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ESCAPE GAME d’Adam Robitel : la critique du film

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La Mondo-Note :

Carte d’identité :
Nom : Escape Room
Père : Adam Robitel
Date de naissance : 2018
Majorité : 27 février 2019
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h39 / Poids : NC
Genre : Thriller, Épouvante

Livret de famille : Taylor Russell McKenzie, Logan Miller, Deborah Ann Woll, Jay Ellis, Tyler Labine, Jessica Sutton…

Signes particuliers : Un thriller d’épouvante plutôt bien foutu.

VOUS VOUS LAISSERIEZ BIEN TENTER PAR UN PETIT ESCAPE GAME ?

LA CRITIQUE DE ESCAPE GAME

Synopsis : Six personnes se retrouvent dans une situation incontrôlable ou seule leur intelligence leur permettra de survivre.

Originaire d’Asie, plus précisément du Japon, l’astucieux concept des Escape Game s’est très vite répandu à travers le globe ces dix dernières années, pour atteindre une immense popularité aujourd’hui. De la Chine à l’Europe en passant par les Etats-Unis, les Escape Room font fureur et redoublent d’imagination pour divertir des groupes d’amis, pour animer des enterrements de vie de jeune fille/garçon, pour souder des liens entre collègues d’une boîte, pour challenger des geek accrocs aux jeux de rôle, voire parfois comme servir de thérapie contre la timidité ou l’asociabilité. Très cinématographique dans leur façon d’exploiter un récit et de jouer avec le suspens comme le ferait un thriller, les escape Game se servent beaucoup du cinéma comme source d’inspiration, il était donc justice que le cinéma se serve à son tour de leur succès pour faire des films. Et voici que débarque le sobrement intitulé Escape Game, thriller à tendance slasheresque signé Adam Robitel et produit par l’inoxydable machine à fun Neal H. Moritz (derrière les Souviens Toi… l’été dernier, Sexe Intention, Fast & Furious).

Sur le papier avec sa démarche assurée de petite série B conceptuelle faisant dans le frisson grand public, Escape Game passerait bien pour la dernière roublardise fraîchement sortie des fourneaux de Jason Blum. D’autant que pour la connexion, on retrouve aux commandes Adam Robitel, ancien faiseur de l’écurie Blumhouse qui avait écrit le médiocre Paranormal Activity 5 puis officié aux commandes du naveton Insidious 4. Bref, mais pour une fois, le nabab de l’entertainment horrifique n´est pas de la partie. Pour le meilleur ou pour le pire ? Un peu des deux tranchera t-on, pour faire dans la bonne vieille réponse de normand. Plutôt sympathique et surtout très efficace, Escape Game est loin d’être ce que l’on a vu de pire sous les cieux du thriller « horrifique ». Le film de Robitel a même de solides arguments à faire valoir, notamment un concept assez bien exploité et une énergie rondement entretenue, laquelle alimente constamment les veines d’un suspens fonctionnel rendant ce jeu machiavélique accrocheur et haletant. Escape Game a beau taper à tout-va dans plein de choses déjà vues -on pense à Cube, à The Game, aux Destination Finale, voire aux plus trash Hostel, Saw ou Martyrs – l’affaire reste suffisamment bien emballée pour faire oublier un instant les carences béantes qui l’empêchent d’être totalement aboutie, comme un manque de cojones pour livrer autre chose qu’un produit assez lisse (et d’ailleurs Tous Publics en France). Mais d’un autre côté, Jason Blum a le mérite d’être une machine à savoir-faire, fort d’un nez fin pour dénicher ce qui marche et ce qui ne marche pas. Et si on peut lui reprocher beaucoup de choses comme le fréquent formatage de ses productions, fort à parier que certaines des très mauvaises idées d’Escape Game auraient pu disparaître sous sa lointaine supervision. À commencer par cette introduction aussi inutile que très énervante, qui flingue une partie du suspens et du capital surprise de l’intrigue en balançant la fin au début avant de se la jouer « trois jours plus tôt ». De quoi donner des envies de violence physique envers l’idiot responsable de ce spoil volontaire et aberrant. Et parce que le film de Robitel avait visiblement envie de saboter ses extrémités, l’autre reproche viendra d’une fin bâclée et dispensable, balançant de manière un peu nanarde de quoi s’ouvrir la porte vers une possible suite/franchise à succès.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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