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CADAVRES A LA PELLE (critique)

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Carte d’identité :
Nom : Burke and Hare
Parents : John Landis
Livret de famille : Simon Pegg, Andy Serkis, Bill Bailey, Tom Wilkinson, Tim Curry, Michael Smiley, Gabrielle Downey, Jessica Hynes, Isla Fisher, Christopher Lee…
Date de naissance : 2010
Nationalité : Angleterre
Taille/Poids : 1h31 – 10 millions $

Signes particuliers (+) : Bourré d’un humour noir-macabre très drôle. Des dialogues délicieux. Un look rétro séduisant pour un film inspiré. Un beau casting

Signes particuliers (-) : Quelques maladresses mineures dans un film certes réussi mais mineur.

 

LES CADAVREEES MORTS SE RAMASSEEENT À LA PEEEELE…

Résumé : William Burke et William Hare, deux amis vivant tant bien que mal de petites combines et arnaques, découvrent l’existence d’un marché très lucratif : celui des cadavres, très prisés des chirurgiens travaillant avec pour essayer de percer les mystères du corps humains…

Burke and Hare marque le retour de l’un des cinéastes de légende des années 80, John Landis, auteur de films cultes mais discret depuis le début des années 2000. C’est avec le récit d’une histoire vraie qu’il signe son come-back au grand écran après douze ans d’absence et un passage télévisé par les Masters of Horror, celle de deux immigrés irlandais, William Burke et William Hare, qui ont défrayés la chronique en 1827 en commettant une série de crimes pour revendre les corps aux différentes écoles médicales d’Edimbourg.

Grand narrateur de comédies (Un fauteuil pour Deux, The Blues Brothers) mais aussi grand artisan du cinéma d’horreur (le superbe Le Loup-garou de Londres), John Landis croise ses deux genres de prédilection pour une comédie très noire et satirique alternant drôlerie grinçante et univers horrifique dans une ambiance jubilatoire suivant de façon comique les exploits de ces deux profanateurs de cadavres basculant dans le crime avec malice. C’est sur le délicieux duo Simon Pegg-Andy Serkis que ce Burke and Hare repose, proposant une sorte de farce macabre aussi hilarante qu’irrévérencieuse au charme rétro tout en se voulant moderne via une parabole de la société actuelle poussant à tous les excès pour tenter de sortir de la misère et de trouver un moyen de provoquer sa chance de s’extirper d’un milieu social condamnant et condamné. Fable grinçante refusant le cynisme, Burke and Hare ne manque jamais néanmoins de se revendiquer comme une délicieuse comédie qui se savoure un dimanche après-midi pluvieux (tiens, c’est le cas). Landis fait mouche dans toutes ses situations convoquant à la fois un comique simple et rocambolesque et une maestria du dialogue tantôt fins tantôt potaches, c’est selon, d’où la grande variété d’un film riche. On appréciera par exemple l’une des plus belles répliques comiques de l’année :

– « Mais fais moi confiance un peu ! »

– « La dernière fois que j’ai fait confiance, c’était à un pet… Et j’en ai souillé mon caleçon. »


En ces temps de cinéma vulgaire, souvent peu inspiré, à la potacherie excessive, Landis nous régale par un retour nostalgique à un cinéma d’antan rappelant les Monsieur Verdoux, les Arsenic et Vieilles Dentelles ou les Ladykillers où le loufoque côtoie le crime pas méchant pour un sou. On prend un plaisir non dissimulé à voir les folies de ce duo naïvement maladroit bien entouré question casting entre la belle Isla Fisher et les grands Tim Curry, Tom Wilkinson ou Christopher Lee. Purement britannique dans l’esprit et l’image, Landis nous offre à nouveau un film plein de mordant en forme de clin d’œil à l’ancienne pour lancer un « I’m not dead ! ». Un petit plaisir pour un grand régal à savourer mort ou vif !

Bande-annonce :


Cadavres à la Pelle – Bande-Annonce VO st FR par ohmygore

One thought on “CADAVRES A LA PELLE (critique)

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