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BLACK DOG de Hu Guan : la critique du film

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Nom : Black Dog
Père : Hu Guan
Date de naissance : 21 octobre 2025
Type : sortie Blu-ray / DVD
Nationalité : Chine
Taille : 1h50 / Poids : NC
Genre : Drame

Livret de Famille : Eddie PengLiya TongJia Zhangke

Signes particuliers : Un grand film de l’année.

Synopsis : Lang revient dans sa ville natale aux portes du désert de Gobi. Alors qu’il travaille pour la patrouille locale chargée de débarrasser la ville des chiens errants, il se lie d’amitié avec l’un d’entre eux. Une rencontre qui va marquer un nouveau départ pour ces deux âmes solitaires.

LA RENCONTRE DE DEUX MARGINAUX

NOTRE AVIS SUR BLACK DOG

Au moment de dresser les bilans d’une année 2025 qui aura été riche, le Chinois Black Dog devrait logiquement se retrouver dans bien des « Tops » annuels tant il a été célébré par la presse comme par le public, tous fascinés par l’immensité du drame de Hu Guan. Le cinéaste nous entraîne aux portes du désert de Gobi, dans une ville chinoise assaillie par les chiens errants qui troublent le quotidien des habitants. Après avoir purgé une peine de prison, Lang revient chez lui. Il intègre une patrouille locale chargée de débarrasser la ville de ces chiens sauvages. Mais il va se lier d’amitié avec l’un d’eux, un lévrier noir maigrichon aussi solitaire que lui.

Black Dog est une vaste terre de contrastes. Contraste des genres tout d’abord alors qu’il évolue à la croisée du néo-western crépusculaire, du drame intimiste et de la fable politique sur une Chine contemporaine présentée sous les traits d’une fin de monde empreint de désolation. Contrastes des tons aussi alors que se projettent à l’écran un mélange de dureté, de noirceur, d’humour, de tendresse, de douceur, d’espoir et de désespoir. Et contrastes formels enfin à travers une mise en scène qui associe majestuosité flamboyante et sécheresse radicale, plans minimalistes et images virtuoses, comme si Sergio Leone croisait son style éminemment graphique avec la pureté revêche du néo-réalisme italien.

De tout cela, Hu Guan tire une œuvre puissante et envoûtante où la vie se relance doucement dans un décorum de monde apocalyptique. Sur les traces d’un duo de rejetés (formidable Eddie Peng et son canidé), le cinéaste déploie l’histoire forte de deux êtres en quête d’une existence dans un monde agonisant. L’un est en pleine rédemption, l’autre cherche sa tranquillité, et c’est ensemble qu’ils vont avancer en affrontant le rejet dont ils font l’objet. Superbe aussi bien visuellement qu’artistiquement ou narrativement, Black Dog est un grand film, à la fois magnifique histoire intimiste et fable politique.

 

Par Nicolas Rieux

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