Mondo-mètre :
Carte d’identité :
Nom : Enough Said
Mère : Nicole Holofcener
Livret de famille : Julia Louis-Dreyfus (Eva), James Gandolfini (Albert), Catherine Keener (Marianne), Toni Collette (Sarah), Tavi Gevinson (Chloe), Ben Falcone (Will)…
Date de naissance : 2013
Majorité : 26 mars 2014 (en salles)
Nationalité : USA
Taille : 1h33
Poids : 8 millions $
Signes particuliers (+) : Une délicieuse comédie romantique quadra pleine de finesse, de maturité et d’intelligence, portée avec légèreté et sérieux entremêlés par duo de comédiens au sommet de la grâce. Désarmant. L’un des derniers rôles du regretté James Gandolfini au talent comique et à la sincérité indéniable. RIP…
Signes particuliers (-) : x
LE « TRIPLE A » POUR ALL ABOUT ALBERT !
LA CRITIQUE
Résumé : Mère divorcée, Eva se passionne pour son métier de masseuse. Très attachée à sa fille, elle redoute le jour – désormais imminent – où celle-ci va quitter la maison pour aller à l’université. A l’occasion d’une soirée, elle rencontre Albert, un homme doux, drôle et attachant qui partage les mêmes appréhensions qu’elle. Tandis qu’ils s’éprennent l’un de l’autre, Eva devient l’amie et confidente de Marianne, une nouvelle cliente, ravissante poète qui semblerait parfaite si seulement elle n’avait pas un énorme défaut : dénigrer sans cesse son ex-mari. Soudain Eva en vient à douter de sa propre relation avec Albert qu’elle fréquente depuis peu.
L’AVIS :
Premier film posthume à nous parvenir du regretté James Gandolfini auquel cette comédie romantique quadra est dédiée, All About Albert s’offre à nous dans un mélange de joie et de tristesse. Joie pour ce qu’il est, une belle histoire sentimentale paradoxalement à la fois naissante et crépusculaire, et tristesse car il participe à livrer les dernières images d’un talent monstrueux qui nous a quitté l’été dernier. All About Albert est la nouvelle romance amusée de la réalisatrice Nora Holofcener, auteur précédemment de Friends with Money avec Jennifer Aniston ou La Beauté du Geste avec Rebecca Hall. Une petite sucrerie typique du cinéma indépendant américain alliant intelligence et feel good movie à travers l’histoire de deux quadragénaire divorcé qui se rencontrent au moment où ils glissaient doucement vers la pente du désespoir amoureux après leurs tristes expériences passées respectives. La charmante Julia Louis-Dreyfus, révélée par Seinfield, et James Gandolfini se donne la réplique dans une petite pépite pleine d’humilité déroulant une jolie galerie de seconds rôles campés par, entre autre, Toni Colette ou Catherine Keener.
Avec un regard de femme sensible, tour à tour autocritique ou gentiment moqueur sur les hommes, Nora Holofcener nous livre un joli film à la fois tendre, drôle, juste. All About Albert est ce genre de petite œuvre pleine de charme que l’on a envie de qualifier de « mignonne » tout en embrassant sa jolie histoire sans résistance. Attachant comme pas deux, elle émeut, amuse, laisse songeur, et nous relâche le cœur léger et plein de confiance dans la vie. Qu’elle parle des femmes ou des hommes, qu’elle soit dans la romance enlevée ou le léger drame touchant, la réalisatrice le fait toujours avec une grande douceur de propos enjouée et pleine de sens, sur la vie, sur les sentiments, sur les rencontres, sur l’inattendu qui frappe à votre porte et surtout sur le besoin de rester soi-même en délivrant une hymne à l’acceptation de l’autre tel qu’il est, avec ses qualités et ses défauts qui font au final, tout son charme. All About Albert est une chronique sentimentale doucement naïve et on s’ne doute prévisible, mais dont la tendresse communicative réchauffe le cœur. Le fait qu’elle soit magnifiquement et subtilement interprétée par un duo de comédiens lumineux qui se met à nu avec beaucoup d’autodérision, est le petit plus qui confère toute sa saveur à cette douceur délicieuse qui tend à rappeler qu’avec ses hauts et ses bas, la vie recèle de ces petites histoires porteuse d’espoir. Un film mature et profond, animé d’une grande justesse de ton et d’approche, tranchant un peu d’avec la production habituelle du genre.
Bande-annonce :
Par Nicolas Rieux