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CERVANTES AVANT DON QUICHOTTE d’Alejandro Amenabar : la critique du film

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Nom : El Cautivo
Père : Alejandro Amenabar
Date de naissance : 1er octobre 2025
Type : sortie en salles
Nationalité : Espagne
Taille : 2h14 / Poids : NC
Genre : Biopic, Drame, Historique

Livret de Famille : Julio PeñaAlessandro BorghiMiguel Rellán

Signes particuliers : Un téléfilm de luxe.

Synopsis : En 1575, Miguel de Cervantès est capturé par le sultan d’Alger. Retenu prisonnier, Cervantès invente chaque jour des récits d’aventures qui fascinent tour à tour ses codétenus et le sultan. L’histoire vraie de l’auteur de DON QUICHOTTE.

AMENABAR RACONTE CERVANTES

NOTRE AVIS SUR CERVANTES AVANT DON QUICHOTTE

Prenons une œuvre légendaire connue dans le monde entier et racontons l’histoire de l’auteur qui l’a engendrée. Le cinéma raffole de ce genre de biopic mêlant portrait d’une figure célèbre et thématique de la création artistique. Encore récemment, on pourrait citer le Edmond d’Alexis Michalik sur l’auteur de Cyrano de Bergerac, ou le Bolero d’Anne Fontaine sur Maurice Ravel. Cette fois, c’est au tour de l’espagnol Alejandro Amenabar de piocher un nom dans la boîte à biopic. Et le père du mémorable Les Autres a hérité du nom de Miguel de Cervantes, l’auteur du fameux Don Quichotte, roman le plus lu dans le monde dixit la phrase d’accroche du film. Dans Cervantes avant Don Quichotte (titre explicite qui te dit exactement ce que le film va te raconter), Amenabar relate l’histoire de Cervantes… avant qu’il n’écrive Don Quichotte. C’est bien, y’en a qui suivent. Plus clairement, le film se concentre sur sa période de captivité à Alger, après qu’un bateau sur lequel il se trouvait ait été attaqué par les Maures, à l’époque en pleine guerre avec les chrétiens. Durant de longues années, le prisonnier Cervantes va essayer de survivre et de s’échapper, tout en inventant des histoires qu’il contait à ses compagnons d’infortune puis au pacha d’Alger lui-même.

Avait-on réellement besoin de ce film ? Non. Alejandro Amenabar revient-il enfin en force sur le devant d’une scène dont il a déserté la lumière depuis longtemps ? Non. Cervantes avant Don Quichotte est-il aussi mauvais et/ou inintéressants que les dernières sorties du cinéaste ? Non plus.

En remontant le fil de la carrière d’Amenabar, triste de réaliser que son dernier bon film était Mar Adentro… il y a 20 ans. Depuis, Agora, Régression, Lettre à Franco… Rien de bien passionnant ou de significatif. Et ce n’est effectivement pas Cervantes avant Don Quichotte qui vient ressusciter le talent du réalisateur de Tesis ou d’Ouvre les Yeux. Quand bien même le film n’ait rien de honteux en soi. Amenabar déroule son drame en costumes à consonance romanesque sans réel panache, sans réelle vision, sans réelle saveur. La seule chose que le film pourra revendiquer, c’est d’être plutôt proprement exécuté. Amenabar sait tenir une caméra et il le montre avec une fresque honnêtement fichue, sans génie, sans grosse fausse note non plus. Disons que cette adaptation de la vie de Cervantes (qui prend des libertés plus ou moins importantes avec la réalité) est juste trop quelconque pour réellement exister au-delà de l’anecdote. Et à coup sûr, elle est aussi beaucoup trop longue pour ce qu’elle a à raconter. L’émotion comme la tension se diluent au fil des minutes d’un film très fade (narrativement, techniquement, artistiquement), qui se répète beaucoup, qui s’éparpille aussi. En somme, rien de plus qu’un téléfilm de luxe trop propre sur lui.

 

Par Nicolas Rieux

One thought on “CERVANTES AVANT DON QUICHOTTE d’Alejandro Amenabar : la critique du film

  1. Ce que vous écrivez est exactement ce que j’ai ressenti. L’histoire de Cervantès fut vécue mais le film , regardé en baillant, ne la rend pas crédible. Un téléfilm pour le vendredi soir crevée après le boulot , rien de plus.

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