
Nom : The Fantastic Four: First Steps
Père : Matt Shakman
Date de naissance : 23 juillet 2025
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h55 / Poids : 200 M$
Genre : Fantastique, Action
Livret de Famille : Pedro Pascal, Vanessa Kirby, Joseph Quinn, Ebon Moss-Bachrach, Julia Garner…
Signes particuliers : Et ça fait bim, boum, pschitt…
Synopsis : Avec pour toile de fond un monde rétro-futuriste inspiré des années 1960, “ Les 4 Fantastiques : Premiers pas ” de Marvel Studios présente la première Famille Marvel : Reed Richards/M. Fantastique, Sue Storm/La Femme Invisible, Johnny Storm/La Torche Humaine et Ben Grimm/La Chose alors qu’ils affrontent leur plus grand défi.

ESSAYE ENCORE !
NOTRE AVIS SUR LES 4 FANTASTIQUES : PREMIERS PAS
Et c’est reparti, on retente encore une fois le pari des
4 Fantastiques en espérant avoir plus de chances que toutes les fois précédentes. On ne compte pas celle de 1994 qui officiellement n’existe même pas, mais on n’est pas prêt d’oublier le désastre de la version 2005 avec Chris Evans et Jessica Alba (deux films, deux merdes), pas plus que le plantage en règle de
celle de 2015 par Josh Trank, torpillée par la Fox.
Les 4 Fantastiques est une licence maudite (en fait, y’a que
Les Indestructibles de Pixar qui tiennent la route) mais c’est sur elle que mise pourtant Marvel pour inaugurer sa méga importante Phase VI. Importante car le studio est clairement en perte de vitesse, que les échecs se répètent et qu’il est devenu impératif de trouver un nouvel élan. La famille Fantastique va t-elle l’incarner ? Mal barré au vu des premiers chiffres, assez timides. Et au vu du film aussi.

Réunissant l’omniprésent Pedro Pascal, la belle Vanessa Kirby et les révélations Joseph Quinn (Stranger Things) et Ebon Moss-Bachrach (The Bear), respectivement Mr Fantastique, Sue Storm, La Torche humaine et La Chose, cette toute nouvelle version des 4F prend place dans une sorte de New-York rétro-futuriste de 1964 sur la Terre-828 (hé oui bichette, tu croyais qu’on allait oublier toutes ces conneries de multiverse ?). Revenu d’une mission spatiale atteint par des rayons cosmiques, un équipage spatial hérite de super-pouvoirs, qu’ils vont mettre à contribution pour protéger le monde. Leur plus grand défi se présentera quatre ans plus tard quand Galactus arrive pour absorber la Terre alors que la famille doit déjà gérer l’arrivée imminente d’un… bébé !

On y a cru. Cette fois, ça allait être la bonne pour Les 4 Fantastiques. C’était avant de se rappeler qu’en ce moment, Marvel est à la peine et que depuis un bon bout de temps, pas grand-chose de bien ne sort de ses fourneaux. On a vite rangé les cotillons et les pistolets à mousse, la fête a tourné court. La phase VI démarre…. mal. Étonnant ?
Le film de Matt Shakman (chevronné réalisateur de séries) bredouille quelques bricoles intéressantes, sa patine rétro-kitsch qui amuse, son humour second degré qui fait parfois mouche, l’humanité des personnages placée avant leur statut de super-héros… Mais ces ingrédients éparses ne suffisent pas à rendre intéressant un film qui ne l’est jamais. Les 4 Fantastiques récite mollement une intrigue poussive et paresseuse qui évolue en sautant de moment en moment sans jamais laisser de place aux interstices où un film se créé. Marvel et sa culture de l’hyper efficacité font encore une victime. Plus que jamais, le genre semble à bout de souffle, incapable de se réinventer même quand il semblerait le vouloir. L’opération séduction entreprise avec le visage un brin décalé retombe systématiquement vole un soufflé raté. La patine kitsch ? Oui c’est mignon deux minutes… mais elle est balayée par les séquences d’action brouillonnes et formellement hideuses. L’humanité des personnages ? Oui la démarche est séduisante… mais on l’oublie dès que la production super-héroïque se met en branle avec sa recette classique, ses codes et ses images éculées. L’humour ? Oui il fonctionne… mais il est balayé dès que le film cesse deux secondes ses vannes et retombe dans un sérieux pachydermique.

A l’arrivée, on se retrouve avec un produit plus fade qu’il n’y paraît, un produit lisse et inoffensif dont la sagesse n’est que le résultat d’une éternelle absence d’ambitions. Un produit qui glisse entre les yeux, aussitôt consommé aussitôt oublié. Les mini-trucs pour le faire passer pour une œuvre plus originale que la moyenne ne sont que des trompes-l’œil. La série Wanda Vision par exemple (souvent citée en exemple durant la promotion et dont le réalisateur n’était autre que Shakman) amusait par son côté rétro-vintage mais elle n’avait pas que ça à offrir et n’hésitait pas à aller loin dans l’expérimentation. Les 4 Fantastiques jette de la poudre de perlimpinpin pour masquer la faiblesse d’un scénario crétin qui n’a de cesse de faire du survol (ou du surplace), le manque de profondeur des personnages ou la mocheté de ses effets numériques atroces. Reste une distribution sympathique dans leurs pyjamas vintages, distribution que l’on retrouvera bien sûr prochainement dans les Avengers et peut-être dans des suites si la licence n’est encore pas tuée dans l’œuf faute d’un succès détonnant qui n’arrivera pas.