Carte d’identité :
Nom : Luca
Père : Enrico Casarosa
Date de naissance : 2020
Majorité : 18 juin 2021
Type : sur Disney+
Nationalité : USA
Taille : 1h36 / Poids : NC
Genre : Animation
Livret de Famille : Avec les voix de Aloïs Le Labourier Tiêu, Matt Mouredon, Juliette Davis…
Signes particuliers : Très sympathique.
PIXAR SOUFFLE UN AIR DE VACANCES
NOTRE AVIS SUR LUCA
Synopsis : Dans une très jolie petite ville côtière de la Riviera italienne, un jeune garçon, Luca, vit un été inoubliable, ponctué de délicieux gelato, de savoureuses pasta et de longues balades en scooter. Il partage ses aventures avec son nouveau meilleur ami, mais ce bonheur est menacé par un secret bien gardé : tous deux sont en réalité des monstres marins venus d’un autre monde, situé juste au-dessous de la surface de l’eau…
Quand on lance une plateforme en grande pompe en promettant monts et merveilles pour « toute la famille », il faut assurer le service après-vente derrière et alimenter la machine. Pour Disney+, c’est notamment Pixar qui s’y colle actuellement. Alors qu’il va très certainement falloir un peu de temps avant que l’exploitation des films en salles revienne à la normale, le studio de Mickey expédie ce qu’il a en magasin, ses valeurs intéressantes comme ses bouses (voir le consternant Artémis Fowl) du côté de sa plateforme à la notoriété grandissante. Luca est le deuxième Pixar d’affilée à vriller loin des salles de cinéma pour atterrir sur Disney+ après Soul l’année dernière. Réalisé par le transalpin Enrico Casarosa (un artiste maison qui a roulé sa bosse sur Ratatouille ou Là-Haut), Luca nous embarque dans les magnifiques Cinq Terres italiennes à la rencontre de deux créatures marines qui prennent l’apparence de petits garçons pour découvrir le monde des hommes dans le petit village de « Portorosso » (ne le cherchez pas sur la carte, il s’agit d’une création condensant les cinq villages qui composent la bandelette touristique).
Pas besoin d’y aller par quatre chemins, si Disney a choisi de mettre Luca sur Disney+ plutôt que de le décaler un peu en attendant de bonnes conditions d’exploitation en salles, c’est qu’il y a une raison. En réalité, il y en a plusieurs. D’abord, ça valorise la plateforme, de deux, l’opération financière n’est pas si inintéressante qu’on ne le pense et de trois, parce que Luca n’est pas un immense Pixar appelé à devenir un classique de la maison comme Là-Haut ou les Toy Story. Luca est même assez anecdotique au fond, pas très audacieux, pas très ambitieux, presque plus proche d’un Disney que d’un Pixar dans l’absolu, sauf qu’il n’y a pas de chansons et que l’on pourra toujours y trouver une portée « adulte » en grattant un peu, en l’occurrence un message sur la tolérance et la différence. Mais quand bien même le film d’animation de Casarosa ne fera pas date, il reste un très chouette divertissement, plus agréable et moins fumeux que le récent (et surestimé) Soul.
Carte postale aux allures de parfaite publicité pour l’office du tourisme des « Cinque Terre », Luca est une invitation au voyage, un appel au départ vers l’Italie, une rampe de lancement pour donner des envies de filer illico presto du côté de Manarola, Corniglia ou Monterosso. Vivant, plein de douceur et non sans une forme de poésie, Luca est un instant de dépaysement au son de l’accent italien. Bien emmené sur la foi d’une histoire qui fonctionne, illustrée par des images colorées de soleil, de mer azuréenne, de pâtes fraîches et de sorbets fruités. Il ne faut guère plus que quelques minutes pour entrer dans l’univers proposé et de fil en aiguille, on se laisse aspirer sans aucune retenue par ce doux voyage. D’autant qu’il se dégage un quelque chose de très universel (la marque de fabrique Pixar) de cette histoire de créatures marines découvrant le monde des humains. Ce lien qui se tisse entre le spectateur et les deux protagonistes s’établit sur le fil rouge de l’amitié, le cœur du récit. Luca rappelle ses camaraderies de vacances que l’on a tous (ou presque) vécu un été quelque part. Des amitiés aussi fortes que généralement éphémères et qui construisent un vécu, des souvenirs et des sentiments. Avec des personnages bien plantés (les héros certes, mais aussi la petite Giulietta, son paternel à l’air rustre ou encore l’antagoniste beau-parleur), un cadre savoureux et une ambiance enjôleuse qui appelle à l’évasion, Luca est aussi frais qu’un bon cocktail un soir d’été. Le fait que visuellement il tienne parfaitement la distance (autant dans l’imagerie sous-marine que dans son design terrestre) ne fait qu’ajouter une petite couche de beauté supplémentaire à cette jolie balade. Comme dirait le grand poète Patrick Sébastien, « Grazie Mille, c’est l’Italie !«
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux
Un Pixar mineur, dont le scenario, cousu de fil blanc, ne convainc guere, mais qui a deux atouts : ses decors fabuleux de paysages italiens des Cinque-Terres, et une poesie dans les episodes de reverie. En revanche, les personnages de monstres sont rates, hideux, indignes d’un Pixar. Le film est clairement destine aux bambins. Luca est le vingt-quatrieme long metrage Pixar apres Toy Story, 1001 Pattes, Toy Story 2, Monstres Cie, Le Monde de Nemo, Les Indestructibles, Cars, Ratatouille, Wall-E, La-haut, Toy Story 3, Cars 2, Rebelle, Monstres Academy, Vice Versa, Le Voyage d’Arlo, Le Monde de Dory, Cars 3, Coco, Les Indestructibles 2, Toy Story 4, En avant et Soul.