La Mondo-Note :
Carte d’identité :
Nom : Aladdin
Père : Guy Ritchie
Date de naissance : 2018
Majorité : 22 mai 2019
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 2h01 / Poids : NC
Genre : Comédie, Aventure
Livret de famille : Mena Massoud, Will Smith, Naomi Scott, Marwan Kenzari…
Signes particuliers : Un bon spectacle familial.
WILL SMITH EN MODE GREATEST SHOWMAN
LA CRITIQUE DE ALADDIN
Synopsis : Quand un charmant garçon des rues du nom d’Aladdin cherche à conquérir le cœur de la belle, énigmatique et fougueuse princesse Jasmine, il fait appel au tout puissant Génie, le seul qui puisse lui permettre de réaliser trois vœux, dont celui de devenir le prince Ali pour mieux accéder au palais…
Guy Ritchie deviendrait-il l’homme des causes perdues ? Après avoir réussi à sauver les meubles sur sa revisite libre de la légende du Roi Arthur qui transpirait la catastrophe annoncée mais que le cinéaste avait su remodeler en un blockbuster plutôt fun, Ritchie s’attaque aujourd’hui à la montagne pentue qu’est l’adaptation live du dessin animé Aladdin version Disney. Une aberration pour tous les fans qui ont grandi avec ce rêve bleu et la voix de Robin Williams. Et alors que le projet aurait pu aisément basculer du côté de la débandade façon La Belle et la Bête, Guy Ritchie surprend avec une fantaisie haute en couleurs et en panache, menée par un Will Smith qui régale en génie, et fait un peu oublier la fade prestation de Mena Massoud, le Aladdin du titre.
Cet Aladdin live n’est pas un grand film et il aura probablement bien du mal à se faire une place dans le cœur des adorateurs du dessin animé pétris dans leur nostalgie d’enfant. Ce que l’on peut entendre et comprendre d’ailleurs. Néanmoins, Guy Ritchie a le mérite d’avoir su respecter tant le film d’animation que le contrat qui lui avait été mis dans les mains. Tout en étant fidèle au cahier des charges disneyien, le cinéaste livre un beau conte d’aventure avec l’enthousiasme d’un naïf conscient de l’ampleur de la tâche à accomplir, mais désireux de faire de son mieux pour mener sa barque à bon port. Joyeux, grisant, plein de vie et d’entrain, Aladdin est féerique, fun, à la fois bien rythmé, drôle, attachant et visuellement réussi. Tout n’est pas parfait certes, mais il y a de la générosité, du cœur et l’envie de bien faire autour de cette aventure familiale qui se permet d’appuyer un peu son discours féministe dans une époque qui le réclamait presque. Il faut avouer que l’histoire d’un jeune quidam qui tombe sous le charme d’une belle Princesse téméraire (et non l’inverse comme dans bien des contes) appelait à un rendez-vous avec le vent actuel et Ritchie ne le rate pas, s’amusant avec le caractère engagé, limite politisée, de son héroïne forte.
Avec son ton énergique, son look coloré et des chansons toujours aussi entraînantes, de surcroît magistralement mises en scène pour certaines (le défilé sur Prince Ali est magique et appellerait presque le clin d’œil au Cléopâtre de Mankiewicz croisé avec le gigantisme de Bollywood), cet Aladdin 2019 fait passer un très bon moment en famille (ou pas) et s’offre comme un feu d’artifice pétaradant largement porté par un Will Smith des grands soirs qui bouge, qui chante, qui rappe… Bref, qui fait du Will Smith façon showman bleu qui met du cœur à l’ouvrage.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux