[Note des spectateurs]
Carte d’identité :
Nom : Le Gendre de ma Vie
Père : François Desagnat
Date de naissance : 2017
Majorité : 19 décembre 2018
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h40 / Poids : NC
Genre : Comédie
Livret de famille : Kad Merad, Pauline Etienne, Julie Gayet, François Deblock, Guillaume Labbé, Zabou Breitman, Chloé Jouannet…
Signes particuliers : Le côté sombre de la Force comique.
PAS LE MEILLEUR VISAGE DE LA COMÉDIE FRANÇAISE
LA CRITIQUE DE LE GENDRE DE MA VIE
Synopsis : Stéphane et Suzanne sont parents de trois jeunes femmes, le tableau peut sembler idéal mais Stéphane n’a jamais eu de fils et a toujours rêvé d’en avoir. Pour combler cette frustration, il s’accapare ses gendres et en tombe plus vite amoureux que ses filles. Quand Alexia sa fille cadette, décide de quitter Thomas, magnifique rugbyman et nouvelle idole de son père, pour un jeune médecin qu’il ne supporte pas, Stéphane va se débattre.
Après un passage louable dans un registre différent avec le drame Comme Des Rois de Xabi Molia, Kad Merad est vite revenu à ses premiers amours. Passé Le Doudou cet été où il formait un duo remuant avec Malik Benthala, le voici maintenant à l’affiche du Gendre de Ma Vie, la nouvelle comédie de François Desagnat (Le Jeu de la Vérité, Adopte un Veuf). Le populaire Kad y partage l’affiche avec Julie Gayet, la jeune Pauline Etienne (de la Comédie Française), François Deblock (C’est beau la vie quand on y pense de Gérard Jugnot), mais aussi Zabou Breitman ou encore Guillaume Labbé. L’argument ? Un père qui a eu trois filles magnifiques n’en finit pas de ravaler sa frustration de n’avoir jamais eu de garçon. Pour compenser, il a cette fâcheuse tendance à s’attacher à ses gendres un peu trop vite, bien plus vite que ses propres filles qui s‘en trouvent souvent fort embarrassées. Quand la cadette lui présente son nouveau copain, un célèbre joueur de rugby, Stéphane saute au plafond. Mais quand elle décide de le quitter, c’est le drame…
Loin de nous l’idée de faire dans l’anti-comédie française primaire, surtout après une si belle année 2018. Mais si le genre est une tradition française de longue date, il faut admettre qu’il a souvent tendance à s’embourber dans un tragique manque d’ambitions et de qualité. Pourtant, cette année civile semblait rehausser un peu le niveau avec plusieurs réussites notables, certes entourées d’une palanquée de pitreries détestables, mais quand même. Oui, le cinéma français nous aura fait rire en 2018 ! On peut citer l’excellent Le Grand Bain qui cartonne encore en salles, mais il y a eu aussi les loufoques Au Poste ou I Feel Good, les hilarants Larguées, Tout le Monde Debout et Mauvaises Herbes, le déjanté Budapest, le charmant La Belle et la Belle, les touchants La Finale et Guy, le lunaire Les Étoiles Restantes, ou encore les sympathiques L’Amour est une Fête, Lola et ses Frères, Photo de Famille, Première Année, Roulez Jeunesse et on en passe… La liste des comédies réussies ces derniers mois est plutôt longue et belle, mais la dernière « KadMeraderie » ne la rejoindra pas, venant au contraire rappeler le côté obscur du genre dans notre cinématographie hexagonale. Quand on y regarde de près, le constat est simple, la force des bonnes comédies est de ne pas se contenter d’un concept mais d’essayer d’écrire quelque chose au-delà de lui. Tout ce que ne fait pas Le Gendre de ma Vie, comédie industrielle qui déroule son idée avec une écriture aussi poussive que mécanique sans jamais trouver le moyen d’être drôle une seule seconde. À l’écran, une affligeante compétition de cabotinage est lancée et si les comédiens s’amusent, le spectateur en revanche beaucoup moins. Même sur un plan technique, le film de François Desagnat fait dans l’indigence, comme si tout le monde était en pré-vacances sur le plateau. Faux raccords, désynchronisation du son, mise en scène plate et factuelle… Clairement, le degré zéro de la comédie hexagonale.
BANDE-ANNONCE :
Par Wilfried Rennahan
Pas trouvé mieux? Pourtant il y a de très bons acteurs qui auraient pu faire le rôle principal du père; avec celui- là; je n’ adhère pas, désolée!