[Note spectateurs]
Carte d’identité :
Nom : Mon Ket
Père : François Damiens
Date de naissance : 2018
Majorité : 30 mai 2018
Type : Sortie en salles
Nationalité : Belgique, France
Taille : 1h29 / Poids : NC
Genre : Comédie
Livret de famille : François Damiens, Matteo Salamone, Tatiana Rojo…
Signes particuliers : Le mauvais goût à l’état pur.
Dr DAMIENS, Mr L’EMBROUILLE
LA CRITIQUE DE MON KET
Résumé : Dany Versavel a un souci avec son fils : à 15 ans, Sullivan ne veut plus d’un père qui fait le king derrière les barreaux. Pour Dany, son « ket », c’est sa vie, hors de question de le laisser filer. Il décide donc de s’évader de prison prématurément ! Entre cavales, magouilles et petits bonheurs, il a tant de choses à lui enseigner. Un apprentissage à son image. Au pied de biche, sans pudeur ni retenue. Mais là où l’on pouvait craindre le pire, se cache peut être le meilleur…
Avec Mon Ket, François Damiens revient à ses premiers amours, les caméras cachées. Popularisé par les coups montés de l’inénarrable François l’embrouille, l’acteur belge retrouve le goût de la farce avec un film construit sur une succession de caméras cachées orchestrées autour d’un « scénario » servant de fil conducteur pour diriger l’ensemble. Ainsi, Mon Ket raconte l’histoire d’un taulard en fuite après une spectaculaire évasion de prison, qui part retrouver son fils et tente de refaire sa vie. Sur son chemin, une infirmière, un chirurgien plastique, un banquier, un guérisseur, des beaux-parents, un footballeur… Autant de personnes piégées par « Damiens l’embrouille » dans une comédie au concept très casse-gueule.
Car si Connasse ou éventuellement Borat pour les fans, ont pu être de bons exemples de films tournés en caméra cachée aussi hilarants que réussis, le Bad Grandpa de la bande des Jackass avait été l’argument contraire, prouvant qu’un long-métrage basé sur ce postulat n’est pas chose aisée et requiert une sacrée conjoncture de bonnes étoiles. Et Mon Ket n’en aligne pratiquement aucune. Au point que même ses plus belles qualités se retournent contre lui. Totalement décousu et plombé par son absence d’écriture pour lier ensemble ses « exploits » piégeurs, Mon Ket tente de s’appuyer sur une fumeuse histoire prétexte. Soit, mais dès lors, les caméras cachées qui l’alimentent deviennent le seul et unique argument porteur. Et si l’on a connu Damiens très inspiré par le passé, pour le meilleur et pour le rire, autant dire que le blagueur belge a perdu la main depuis qu’il est devenu comédien. Rarement drôle, poussif et vulgaire, Mon Ket est un hallucinant tunnel mêlant gêne et ennui, doublé d’un film cultivant la mocheté crasse. Au cœur de l’effort, une caméra cachée s’amusant d’un grand moment de malaise avec un joueur de football. Elle deviendra l’emblème d’un effort lui-même très malaisant, de surcroît gêné par des caméras cachées auxquelles on peine à croire. Et pourtant ! C’est l’une des curiosités de Mon Ket : la perfection de ses pièges trop bien filmés, trop bien cadrés, trop bien éclairés. L’entreprise en patît et paraît totalement bidonnée, alors qu’elle en réalité le fruit d’un travail de préparation technique colossal pour obtenir un résultat cinématographique. C’est toute la triste ironie de la chose, Mon Ket offre des caméras cachées tellement bien foutues qu’elles paraissent fausses ! Dommage mais cela étant dit, ce détail ne change pas la donne,le film de François Damiens est poussif, mal branlé et grotesque.
BANDE-ANNONCE :
Par David Huxley
Et la critique est aussi poussive, branlante, feignasse et sans imagination pour un film qui vaut la visite.