Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : Sing
Père : G. Jennings & C. Lourdelet
Date de naissance : 2016
Majorité : 25 janvier 2017
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h48 / Poids : NC
Genre : Animation, Comédie
Livret de famille : Avec les voix françaises de Patrick Bruel, Jenifer Bartoli, Elodie Martelet, Laurent Gerra…
Signes particuliers : Sympathique par à-coups seulement.
THIS IS THE VOICE !
LA CRITIQUE DE TOUS EN SCÈNE
Résumé : Buster Moon est un élégant koala qui dirige un grand théâtre, jadis illustre, mais aujourd’hui tombé en désuétude. Buster est un éternel optimiste, un peu bougon, qui aime son précieux théâtre au-delà de tout et serait prêt à tout pour le sauver. C’est alors qu’il trouve une chance en or pour redorer son blason tout en évitant la destruction de ses rêves et de toutes ses ambitions: une compétition mondiale de chant. Cinq candidats sont retenus pour ce défi: Une souris aussi séduisante que malhonnête, un jeune éléphant timide dévoré par le trac, une truie mère de famille débordée par ses 25 marcassins, un jeune gorille délinquant qui ne cherche qu’à échapper à sa famille, et une porc épic punk qui peine à se débarrasser de son petit ami à l’égo surdimensionné pour faire une carrière solo. Tout ce petit monde va venir chercher sur la scène de Buster l’opportunité qui pourra changer leur vie à jamais.
Il y a Pixar et il y a Illumination. Deux studios spécialisés dans l’animation mais dont les propositions sont radicalement différentes. A la beauté esthétique des premiers, répond un formalisme plus rudimentaire chez les seconds, moins virtuose mais néanmoins suffisamment propre pour convaincre. Avec Tous en scène, la firme des Minions vient faire un petit tour dans le jardin de Disney, le temps d’une comédie d’animation familiale, simple et inoffensive, pour ne pas dire naïve, portée par une histoire édifiante et surtout, par beaucoup de musiques. En somme, un feel good movie divertissant, qui swingue au rythme des tubes qu’il aligne, de Steve Wonder à Lady Gaga, en passant par Elton John, Seal, Kanye West ou Frank Sinatra.Il ne s’en cache et assume totalement la comparaison, Tous en Scène fonctionne un peu comme une épisode de La Nouvelle Star et autre The Voice. Un grand concours de chant, des candidats qui répondent l’appel (et à la pelle) et des performances endiablées pour le meilleur et pour le pire, avant le grand bal final. Bref, « This is The Voice » comme dirait Nikos ! Malheureusement et malgré ses bonnes intentions, Tous en Scène colle tellement au principe d’une émission type celles évoquées, qu’il en emprunte les mêmes qualités, mais aussi les mêmes défauts. Concrètement, on s’amuse de la drôlerie des castings, entre formidables révélations et candidats surréalistes à en saigner des deux oreilles, on s’éclate devant les prestations finales qui assurent le spectacle, mais entre les deux, on s’ennuie poliment devant pas mal de remplissage pour joindre les deux extrémités les plus intéressantes du film.
Reposant sur un scénario finalement assez pauvre et sans grands enjeux, en plus de souffrir de grosses longueurs alourdissant l’efficacité du rythme de l’ensemble, Tous en Scène se révèle être une comédie d’animation fonctionnant sur courant alternatif. Quelques gags font sourire ça et là, quelques mélodies donnent envie de se déhancher sur son fauteuil, l’éternelle morale sur l’idée de toujours tout faire pour aller au bout de ses rêves fonctionne, mais globalement, le film cosigné Garth Jennings et Christophe Lourdelet peine à convaincre et lasse sur la durée passé son concept, en plus de soulever la question du public auquel il s’adresse. Très enfantin pour les adultes, truffé de références musicales qui ne parleront pas forcément aux plus jeunes, et surtout bien long pour les plus petits… Tous en Scène est une affaire pas simple.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux