Nom : Cop Car
Père : Jon Watts
Date de naissance : 2015
Majorité : 20 avril 2016
Type : Sortie DVD
(Editeur : M6 Vidéo)
Nationalité : USA
Taille : 1h24 / Poids : 800.000 $
Genre : Thriller, Comédie dramatique
Livret de famille : Kevin Bacon (Kretzer), James Freedson-Jackson (Travis), Hays Wellford (Harrison), Shea Whigham (l’homme)…
Signes particuliers : Produit pour des clopinettes avec le concours de Kevin Bacon devant la caméra, Cop Car est aussi petit par le budget, qu’il n’est attachant par son histoire.
RIPOUX vs SALES GOSSES
LA CRITIQUE
Résumé : Deux jeunes garçons se baladent dans la campagne en quête d’aventure. Ils vont vite la trouver grâce à une voiture de police abandonnée. Les clés sont dessus et ils partent faire un tour, totalement inconscients de la situation… Les choses vont prendre une tournure encore plus inattendue lorsque les enfants découvrent qu’il y a quelque chose dans le coffre et que le shérif véreux du coin veut, quel qu’en soit le prix, récupérer sa voiture volée…L’INTRO :
Sélectionné en compétition officielle au dernier festival de Deauville, Cop Car jouissait d’une très bonne réputation venue des États-Unis, où ce nouveau film de Jon Watts (Clown, la série B horrifique produite par Eli Roth) était sorti au cœur de l’été. Écrit à quatre mains avec l’aide de son copain, le scénariste Christopher Ford (Robot & Frank), Cop Car met en scène deux gamins qui viennent de fuguer de leur foyer respectif, et qui tombent sur une voiture de police laissée sans surveillance, au milieu de nulle part. Ni une ni deux, le duo de galopins malicieux s’en emparent, et filent sur les routes pour se payer une bonne tranche de rigolade en jouant les policiers en culotte courte. Pas de chance, ladite voiture appartenait à un flic ripoux (Kevin Bacon), qui va se lancer à leurs trousses avant que ses activités malfaisantes ne soient involontairement révélées au grand jour.L’AVIS :
A mi-chemin entre la comédie initiatique, l’escapade aventureuse ubuesque au regard tendrement enfantin et le thriller haletant, comme si Stand by Me rencontrait le PTU de Johnnie To, Cop Car est un double récit à cheval entre deux tons, que Jon Watts parvient à marier avec habileté selon une recette originale et pleine de fraîcheur. Tourné à l’économie en neuf jours et avec seulement cinq personnages, ce pari audacieux tient la route sans démériter, même s’il finit par se cogner dans toutes ses directions, sur les limites imposées par un script aux ambitions contraintes par son manque de moyens et son minimalisme. Si les intentions de Jon Watts étaient bonnes et si les ingrédients en présence ne manquent pas de saveur pour offrir à ce thriller doux-amer, une allure rocambolesque se baladant entre l’espiègle et le sérieux, il semble tout de même manquer un petit quelque-chose d’indéfinissable à Cop Car, pour que sa partition fonctionne à pleine mesure. Peut-être un peu plus d’intensité et de gravité. Ou peut-être tout simplement, que son postulat trop court sur pattes, peine à tenir sur la durée d’un long-métrage tout entier, malgré un final divertissant où les enjeux se nouent autour d’une situation explosive. Néanmoins, le plaisir est au rendez-vous d’un film curieux et attachant, à la fois ludique et revendiquant fièrement son esprit « indé », bien aidé par un excellent Kevin Bacon, ici en figure « croquemitain-esque », dont le cabotinage régale.
L’ÉDITION DVD
Petite sortie vidéo malgré sa valeur intrinsèque, Cop Car ne sort malheureusement qu’en DVD et ne bénéficie pas donc d’une édition Blu-ray. Dommage. Dans le contenu, M6 Vidéo se sera au moins assuré de lui ajouter un petit supplément histoire de pouvoir glisser un pied dans les coulisses de cette balade entre rire et intense aventure. Un « making of » d’environ 9 minutes vient donc se joindre au film. Compilation d’images brutes du tournage, ce mini-module nous présente les différentes voitures de police utilisées, s’attarde sur quelques scènes avec sa star Kevin Bacon, ou évoque les séquences tournées sur fond vert (avec les gamins au volant). Pas d’interviews en revanche. Anecdotique mais sympathique.
LA BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux