Fier, et à n’en pas douter sûr, de ce qu’elle a entre les mains, la Warner a dévoilé hier soir lors d’un roadshow exceptionnel (comprenez présentation d’un film en pré-avant-première à base de featurettes et de morceaux choisis) des extraits de deux de ses prochains blockbusters les plus attendus à savoir : le Godzilla de Gareth Edwards et Edge of Tomorrow de Doug Liman avec Tom Cruise. Voici ce que l’on peut vous dire de ces deux films. Article garanti 100% sans spoiler.
GODZILLA de Gareth Edwards
Après une petite vidéo introductive du réalisateur, évoquant les contours de sa néo-adaptation du mythe du monstre japonais et le casting international en place devant la caméra (Bryan Breaking Bad Cranston, la française Juliette Binoche, le nippon Ken Watanabe, la jolie Elizabeth Olsen, Aaron Taylor-Johnson…), nous voilà partis pour la bande-annonce en 3D et 15 minutes d’extraits soigneusement choisis. Quelques scènes de destruction étourdissantes, pas mal d’extraits de suspens avec l’angoisse montante des protagonistes face à cet inconnu gigantesque et insaisissable qui semble rôder dans les parages et surtout plusieurs séquences de l’exposition, avec notamment les enjeux dramatiques qui vont se dessiner dans un prologue inattendu et audacieux et la manière dont Godzilla va naître.
Et c’est un euphémisme de dire que l’impatience est montée d’un voire deux crans. Visuellement, les extraits n’ont fait que confirmer ce que la bande-annonce laissait déjà sous-entendre. Alternant séquences d’action dantesques et scènes à enjeux plus humains, ce petit quart d’heure nous a laissé avec la mâchoire parterre et en miettes. Godzilla semble bien cristalliser tout ce que l’on peut espérer d’un blockbuster génial. Beauté, intensité, émotion, spectacle, intelligence, technique, réussite artistique et respect à l’égard du mythe. Gareth Edwards pourrait bien livrer l’œuvre moderne définitive relative au célèbre keiju nippon. On pressent une habile conjugaison entre l’épopée épique hollywoodienne, le récit mettant l’humain au même niveau que son monstre, et le respect de l’âme japonaise de la saga. Et le Godzilla en lui-même ? Bien pensé, son look devrait faire oublier celui créé par le duo Emmerich-Tatopoulos, davantage inspiré cette fois-ci en terme de stature et de morphologie, par le design originel du lézard des illustres classiques nippons de Ishiro Honda, bien que sublimement modernisé.
En quelques minutes, Godzilla s’est classé au rang des plus grosses attentes de cette première moitié d’année 2014. Gareth Edwards n’est pas parti pour renier les qualités qui ont fait le succès de son précédent Monster, le film qui l’a révélé. Humain et monstrueux à la fois, le cinéaste parait avoir trouvé l’angle juste pour son film qui annonce une claque imminente. On s’en doutait un peu avec la bande-annonce, on en est désormais sûr et certain avec ces 15 minutes entrevues. Et on est paré. Sortie le 14 mai 2014.
EDGE OF TOMORROW
Le prochain Doug Liman (La Mémoire dans la Peau) emmené par Tom Cruise et Emily Blunt, était un peu l’inconnue de cette soirée. Si sur le papier cet actioner SF avait l’air alléchant, on se demandait quand même si le film n’allait pas tombé dans la masse des blockbusters basiques visant juste à en foutre plein la vue sans chercher plus loin. Seul le pitch intriguait, sorte de Un Jour sans Fin à la sauce invasion extraterrestre avec le récit des exploits d’un officier peu formé à la guerre mais balancé en première ligne, se mettant à revivre inlassablement cette journée de combat suite à un étrange contact avec un Alien. De jour en jour, il va tout faire pour apprendre de ses erreurs et trouver un moyen de gagner la guerre.
Warner a concocté un montage particulièrement dense d’une trentaine de minutes, permettant ainsi de se faire une idée plus précise tant de cette mécanique narrative que de ce que Edge of Tomorrow va proposer visuellement. Passablement chargée en action dantesque et ultra-spectaculaire, cet aperçu laisse entrevoir de belles choses, notamment en terme d’immersion du spectateur sur un front de combat entre humains harnachés à de puissantes combinaisons de guerre technologico-mécaniques et Aliens over-mobiles et imprévisibles. On est pas loin par moments d’un World Invasion : Battle Los Angeles, même si le film ne s’inscrit pas comme ce dernier dans une même optique caméra à l’épaule et ton documentaire.
En tout cas, Edge of Tomorrow affiche une générosité débordante et des effets spéciaux assez bluffants, mis en valeur par une réalisation sacrément efficace de Liman. Il y a moyen d’en prendre plein la figure dans un gros morceau d’entertainment ravageur et pop corn particulièrement soigné. Parfait pour attaquer la période estivale à venir. Sortie le 28 mai 2014.