Mondo-mètre :
Carte d’identité :
Nom : Trouble with the Curve
Père : Robert Lorentz
Livret de famille : Clint Eastwood (Gus Lobel), Amy Adams (Mickey Lobel), John Goodman (Pete), Justin Timberlake (Johnny), Robert Patrick (Mr Freeman), Matthew Lillard (Phillip Snyder), Scott Eastwood (Billy)…
Date de naissance : 2012
Nationalité : Etats-Unis
Taille/Poids : 1h51 – 60 millions $
Signes particuliers (+) : Son gros casting mal exploité.
Signes particuliers (-) : Un assemblage de clichés pour un mélodrame proche du mauvais téléfilm facile et idiot, de début de dimanche aprem.
STOCK DE NOUVELLES CHANCES… ÉPUISÉS.
Résumé : Gus Lobel, un découvreur de talents réputé dans le milieu du baseball apprend qu’il est atteint d’un glaucome à l’oeil qui lui fait progressivement perdre la vue. Ce sera certainement la fin de sa carrière et il devra dire adieu à un métier qui le passionne au point d’y avoir consacré toute sa vie. Il tente un dernier coup et part pour Atlanta en compagnie de sa fille avec qui les relations ont toujours été assez fraîches…
C’est une réalité mathématique que personne ne peut contester : Clint Eastwood vieillit. Du moins sur le plan comptable. Mais malheureusement, depuis quelques temps, ce n’est plus qu’une question d’âge. A maintenant 82 ans passé, le légendaire Inspecteur Harry connaît un trou d’air dont on se demande s’il va s’en remettre même si pour beaucoup, la confiance est de mise au regard de l’impressionnante carrière du bonhomme et d’un Gran Torino qui n’est pas si vieux que ça. Mais dans l’attente d’un nouvel éventuel chef d’œuvre, non content de marquer le pas dans sa carrière de metteur en scène (Invictus, L’Au-Delà, J. Edgar, L’Echange), Clint Eastwood vient en prime dilapider son talent et son crédit en tant que comédien cette fois. On ne l’avait plus vu simple acteur dans un film réalisé par un tiers depuis un bon moment le cow-boy. Depuis Dans la Ligne de Mire de Wolfgang Petersen en 1993, plus précisément. Et son retour (même si cela semble être plus un aparté à titre exceptionnel qu’autre chose) il ne le fait pas n’importe comment. Produit par ses soins, via sa société Malpaso Productions, Une Nouvelle Chance est un coup de pouce amical d’Eastwood à un ami cher auquel il rend grandement service sur ce coup là. Cet ami, c’est Robert Lorenz, qui a longtemps travaillé avec lui comme assistant-réalisateur ou producteur (leur collaboration a commencé dès Sur la Route de Madison et s’est poursuivie jusqu’au récent J. Edgar) et qui se lance aujourd’hui dans la mise en scène pour la première fois. Un premier long-métrage béni pour le coup, puisqu’il bénéficie avec la présence du grand Clint, d’un plus incontestable qui devrait booster sa carrière et sa notoriété.
Autour de l’acteur/réalisateur, tête d’affiche de ce film sur l’univers du baseball, un casting prestigieux composé de la jeune et pimpante Amy Adams, du beau gosse de ses dames Justin Timberlake mais également, dans des seconds rôles mineurs, de John Goodman, Robert Patrick ou Matthew Lillard (pour mémoire, l’un des deux tarés de Scream). Lorenz a du beau monde, il peut se lancer dans sa première expérience en tant que chef aux commandes. Dommage juste qu’il n’ait pas vérifié qu’il avait également un script digne de ce nom sous le bras avant de tenter sa chance…
Une Nouvelle Chance est une abomination qui vient enfoncer encore un peu plus Clint Eastwood alors que son aura est toujours intacte mais que sa côte est en baisse. L’acteur est très gentil d’être venu se compromettre dans une telle affaire qui a tout de l’ersatz d’un sous-Easwtood mais franchement, on s’en serait bien passé. Probablement que lui aussi. Trouble with the Curve (en VO) repose sur les mêmes fondamentaux que tous les films de la carrière du comédien devenu réalisateur : une histoire très simple, à mi-chemin entre le drame et la comédie dramatique, fonctionnant à l’émotion et à la thématique de la filiation, des personnages forts, solides, attachants, riches, le tout magnifié par le talent de bons acteurs qui ne demandent qu’à être bien dirigés. Lorenz ne crée rien, il se contente de se calquer sur son mentor, d’enfiler ses charentaises et de signer un film qui aurait presque pu passer pour du Eastwood même s’il n’était pas aussi mauvais et simpliste. Car Eastwood lui, sait faire simple sans être simpliste. Pas Lorenz visiblement et c’est ce qui permet de dénicher l’arnaque de cette contrefaçon.
Construit avec du ciment bon marché et du matériel discount par des maçons du dimanche qui ne maîtrisent que les bases et pas les finitions, Une Nouvelle Chance est un navet sidérant qui pompe tout du côté de chez Eastwood mais sans avoir la recette pour faire pareil et dégager du charme. Lorenz se retrouve avec des éléments dont il ne sait que faire, alors il les assemble vulgairement comme de gros lego en plastique pour bâtir une masse informe ressemblant lointainement à un film. Et son œuvre d’avoir tout du pauvre téléfilm américain diffusable un dimanche en début d’après-midi sur TF1, à l’heure où ces drames yankees sirupeux et abominables viennent remplir une case horaire où généralement tout le monde pique du nez post-repas et fait la sieste en les regardant d’un œil morne. Faits de grosses ficelles (voire de cordes) narratives prévisibles, de raccourcis scénaristiques et gonflé avec du vide, Une nouvelle Chance est une caricature d’un style et même plus, puisque Clint Eastwood vient également s’y caricaturer lui-même en reprenant poussivement -et en cabotinant comme jamais- son rôle du papi grincheux râleur et renfrogné, solitaire en dehors de ses quelques amis de longue date, en mal de liens avec ses proches et nostalgique d’un ancien temps révolu alors que son Amérique rétro se dérobe et dilapide son héritage en se modernisant à tout-va. A la description du personnage, on aurait presque l’impression d’entendre parler de Gran Torino 2 mais heureusement non. A la description de l’histoire, on a surtout l’impression de voir en sous-texte, le travail d’un Eastwood conservateur à l’excès et qui brosserait un pamphlet acide rétrograde à l’encontre d’une Amérique qui n’a plus rien de celle des années 60.
Une Nouvelle Chance est d’ailleurs une riposte au récent Le Stratège (Moneyball) avec Brad Pitt par des vieux old shcool qui y voient une belle connerie. Alors que ce dernier se penchait avec fascination sur l’histoire de Billy Beane, coach héroïque des Oaklands Athletics qui a révolutionné le monde du baseball en essayant de baser son recrutement pour monter une équipe compétitive sans grosses ressources financières sur les mathématiques via l’étude des statistiques (une approche modernisée du boulot de recruteur), Une Nouvelle Chance est l’opposé même, son « anti » par excellence, une sorte de contre-offensive venant attaquer frontalement cette nouvelle façon de faire avec l’éternelle rengaine « c’est quoi encore ces âneries modernes, ça marchait très bien comme c’était ». Le film de Robert Lorenz met en lumière les anciens qui voient ce nouveau système débarquer dans leur baseball ancestral et qui le dénigrent sur le ton du « les vieilles méthodes sont les meilleures ». Extrêmement manichéen, où le pendant opposé au héros doit forcément être une tête à claque que l’on voudrait frapper soi-même, Une Nouvelle Chance se dédouble d’une « belle » histoire filiale presque initiatique de retrouvailles et de transmission du savoir entre un père et sa fille. Et comme souvent chez Eastwood, c’est à partir d’un drame que quelque chose de fort va pouvoir être bâti et que les personnages vont pouvoir avancer.
Mauvais et poussif, Une Nouvelle Chance est un concentré de caricatures grotesque. Alors que le film essaie vainement de nous attendrir par sa jolie histoire pleine de bons sentiments, on n’en a que faire, dépité par la débilité d’un script ni fait ni à faire, alignant les poncifs en rang pour mieux les cibler et les incorporer à sa narration. Lisible comme un livre ouvert, rien (éventuellement la prestation d’Amy Adams et encore) ne vient remonter le niveau d’un film construit sur un néant prétexte seulement à mettre le pied à l’étrier à un nouveau cinéaste dont on ne pense déjà pas du bien tant sa mise en scène est d’une fadeur à faire pâlir le pire des faiseurs hollywoodiens. Dans le registre du « film sans prétention », d’ordinaire, il y en a un minimum en réalité. Au moins celle de faire un film digne de ce nom. Lorenz ne s’embarrasse même pas de celle-là. Il signe l’un des films les plus inutiles de l’année et n’arrive même pas à nous intéresser à son sujet ne serait-ce qu’une demi-seconde.
Bande-annonce :
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