Nom : One Chance
Père : David Frankel
Date de naissance : 2013
Majorité : 03 juillet 2015
Type : Sortie e-cinema
Nationalité : Angleterre
Taille : 1h44 / Poids : NC
Genre : Biopic, comédie dramatique
Livret de famille : James Corden (Paul Potts), Alexandra Roach (Julie-Ann), Julie Walters (Yvonne la mère), Colm Meaney (Roland le père), Mackenzie Crook (Braddon), Jemima Rooper (Hydrangea), Valeria Bilello (Alessandra)…
Signes particuliers : Découvrez l’étonnante histoire d’un gagnant du célèbre show Britain’s Got Talent à travers une comédie dramatique retraçant son parcours.
IL EST DOUÉ MAIS IL A JUSTE PAS DE CHANCE…
LA CRITIQUE
Résumé : Inspiré d’une histoire vraie, Un Incroyable Talent raconte le parcours de Paul, un timide vendeur de téléphones portables, qui espère depuis toujours se consacrer à sa passion : le chant lyrique. Avant de pouvoir réaliser son rêve, il va devoir quitter son Angleterre natale pour une célèbre école de chant à Venise. Ce voyage initiatique l’amènera à rencontrer l’amour, à affronter le regard des autres et surtout à avoir confiance en lui. Suffisamment pour s’inscrire à la nouvelle émission de télévision qui fait sensation, Britain’s got talent…L’INTRO :
Un titre qui ne cache pas son renvoi à une célèbre émission de télé pour ménagère qui s’emmerde, une affiche qui respire un parfum de pub pour un cabaret destiné aux seniors friqués, une bande-annonce qui annonce des caisses de clichés, le tout au service d’un biopic sur un vendeur de téléphone grassouillet, passionné d’opéra et doué en chant, qui va accomplir son rêve et triompher dans le télé-crochet mondialement célèbre Britain’s Got Talent (décliné en La France a un Incroyable Talent chez nous). On a connu plus sexy comme sujet. Sans doute plus passionnant aussi. D’autant que l’on pourrait d’avance prédire à des kilomètres chaque étape de cette histoire mélodramatique qui fleurait bon la guimauve bon marché croulant sous des couches de glucose indigestes, pour à l’arrivée une saveur fade et toxique pour les papilles gustatives. Franchement, sur le papier, Un Incroyable Talent faisait peur. Très peur.L’AVIS :
Pourtant, à notre plus grande surprise, les mouchoirs prêts à éponger des larmes de sang n’auront pas servis une seule seconde. Parce qu’avec Un Talent Incroyable, David Frankel n’a jamais cherché à ériger son modeste effort à un rang qui chercherait prétentieusement à dépasser ce qu’il est au demeurant. Aussi, parce que le cinéaste a su trouver le ton juste pour dérouler son histoire en balisant son parcours d’un savant dosage entre humour et drame, avec en fond, ces notes teintées de film social typiques du cinéma britannique. Enfin, parce que son humble exercice réussit à être à la fois très classique et sans grande originalité mais dans le même temps, animé d’une certaine fraîcheur grisante qui le porte à bon port sans remous.
Agréable, attachant et distrayant, Un Talent Incroyable s’appuie autant sur une recette bien cuisinée, que sur une interprétation pleine d’entrain et de conviction. Et au final, le film de séduire par sa modestie, par son capital sympathie, par la bonhomie de ses personnages, par son petit flot tranquille d’émotions attendues mais que l’on se surprend à accepter sans résistance. Sans se sentir soudainement oscarisable ou autre, Un Talent Incroyable sait rester à sa place, comme une petite fiction pas toujours très cinématographique, mais faite avec sincérité et affection. Et si tout y est très prévisible et très superficiel, si l’on ne s’émeut guère devant la puissance de la chose, si petites maladresses et longueurs sont à prévoir, on en ressort finalement plus conquis que prévu, Un Talent Incroyable offrant plus que ce que l’on était en droit d’en s’attendre. Un peu comme si Billy Elliot rencontrait The Full Monty sous l’œil bienveillant d’un croisement entre Tom Hooper et Ken Loach, sur fond d’opéra.
Anecdotique mais néanmoins plaisant et plein de bonnes intentions (et de bons sentiments), Un Talent Incroyable est un feel good movie respectable, qui surprend par son ton pétri dans le positivisme, l’humour y remplaçant systématiquement le drame par une drôlerie donnant un cachet insouciant et presque inconséquent à un film abordé comme une gourmandise faite de légèreté, de rêves et de romance.
LA BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux