Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : The Go-Go Boys: The Inside Story of Cannon Films
Père : Hilla Medalia
Date de naissance : 2014
Majorité : 22 octobre 2014
Type : Sortie en salles
Nationalité : Israël
Taille : 1h30 / Poids : NC
Genre : Documentaire
Livret de famille : Menahem Golan, Yoram Globus, Jean-Claude Van Damme, Michael Dudikoff, Sylvester Stallone, Charles Bronson, Billy Drago, Jon Voigt etc… (eux-mêmes)
Signes particuliers : Malgré quelques imperfections, un documentaire passionnant pour tous les cinéphiles élevés à la VHS des années 80 et notamment aux séries B de la désormais mythique Cannon Films.
ASCENSION ET CHUTE : L’HISTOIRE DE LA CANNON FILMS
LA CRITIQUE
Résumé : L’histoire des studios Cannon vue de l’intérieur est un documentaire retraçant l’épopée de Menahem Golan and Yoram Globus, qui dans leur poursuite du rêve Américain ont révolutionné Hollywood, produisant plus de 300 films et devenant la société de production indépendante la plus puissante au monde. Ce film explore la relation complexe entre deux personnalités opposées, dont la combinaison a été à la fois le moteur de leur succès et la raison de leur chute. L’INTRO :
La Cannon Group… Tout un poème pour les fans de cinéma d’exploitation bis et de la VHS. La société rachetée en 1979 pour le duo de producteurs israéliens Menahem Golan et Yoram Globus, désireux de venir conquérir le tout-puissant Hollywood, a forgé sa légende au cours des années 80 avec un flopée de bisseries devenues cultes et sacrément lucratives, révélant au passage une ribambelle de stars ou donnant une seconde vie à la carrière d’autres. Les icônes de la Cannon se seront nommées Charles Bronson, Richard Chamberlain, Michael Dudikoff, Chuck Norris, Sylvester Stallone, Dolph Lundgren, Jean-Claude Van Damme etc… Les hits auront été Bras de Fer, Bloodsport, Delta Force, Invasion USA, Le Justicier dans la Ville 2, Alan Quatermain, Massacre à la Tronçonneuse 2, Portés Disparus, Cobra, The Barbarians etc… Alors que Menahem Golan nous a tristement quitté il y a quelques semaines, le Festival de Deauville présentait le documentaire The Go-Go Boys d’Hilla Medalia, déjà acclamé à Cannes. The Go-Go Boys, le surnom alloué au duo qui s’est imposé comme un incontournable d’Hollywood à l’époque, relate l’incroyable histoire de ce tandem de cousins juifs, producteurs de films en Israël, devenus over-puissants à Hollywood avec la mythique Cannon Group, qu’ils sont su élever au plus haut rang des studios indépendants, non sans génie et malice.
L’AVIS :
The Go-Go Boys est un documentaire passionnant pour les cinéphiles ayant grandi avec cette époque et ce pan du cinéma. Parfois drôle ou émouvant, parfois triste ou hallucinant, l’effort d’Hilla Medalia revisite toute une époque avec une nostalgie follement grisante. De leur ascension incroyable à leur chute qui l’aura été tout autant, le tout sur fond de fric qui coule à flot (un canevas narratif tellement cinématographique au fond), The Go-Go Boys accroche et amuse, instruit et distrait, fort d’un épatant travail de documentation et d’archives et d’interviews passionnants des principaux concernés. Le résultat est seulement égratigné par quelques raccourcis ou passages survolés, laissant parfois place à un peu de confusion dans le fil des évènements. Cet itinéraire de deux enfants gâtés est dans tous les cas, le récit d’un parcours unique, portrait intimiste sur deux figures/nababs à la fois complémentaires et conflictuelles, entre le créatif fou et mégalo et le financier galérien essayant de suivre l’énergie incontrôlable de son acolyte. The Go-Go Boys n’est pas parfait, souvent incomplet et parfois complaisant, mais il est un parfait complément à un autre documentaire produit cette année, Electric Boogaloo : The Wild, Untold Story of Cannon Films.
BANDE-ANNONCE :