Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : The Other Side Of The Door
Père : Johannes Roberts
Date de naissance : 2015
Majorité : 1er juin 2016
Type : Sortie en salles
Nationalité : Angleterre
Taille : 1h36 / Poids : NC
Genre : Horreur
Livret de famille : Sarah Wayne Callies, Jeremy Sisto, Suchitra Pillai-Malik…
Signes particuliers : Une énième série B de genre formatée pour jouer la carte de l’épouvante pour ados.
HOLD THE DOOR !!!
LA CRITIQUE DE THE DOOR
Résumé : Une famille américaine mène une paisible existence en Inde jusqu’à ce qu’un accident tragique prenne la vie de leur jeune fils. La mère, inconsolable, apprend qu’un rituel antique peut lui permettre de lui faire un dernier adieu. Elle voyage alors jusqu’à un ancien temple, où se trouve une porte qui sépare le monde des vivants et celui des morts. Mais quand elle désobéit à l’avertissement sacré de ne jamais ouvrir cette porte, elle bouleverse alors l’équilibre entre les deux mondes.L’INTRO :
Très actif dans le registre de l’horreur où il s’illustre depuis quelques années déjà (on lui doit le sympathique Storage 24 par exemple), le réalisateur britannique Johannes Roberts franchit un cap avec The Door, signant son film de genre le plus ambitieux à ce jour. Produit par l’incontournable Alexandre Aja, The Door prend le chemin de l’Inde et s’en va faire mumuse avec le folklore local, mettant aux prises une mère qui a perdu son fils dans un tragique accident de voiture (Sarah Wayne Callies) et des forces occultes qu’elle est allée réveiller dans un vieux temple aux pouvoirs magiques. Selon une mythologique ancestrale, le lieu pouvait permettre de parler une dernière fois avec nos chers disparus, à condition de ne pas ouvrir la porte qui vous sépare du monde des morts. On vous le donne en mille, notre héroïne va l’ouvrir (logique, sinon, il n’y aurait pas de film).L’AVIS :
On a l’impression d’un perpétuel recommencement, et d’écrire encore et toujours la même critique d’un film d’épouvante à l’autre. A l’exception de quelques rares réussites très occasionnelles qui surnagent (comme l’excellent Le Sanctuaire de Corin Hardy il y a peu), la production de genre qui nous parvient en salles ressemble à un océan de médiocrité voué à décevoir inlassablement les vrais amateurs de frissons. Film d’épouvante faisandé mais malheureusement sans la garniture sauce-champignon-ciboulette pour en relever le goût, The Door est une énième série B fade et convenue, alignant un scénario d’une platitude consternante, enrobé de tous les motifs ultra-éculés qui traversent continuellement le genre depuis des lustres maintenant. Cela fait à peu près 357 210 fois que l’on voit un The Door, film d’épouvante générique façonné dans un moule suremployé ces dernières années et fondé sur une triste formule à la mode, avec tous les mêmes clichés que d’habitude, toutes les mêmes scènes horrifiques que d’habitude, tous les mêmes passages obligés que d’habitude…Production de studio tout ce qu’il y a de plus lisse, déroulant un strict mécanique aux ficelles épuisées jusqu’à la moelle, The Door est une cruelle déception, d’autant plus inquiétante qu’elle était placée sous la caution « Alexandre Aja », ce qui lui conférait un regain d’intérêt vite dissipé et parti en fumée. Johannes Roberts met plus de 45 minutes avant de daigner intensifier un peu son histoire plate et molle comme une pizza avariée. Trois quart d’heures durant lesquelles on s’ennuie fermement en attendant que quelque chose vienne nous tirer de la torpeur ambiante. Mais rien ne viendra. Roberts se contente d’aligner des jump-scare ultra-prévisibles toutes les trois secondes et demi pour soutenir le parcours de ses comédiens jouant comme des frigos tièdes, et son The Door de recycler les mêmes choses de la première à la derrière minute. Si l’on devait compter sur nos doigts le nombre de fois où The Door nous ressert le coup de la figure fantomatique qui apparaît en arrière-plan et que l’héroïne ne voit pas, il faudrait sans doute plus de trois paires de mains. En dehors de ce ressort classique qui ne fonctionne plus des masses depuis belle lurette, plein de choses tombent mystérieusement au sol (des livres, des jouets, des feuilles mortes), plein de portes se claquent toutes seules, des animaux meurent, l’héroïne fait des cauchemars puis se réveille en panique, des mecs plein de terre et en slip s’amusent à lui faire peur, une créature aux cheveux salles qui fait craquer ses os la traque… Bref, que du déjà vu et revu, et on en peut plus. De grâce, un peu de créativité, un peu d’imagination, car là, tout ceci commence à devenir sérieusement grotesque ! The Door cumule les tares, et l’on est plus effrayé par sa nullité que par ce qu’il propose.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux