Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : Devil’s Due
Pères : Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett
Livret de famille : Allison Miller (Samantha), Zach Gilford (Zach), Sam Anderson (Père Thomas), Vanessa Ray (Suzie), Bill Martin Williams (Ken)…
Date de naissance : 2014
Majorité : 7 mai 2014 (en salles)
Nationalité : USA
Taille : 1h27
Poids : Budget 7 millions $
Signes particuliers (+) : x
Signes particuliers (-) : Croiser Rosemary’s Baby avec la mode actuelle du found footage était un pari ambitieux. Malheureusement, ce pâle résultat avare en intensité et faiblard dans son contenu paraît avoir dix ans de retard sur le sous-genre dans lequel il s’inscrit. Rarement flippant, souvent insipide et généralement prévisible, The Baby ennuie et ne propose rien bien excitant ou de nouveau.
MOINS LONG MAIS TOUT AUSSI PÉNIBLE QU’UNE GROSSESSE…
LA CRITIQUE
Résumé : Suite à une soirée bien arrosée lors de leur lune de miel, deux jeunes mariés doivent gérer une grossesse survenue plus tôt que prévu. Alors que le futur père choisit d’immortaliser les neuf mois à venir en filmant sa femme, il découvre que celle-ci adopte un comportement de plus en plus inquiétant, témoignant de changements profonds aux origines à la fois mystérieuses et sinistres…L’INTRO :
Co-auteurs ensemble d’un paquet de courts-métrages de genre qui les ont conduit à être promus réalisateurs d’un segment dans l’anthologie V/H/S, Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett réalisent avec The Baby, leur tout premier long-métrage de cinéma. Un film d’épouvante bien sûr, qui reprend le concept du found footage pour narrer l’histoire d’un jeune couple fraîchement marié (Allisson Miller et Zach Friday Night Lights Gilford), embarqué à son insu dans une messe satanique au détour de leur idyllique lune de miel en République Dominicaine. De cette procession occulte dont ils n’ont aucun souvenir va subsister un mal prenant forme dans le ventre de la belle Samantha. La grossesse s’annonce accompagnée de sérieuses complications !L’AVIS :
Sur le papier, The Baby incarnait une sorte de variation modernisée du classique de Roman Polanski Rosemary’s Baby, en version found footage d’épouvante à caractère plus horrifique et moins thriller psychologique, recourant à un minimalisme rappelant le travail rétro-eighties d’un Ti West. Dans les faits, on a davantage l’impression d’assister à un Paranormal Activity sous Prozac, série B mécanique et formatée selon les canons d’une vague ennuyeuse qui nous a pondu trop de produits tous ressemblants. Et The Baby de donner l’impression d’avoir été tourné il y a dix ans mais de ne sortir que maintenant, une fois le bol rempli jusqu’à la lie par une surproduction ayant épuisé le créneau.Prévisible, avare en pics d’efficacité comme en intensité, rarement (voire jamais) effrayant, insipide et englué dans une étonnante misère scénaristique en panne d’inspiration, The Baby est un raté étrange et déroutant, à se demander s’il n’aurait pas été fait exprès pour d’obscures raisons qui nous échapperaient. Le duo Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett déroule son affaire avec nonchalance et désinvolture, comme on se baladerait le long d’un chemin que l’on a l’habitude d’arpenter tous les dimanches avec la lassitude de contempler les éternels mêmes paysages. En dépit de quelques micros-évènements anecdotiques au goût de réchauffé bien fade, l’on est contraint de soutenir du regard un bien triste spectacle horrifique mollasson où il ne se passe pas grand-chose, film sans relief faisant attendre son final trop sage, trop plat et trop attendu (dans tous les sens du terme puisqu’il signifie la fin du film). Et la sentence de tomber au générique de fin : la bande-annonce était un condensée du film.
Bande-annonce :
Par Nicolas Rieux
Pffff, c’est du déjà vu et revu et en plus en mauvais si je crois ce que tu en dis ! A éviter donc !