Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : Spy
Père : Paul Feig
Date de naissance : 2014
Majorité : 17 juin 2015
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 2h00 / Poids :
Genre : Comédie, Action
Livret de famille : Melissa McCarthy (Susan Cooper), Jason Statham (Rick Ford), Jude Law (Bradley Fine), Rose Byrne (Raina Boyanov), Miranda Hart (Nancy), Bobby Cannavale (De Luca), Allison Janney (Elaine)…
Signes particuliers : L’un des spécialistes de la comédie d’action américaine est de retour. Paul Feig signe une sorte de parodie déjantée des James Bond avec la pourfendeuse de rires Melissa McCarthy, entourée d’un Jason Statham à contre-emploi et de la classe de Jude Law.
L’ESPIONNE QUI M’AMUSAIT
LA CRITIQUE
Résumé : Susan Cooper est une modeste et discrète analyste au siège de la CIA. Héroïne méconnue, elle assiste à distance l’un des meilleurs espions de l’agence, Bradley Fine, dans ses missions les plus périlleuses. Lorsque Fine disparaît et que la couverture d’un autre agent est compromise, Susan se porte volontaire pour infiltrer le redoutable univers des marchands d’armes et tenter d’éviter une attaque nucléaire…L’INTRO :
Le réalisateur Paul Feig récidive dans la comédie d’action deux ans après Les Flingueuses et associe de nouveau un duo sympathiquement dépareillé, avec toujours sa muse du rire Melissa McCarthy, cette fois-ci acoquinée à l’action man Jason Statham, en vue d’une comédie d’espionnage barrée et énergique où les coups de tatanes répondent aux gags les plus loufoques. Alors que l’on ne s’est pas encore remis de l’excellent Kingsman de Matthew Vaugh, Spy vient prendre la relève avec un nouveau délire farceur qui nous entraîne dans un univers à la James Bond inversé, où le glamour, la classe et le professionnalisme efficace en prennent un coup bien senti dans les roupettes, alors que l’espion mythique au service de sa majesté laisse place à une espionne de la CIA s’improvisant agent de terrain improbable. Et le cinéaste de rester sagement dans sa zone de confort avec une mascarade classée « R » laissant une fois de plus transpirer son affection pour le féminisme et les rôles de femme à vocation hilarante.
L’AVIS :
Comédie de pur divertissement à la mécanique très téléphonée, hystérique dans la forme et chaotique dans l’écriture, Spy est une débilité joyeusement enlevée, prêchant la bêtise assumée et servant une caissonnade de rires bien grasse, assaisonnée aux gags les plus lourdingues… Un défaut ? Pas tant que ça finalement, car force est de reconnaître que c’était exactement ce que l’on était venu chercher dans cette couillonnade décalée prenant appui sur l’énergie survitaminée de ses stars appliquées à nous faire marrer sans se soucier du ridicule. Tout aussi banale et conventionnelle soit-elle (loin de la fraîcheur affichée par Kingsman) malgré ses pointes d’un humour trash typique du genre, Spy remplit la tâche qui lui était assignée. Et le spectateur d’en venir à se ficher pas mal de ses faiblesses et de son esprit nanardeux car à l’arrivée, l’humour est souverain et l’emporte sur le reste dans cette affaire aux allures de folie potache sans prétention. Surtout quand il rime avec Jason Statham, l’acteur à la virilité incarnée semblant s’éclater comme jamais dans son rôle d’agent bourrin et bas du front. « L’expandable » en vient même à voler la vedette à la délirante McCarthy, ses apparitions étant attendues comme le messie tant il relève à chaque fois la saveur d’une entreprise globalement efficace bien que décousue et irrégulière (« Pôle emploi de l’humour, bonjour, ne quittez pas, nous vous passons immédiatement l’antenne dédiée aux intermittents du rire…« ). Même si on lui avait préféré l’étonnante surprise qu’était Les Flingueuses il y a deux ans, Spy a tout de la série B parfaitement calibrée pour répondre aux attentes du public friand de comédies estivales « qui changent les idées ». Après, en matière d’humour, tout reste subjectif.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux