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PANIQUE À NEEDLE PARK de Jerry Schatzberg : la critique du film et le test Blu-ray

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note 4.5 -5
Carte d’identité :
Nom : The Panic in Needle Park
Père : Jerry Schatzberg
Date de naissance : 1971
Majorité : 22 juin 2016
Type : Sortie Blu-ray
(Éditeur : Carlotta Films)
Nationalité : USA
Taille : 1h50 / Poids : NC
Genre : Drame

Livret de famille : Al Pacino, Kitty Winn, Alan Vint…

Signes particuliers : Carlotta Films dégaine la troisième édition de sa collection « Coffret Ultra-Collector ». Panique à Needle Park est un chef-d’oeuvre culte édité à seulement 2000 exemplaires numérotés. N’attendez pas !

LA BEAUTÉ DE L’AMOUR, L’ENFER DE LA DROGUE

LA CRITIQUE DE PANIQUE À NEEDLE PARK

Résumé : Lorsque Helen rencontre Bobby, elle vient d’avorter. Il l’attend à la sortie de l’hôpital, passe l’après-midi avec elle : c’est le coup de foudre. Bobby lui propose de s’installer avec lui dans le Nord-Est de Manhattan, à proximité de Needle Park. Le quotidien de Bobby tourne autour de ce carrefour où traînent les toxicomanes new-yorkais – lui-même est accro à l’héroïne depuis de longues années. C’est le début d’une grande histoire d’amour qui va petit à petit entraîner Helen dans les affres de la drogue…PANIQUE ∑ NEEDLE PARK 01Si vous ne connaissez pas Panique à Needle Park, alors il est grand temps de combler cette lacune grâce à Carlotta Films, qui l’a choisi pour illuminer l’acte trois de sa collection « Coffret Ultra-Collector ». Après les formidables Body Double de De Palma et L’Année du Dragon de Michael Cimino, le film culte de Jerry Schatzberg arrive enfin dans une édition à la hauteur de son statut d’œuvre légendaire ayant permis de révéler une icône du cinéma mondial : Al Pacino. En 1971, Jerry Schatzberg porte à l’écran un scénario signé du duo d’écrivains Joan Didion et John Gregory Dunne, adaptation d’un roman de James Mills. Le tandem d’auteurs tente de convaincre Jim Morrison, la figure emblématique des Doors, d’endosser ce rôle fort d’un homme trouvant l’amour avant de plonger cette relation nouvelle dans un enfer cauchemardesque, victime de son addiction à l’héroïne. Alors que l’apogée du mouvement hippie est derrière, Schatzberg laisse de côté son idéologie libertaire teintée d’innocente consommation de drogues douces et confronte le public à une réalité bien plus tragique. Dans Panique à Needle Park, qui doit son titre à une pénurie d’héroïne à New York, le cinéaste emploie un style réaliste, cru, quasi-documentaire, et livre une œuvre choc, terrifiante descente aux enfers pour deux jeunes gens dont la romance va être abîmée par les ravages de l’addiction. Aux côtés du poignant Le Jour du Vin et des Roses de Blake Edwards (sur l’alcoolisme) ou plus récemment du Mad Love in New York des frères Safdi, Panique à Needle Park est probablement l’un des films les plus justes et les plus percutants jamais consacrée aux effets destructeurs de la drogue. Probablement car le mariage entre la douce romance et la tragédie terrible, renforce l’indicible sentiment d’amertume qui habite cette envolée amoureuse magique dont les ailes se brisent en plein vol. Méconnue en raison d’une carrière furtive étalée entre 1970 et 1984, la formidable Kitty Winn, qui partage l’affiche avec un gigantesque Al Pacino, avait raflé le prix d’interprétation féminine au festival de Cannes 1971. Devant comme derrière la caméra, Panique à Needle Park est une affaire de génie en état de grâce.

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LE TEST BLU-RAY

Parfaitement restauré en 2k (comme d’habitude avec Carlotta), Panique à Needle Park est une œuvre de grande valeur, que l’on redécouvre avec bonheur grâce à cette édition exceptionnelle, largement accompagnée de suppléments jouissant de l’implication de son auteur. Plusieurs modules sont ainsi dédiés à Jerry Schatzberg (de son passé de photographe à sa carrière de metteur en scène), au film et à sa genèse, à la performance d’Al Pacino, à la consécration cannoise. Une sélection de scènes clés est commentée par le cinéaste et un formidable livret de 200 pages (riche en entretiens et en focus sur divers points ciblés comme la campagne promotionnelle de l’époque) accompagne le tout, pour tout savoir de ce chef-d’œuvre du cinéma américain des années 70. Plus qu’une édition « ultra-collector », il s’agit là d’une édition « ultime ». Car on voit mal comment il sera possible de faire mieux.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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