Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : M:I – Rogue Nation
Père : Christopher McQuarrie
Date de naissance : 2015
Majorité : 16 décembre 2015
Type : Sortie vidéo
(Editeur : Paramount)
Nationalité : USA
Taille : 2h12 / Poids : 150 M$
Genre : Action
Livret de famille : Tom Cruise (Ethan Hawke), Jeremy Renner (William Brandt), Simon Pegg (Benji), Ving Rhames (Luther), Rebecca Ferguson (Isla Faust), Sean Harris (Solomane Dale), Simon McBurney (Atlee), Alec Baldwin (Hunley)…
Signes particuliers : Ne cherchez pas plus loin, le signe particulier qui donne tout de suite envie, il est ICI.
CETTE CRITIQUE S’AUTODÉTRUIRA DANS 5 SECONDES
LA CRITIQUE
Résumé : L’équipe IMF (Impossible Mission Force) est dissoute et Ethan Hunt se retrouve désormais isolé, alors que le groupe doit affronter un réseau d’agents spéciaux particulièrement entraînés, le Syndicat. Cette organisation sans scrupules est déterminée à mettre en place un nouvel ordre mondial à travers des attaques terroristes de plus en plus violentes. Ethan regroupe alors son équipe et fait alliance avec Ilsa Faust, agent britannique révoquée, dont les liens avec le Syndicat restent mystérieux. Ils vont s’attaquer à la plus impossible des missions : éliminer le Syndicat.L’INTRO :
Des mois de promo à grands renforts de vidéos teaser axées sur les nouvelles performances hallucinantes de ce bon vieux Tom Cruise, 53 ans, encore toutes ses dents, et surtout une condition physique et un mental encore plus aiguisés que jamais. L’opération a fonctionné, Rogue Nation a été un succès en salles, doublé d’un succès critique. On avait laissé l’action man en train d’escalader la plus haute tour du monde à Dubaï en 2011, dans Protocole Fantôme de Brad Bird, quatrième opus de la saga culte Mission : Impossible, adapté de la série télé qui l’était tout autant. Quatre ans plus tard et alors qu’entretemps, Tom est allé se balader du côté de Jack Reacher, Oblivion ou Edge of Tomorrow, le voilà qui réendosse le costume d’Ethan Hunt pour un nouveau chapitre cette fois-ci conduit par son ami Christopher McQuarrie, coauteur du script du précédent volet à la demande de Cruise (suite à leurs bonnes relations sur Walkyrie) et promu désormais réalisateur, après avoir déjà dirigé l’acteur sur l’efficace Jack Reacher justement. Christopher McQuarrie au scénario, Christopher McQuarrie derrière la caméra, un Tom Cruise encore plus frappé que jamais question « cascades surréalistes tournées sans doublure », la team au grand complet qui rempile avec Simon Pegg, Jeremy Renner, Ving Rhames, une touche féminine sexy et badass avec la méconnue Rebecca Ferguson, un méchant qui inspire la froideur en la personne de Sean Harris, et Alec Baldwin qui s’invite à la fête… Ce Mission : Impossible – Rogue Nation sentait bon. Très bon. Et il l’a été.
La bonne nouvelle, c’est que Rogue Nation ne se contente pas de seulement sentir bon, il est bon ! Parce que Tom Cruise livre à nouveau un sacré numéro de haute voltige, sous l’eau, à moto, en voiture, en avion. L’acteur, plus dingue que jamais, s’est prêté sans hésitation et avec beaucoup d’excitation, à des cascades dantesques qui offrent au film plusieurs morceaux de bravoure impressionnants. Aussi, parce que son personnage trouve du répondant. Un répondant masculin avec un méchant de service qui, sans atteindre la perfection, a l’avantage d’être écrit avec charisme et personnalité, rappelant en cela les bad guy des derniers James Bond. Du répondant féminin aussi, avec une Rebecca Ferguson qui épouse à merveille son rôle de femme fatale forte dans une prestation trouble, toute en charme sexy ou en machiavélisme, toute en aide salutaire ou en retournements de veste piégeurs, décuplant un suspens de chaque instant dans un scénario sacrément bien ficelé, rappelant lointainement les sommets tortueux du premier volet signé De Palma. Et c’est là que ce quatrième volet se hisse très haut. Christopher McQuarrie apporte sa suprême qualité d’écriture, qu’il retranscrit à l’écran par une mise en scène, pas forcément enrobée de génie, mais en tout cas, d’une solidité éprouvée.Fonctionnant comme un très bon divertissement à la générosité salvatrice, lorgnant toujours autant du côté de James Bond (agent dévoué aux allures d’indestructible, galerie de gadgets technologiques épatantes, complot international, jeu d’espions retors, tour du monde en 131 minutes, femme fatale, bad guy menaçant l’équilibre du monde, action et traits d’humour), Rogue Nation roule à plein régime, nanti d’un rythme soigné aux petits oignons, sans temps mort et alternant séquences ultra-spectaculaires, chassé-croisé haletant, démonstration de charme et drôlerie jubilatoire au savant dosage. On ne peut que se laisser prendre à l’invitation de gravir cet édifice bâti dans l’efficacité mais sans jamais prendre le spectateur pour plus idiot qu’il n’est, s’efforçant de faire dans la qualité à défaut d’œuvrer dans la profondeur ou l’esthétisme extatique. Fin orchestre de ce top-blockbuster qui régale, Christopher McQuarrie reproduit toutes les belles qualités qu’on lui avait vu sur Jack Reacher, condense parfaitement l’essence de la saga version ciné, et si l’on pourra reprocher au film de ne pas avoir de vraies scènes d’apothéose (on pense à celle du Kremlin dans le volet précédent, par exemple) ou d’expédier certains personnages secondaires (Jeremy Renner ou Ving Rhames souffrent de l’omniprésence du trio Cruise/Ferguson/Pegg), Rogue Nation n’en demeure pas moins pour autant, l’un des meilleurs films d’action de l’année, nerveux à défaut d’être racé, troussé avec savoir-faire et une mainmise saisissante sur son récit à défaut de briller d’inventivité formelle, et souvent capable de surprendre par son script sinueux et ambitieux, courant aux quatre coins du globe dans une partie d’échec ponctuée de séquences rentre-dedans qui magnifient le spectacle proposé.Ludique et fun, Mission : Impossible Rogue Nation représente exactement le bon cinéma d’entertainement que l’on a envie de voir de manière générale. Un cinéma tout en maîtrise, un cinéma jamais débilitant, jamais vomitif, un cinéma qui sait allier scénario travaillé, rythme tendu, mise en scène lisible et plein d’hardiesse, et opulence du spectacle. Bref, en somme, un blockbuster plus que recommandable qui sait détendre sans griller les neurones.
LE DVD ET LE BLU-RAY
Visuellement, Rogue Nation envoie le bois. Et rien que pour ça, on ne pourra que conseiller l’achat du Blu-ray. Mais si l’argument ne suffit pas, alors les suppléments se chargeront de faire pencher la balance. Sur le DVD, c’est bien simple, il n’y en a qu’un. Un module consacré au « sang froid de Tom Cruise« . Clairement, ce sont les performances de cascadeur du comédien qui sont mises en avant. Et cela va se vérifier du côté du Blu-ray, plus généreux. Outre la possibilité de visionner le film avec les commentaires du réalisateur, les bonus de Rogue Nation vont essentiellement tourner autour des gros moments de bravoure du film, en somme, ses scènes d’action les plus spectaculaires. Des modules tous assez courts (entre 5 et 10 minutes) proches des featurettes promo mais en plus long. De fait, on regrettera l’absence d’un vrai making of digne de ce nom ou de suppléments un peu plus originaux, l’ensemble restant assez factuel.
BANDE-ANNONCE :