Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : Miss you already
Mère : Catherine Hardwicke
Date de naissance : 2015
Majorité : 15 juin 2016
Type : Sortie en salles
Nationalité : Angleterre
Taille : 1h52 / Poids : NC
Genre : Comédie romantique, Drame
Livret de famille : Drew Barrymore, Toni Collette, Paddy Considine, Dominic Cooper, Tyson Ritter, Jacqueline Bisset…
Signes particuliers : Un film en 4D : drôle, délirant, dur, démesuré.
DU RIRE AUX LARMES
LA CRITIQUE
Résumé : Milly et Jess sont deux meilleures amies inséparables depuis l’enfance. Alors que Milly se voit diagnostiquer une grave maladie, Jess tombe enceinte de son premier enfant…
L’INTRO :
Connue pour être capable du meilleur comme du pire (faites votre choix entre Thirteen, Les Seigneurs de Dogtown puis Twilight 1 ou Le Chaperon Rouge), la réalisatrice Catherine Hardwicke est de retour avec un sujet hautement casse-gueule : le cancer. Mettant en boîte un script basé sur des inspirations personnelles de sa scénariste Morwenna Banks, la cinéaste réunit les talentueuses Toni Colette et Drew Barrymore, dans une comédie dramatique se balançant entre humour et gravité, récit de deux copines qui ont tout vécu ensemble et qui vont devoir affronter aujourd’hui, la tumeur maligne qui frappe l’une d’elle.
L’AVIS :
La démarche très voyeuriste d’illustrer une telle thématique au potentiel lacrymal extrême, risquait le glissement de terrain vers un lourdement pathos quasi-rebutant. Catherine Hardwicke se tire du guêpier dans lequel elle risquait de s’embourber, en hissant son film davantage vers la comédie dramatique au lieu de s’enfoncer dans les ronces de la tragédie intimiste au morbide putassier. Illuminée par un formidable duo de comédiennes tout en abnégation et en complicité affichée, Ma Meilleure Amie parvient à bouleverser au détour de quelques scènes émotionnellement fortes, placées entre deux éclats de rires devant les trajectoires opposées de ce tandem d’amies pour la vie, complice et fusionnel. Ode à l’amitié sans faille dans les bons et les mauvais moments, le nouveau film d’Hardwicke parvient à fonctionner au-delà de ses innombrables maladresses, au-delà de sa facilité générale et au-delà surtout des atermoiements de sa mise en scène, la réalisatrice se révélant toujours aussi incapable de s’effacer derrière son sujet, en plus de sembler perpétuellement hésiter entre la pudeur distancée et la démonstration appuyée. Comme avec cette rhétorique errant sans cesse entre le pop lumineux malgré la lourdeur du sujet et le serrage de cadre gênant, scrutant les visages de près et donnant une impression de confusion stylistique couplée à une maîtrise générale et une vision artistique, imprécises. Une chose est sûre, justesse et attachement maintiennent cet effort debout et c’est déjà pas si mal.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux