Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : The NeverEnding Story
Père : Wolfgang Petersen
Date de naissance : 1990
Majorité : 15 octobre 2014
Type : Sortie DVD/Blu-ray
Nationalité : Allemagne, USA
Taille : 1h34 / Poids : 27 M$
Genre : Fantastique, Aventure
Livret de famille : Barret Oliver (Bastien), Noah Hathaway (Atreyu), Tami Stronach (l’impératrice), Patricia Hayes (Urgl), Thomas Hill (libraire), Gerald McRaney (père de Bastien)
Signes particuliers : Un classique nostalgique de l’enfance, chef d’oeuvre du conte merveilleux, de l’aventure et de la poésie. L’Histoire sans Fin, c’est le meilleur du grand cinéma de divertissement des années 80.
UN FILM À L’AURA SANS FIN
LA CRITIQUE
Résumé : Bastien, dix ans, est un passionné de romans d’aventures. Un jour, il dérobe un ouvrage merveilleux peuplé d’extraordinaires créatures. Il s’enfonce fébrilement dans l’univers fantastique de ce livre qui le fascine. L’INTRO :
Quand on pense à la grandeur du cinéma des années 80 et à tout ce parfum de nostalgie qu’il traîne derrière lui, on pense forcément aux classiques de nos enfances. Les Goonies, E.T. L’Extraterrestre, Stand by Me, les Indiana Jones ou les Star Wars, Willow, SOS Fantômes ou les Gremlins… Et au milieu de ces chefs d’œuvre restés dans la mémoire collective, L’Histoire sans Fin de Wolfgang Petersen. Réalisé en 1986 et adapté du roman de fantasy allemand signé Michael Ende paru en 1979, L’Histoire sans Fin est de ces merveilleuses Madeleines de Proust dont on ne se lasse pas. Un film mythique, qui aura connu deux suites tardives en 1991 et 1995 et même une série télévisée animée en 1996. Aujourd’hui, les deux premiers films ressortent dans une nouvelle édition Blu-ray, sous la bannière Warner Home Entertainement. L’occasion de revenir sur la saga…L’AVIS :
L’Histoire sans Fin cristallise à la perfection tout ce qu’était l’esprit du cinéma familial des années 80 entre aventure magique, douce rêverie, tendresse et innocence, flot d’émotions allant de l’humour à la dureté de séquences crève-cœur parfaitement adaptées pour imprégner le public cible en le marquant sans le choquer. Du cinéma comme on en fait plus, diront-on, non sans gentille bougonnerie réac. Qui n’a jamais vibré, le cœur chargé d’emphase et les mirettes extasiées, devant les aventures de l’intrépide Atreyu, avec son destrier Artax et le doux dragon Falkor à la voix rassurante… Qui n’a jamais été émerveillé et n’a jamais eu envie d’être à la place du jeune Bastien, à l’aube de vivre une incroyable aventure ? Qui n’a jamais entendu parler du monde imaginaire de Fantasia, de sa belle et jeune princesse, de Moorlah la tortue bienfaitrice, du terrifiant chien-loup Gmork, du Golem mangeur de pierre ou de l’oracle sudérien… L’Histoire sans Fin appartient à ce cinéma du voyage, celui capable de transporter son public loin, très loin, dans un imaginaire allant au-delà du seul cadre cinématographique, au-delà des ficelles narratives et de la confection manufacturée selon des codes. Ce cinéma de la sincérité, de l’émerveillement constant, entièrement voué aux spectateurs, sans cynisme, sans marketing, sans rigidité ou charte, guidé uniquement par la passion et la quête absolue du Saint Graal du cinéma de divertissement : « vendre du rêve ». Cette quête, Wolfgang Petersen aura su l’embrasser pleinement pour livrer un monument devenu culte, une sorte de conte incontournable de l’enfance, du genre de ceux que l’on dénicherait au fin fond de son grenier, couchés sur un vieux livre poussiéreux et dont l’effeuillage des pages illuminerait nos yeux à la recherche de merveilleux dans un monde de brutes.Récit initiatique à la fois bouleversant et transcendant, L’Histoire sans Fin est sans aucun doute la plus belle parabole sur la mélancolie qui entoure la perte des rêves innocents propres à l’enfance. L’effondrement du monde de Fantasia n’est ni plus ni moins qu’une illustration de la fin non seulement d’une époque bénie pour l’humanité aux sociétés en pleine transformation, mais aussi de la fin d’une époque personnelle avec le passage de l’enfance à l’adolescence et la triste déliquescence de la naïveté touchante de l’imaginaire. Beau et poétique avec son indéniable charme visuel, ce classique à l’âme pure est capable en un clin d’œil de nous ramener en enfance à tout instant.
BANDE-ANNONCE :
LE TEST BLU-RAY :
Beaucoup avaient pointé du doigt certaines faiblesses sur la dernière édition Blu-ray sortie en 2010. Précisons-le d’emblée, c’est en réalité la même qui est de ressortie ici, mais dans un nouvel emballage. Avec donc les mêmes qualités et les mêmes défauts. Une histoire sans fin… Le film bénéficiait d’une restauration à partir d’un nouveau master HD pour l’image et d’une remasterisation en 5.1 pour le son. Tout ça est à double tranchant. Comme tout vieux film à effets spéciaux d’époque, la qualité visuelle de l’image blu-ray soulève forcément sa technique un peu datée ou ses errements colorimétriques ne raison de la pureté du 16/9 haute définition. Toutefois, le film profite aussi de ce travail pour s’offrir une seconde jeunesse et ces défauts deviennent vite l’objet de son charme, un brin kitsch mais si délicieux. Et soyons honnête, pour une œuvre qui fête ses 30 ans (bon anniversaire !), L’Histoire sans Fin n’a pas à rougir de son look ! Pour le son, c’est une autre affaire. Cette édition est fière d’offrir ce fameux son 5.1. Sauf qu’il est sur la VOST seulement ! La VF de notre enfance, elle, reste en version 2.0. Un peu décevant. Vient la question des bonus. On aurait aimé leur consacrer un paragraphe entier mais le problème, c’est que l’on n’a rien pour l’alimenter puisqu’il n’y en a pas ! Affaire réglée.
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Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : The NeverEnding Story II: The Next Chapter
Père : George T. Miller
Date de naissance : 1991
Majorité : 15 octobre 2014
Type : Sortie DVD/Blu-ray
Nationalité : Allemagne, USA
Taille : 1h31 / Poids : 36 M$
Genre : Fantastique, Aventure
Livret de famille : Jonathan Brandis (Bastien), Kenny Morrison (Atreyu), Clarissa Burt, Martin Umbach, Alexandra Johnes (l’impératrice), John Wesley Shipp, Thomas Hill (le libraire)…
Signes particuliers : Une suite dispensable au classique de nos enfances, médiocre, kitsch et ne retrouvant jamais le parfum qui a fait de son modèle, un chef d’oeuvre.
CERTAINS CHEF D’OEUVRE DEVRAIENT RESTER FILS UNIQUE
LA CRITIQUE
Résumé : Bastien doit à nouveau surmonter des difficultés à l’école et dans ses rapports avec son père. Une fois de plus il cherche refuge et consolation dans l’Histoire sans fin, un livre précieusement conservé par l’antiquaire Coreander. Bastien est transporté au pays fantastique où il retrouve ses vieux amis et la petite impératrice. Mais il y a aussi les méchants, la cruelle sorcière et ses séïdes qui veulent détruire le monde de l’imagination. L’INTRO :
Six ans après le bijou de Wolfgang Petersen, le petit Bastien et tout le monde imaginaire de Fantasia est de retour au cinéma. Le cinéaste allemand cède le fauteuil de réalisateur à George Trumbull Miller (faiseur qui a surtout bossé pour la télé, à ne pas confondre avec l’australien derrière la saga Mad Max) alors que devant la caméra, c’est tout le casting qui change, les anciennes jeunes têtes de Barret Olivier, Noah Hathaway ou Tami Sronach laissant la place à celles de Jonathan Brandis, Kenny Morrison ou Alexandra Johnes. Mais surtout, c’est l’époque et le public qui ont changé. Les enfants charmés par le premier film sont maintenant devenus des adolescents, et les années 80 se sont refermées alors que le cinéma familial d’entertainement dont nombreux sont nostalgiques est entré dans la déliquescence des années 90. Le pari L’Histoire sans Fin 2 : Un Nouveau Chapitre était mal engagé. D’autant que cette suite prend de très grosses libertés par rapport au roman. Si le premier adaptait très fidèlement l’univers créé par Michael Ende, ce sequel s’en inspire seulement…L’AVIS :
L’Histoire sans Fin 2 : Un Nouveau Chapitre est une énième preuve par A + B que certains classiques perçus comme des moments magiques de cinéma, auraient gagné à rester fils unique. Ce deuxième volet détruit dès ses premières minutes tout ce qui avait fait la force de son aîné et s’embourbe dans les ronces du nanar dépassé en tout point. Dans l’esprit savoureux qui n’y est plus, dans les émotions transmises qui ne fonctionnent plus, dans le visuel qui apparaît comme horriblement kitsch… Suite ratée, L’Histoire sans Fin 2 souffre de bout en bout de la comparaison avec le souvenir attachant de l’original. De la façon bâclée dont il re-pose son univers à l’interprétation générale de jeunes comédiens aussi mauvais qu’insupportables en passant par ses trouvailles visuelles qui vrillent plus vers l’hilarant que l’émerveillement ou encore dans sa propension à rabaisser l’esprit du film, là où le premier élevait le regard de enfants. Non, rien à faire, L’Histoire sans Fin reste et restera le chef d’œuvre de Petersen en 1984 et l’on préfèrera oublier ce deuxième opus aussi poussif que rebutant.
BANDE-ANNONCE :
LE TEST BLU-RAY :
Pas grand-chose à signaler si ce n’est que le son 5.1 est absent sur la suite. On devra se contenter d’un son 2.0. Côté « bonus », on passe du rien au famélique avec seulement la bande-annonce. C’est tout.