HOLLYWOOD GOSSIP, LES COMMÈRES D’HOLLYWOOD
Documentaire de Clara et Julia Kuperberg (53 min.)
DIMANCHE 07 MAI À 19h45 SUR OCS GÉANTS
Très productives, pour notre plus grand plaisir de cinéphiles, les sœurs Kuperberg sont déjà de retour, quelques semaines seulement après leur dernier documentaire sur l’ascension intrigante de l’acteur Ronald Reagan jusqu’au toit de l’Amérique. Cette fois-ci, le tandem sororal s’intéresse aux « commères d’Hollywood ». Qui ça ? Précisément, les fielleuses Hedda Hopper et Louella Parsons. Aujourd’hui, leur nom n’évoquera peut-être rien mais à l’époque, ces deux reines des potins dominaient la cité du cinéma avec leur langue acérée comme des lames.
Hedda Hopper était une ancienne actrice reconvertie en « journaliste » spécialisée dans le cinéma. Mais pas une journaliste comme les autres, pas une Roger Ebert ou un Joe Van Cotton. Le nom d’Hedda Hopper était plus synonyme de règne de la terreur. Persifleuse sans limites, Hopper avait ses entrées partout à Hollywood, elle connaissait tout le monde et tout le monde la connaissait. L’ennui, c’est que son pouvoir effrayant, la femme aux célèbres chapeaux attire-l’œil s’en est souvent servi à de sombres desseins. Hedda Hopper était une commère de la pire espèce. Aux sombres heures du maccarthysme et de la chasse aux « sorcières communistes », elle participa à balancer quantité d’artistes. Elle n’hésitait également pas à balancer (perfidement par le biais de la sous-entente bien claire) l’homosexualité de certains, les liaisons extraconjugales et tout ce qui pouvait être balancé en tant que scoop nuisible. En somme, Hopper était presque Closer, Voici et Oops! avant l’heure, la précurseure des futurs tabloïds.
Hedda Hopper était un « monstre », ironiquement né de l’initiative des producteurs de cinéma. Car avant elle, il y avait Louella Parsons, puissante et incontournable à la télévision comme à la radio ou dans la presse écrite. Parsons aimait les ragots, les potins intimes. Une véritable langue de vipère médiatique. Pour contrer sa médisance, les producteurs hollywoodiens eurent l’idée de créer un contre-pouvoir. Il s’appellera Hedda Hopper. L’ancienne actrice a été aidée pour entrer au célèbre Los Angeles Times. Mais en voulant installer cette parade, ces mêmes producteurs ont créé un deuxième monstre. Désormais, deux « reines du Mal » régnaient sur Hollywood, l’une aimait à cracher son venin sur les stars qu’elle détestait (comme Chaplin ou Orson Welles pour Parsons), l’autre était plus politisée et faisait tout autant de mal, sinon plus.
Hollywood Gossip dresse un portrait détaillé de ces deux femmes à l’ignominie détestable. Un autre visage, plus sombre, de l’âge d’or d’Hollywood. Et encore une fois, on ne pourra que louer l’intelligence du propos des sœurs Kuperberg. Car si Hollywood Gossip parle du passé, on ne manquera pas d’y trouver une résonance actuelle. Avec le portrait de ces deux « commères d’Hollywood », Clara et Julia Kuperberg remontent aux racines de la presse à scandale moderne.
PREMIÈRE DIFFUSION LE DIMANCHE 07 MAI À 19h45 SUR OCS GÉANT (PUIS EN REDIFFUSION)