[Note spectateurs]
Carte d’identité :
Nom : Dans la brume
Père : Daniel Roby
Date de naissance : 2018
Majorité : 04 avril 2018
Type : Sortie en salles
Nationalité : France, Québec
Taille : 1h30 / Poids : NC
Genre : Fantastique
Livret de famille : Romain Duris, Olga Kurylenko, Fantine Harduin…
Signes particuliers : Du fantastique pur et dur en France, c’est si rare !
THE MIST À PARIS !
LA CRITIQUE DE DANS LA BRUME
Résumé : Le jour où une étrange brume mortelle submerge Paris, des survivants trouvent refuge dans les derniers étages des immeubles et sur les toits de la capitale. Sans informations, sans électricité, sans eau ni nourriture, une petite famille tente de survivre à cette catastrophe… Mais les heures passent et un constat s’impose : les secours ne viendront pas et il faudra, pour espérer s’en sortir, tenter sa chance dans la brume…
Après des zombies qui infestent les rues de Paris, une brume mortelle qui recouvre la capitale en décimant sa population. Décidément, le cinéma de genre français est en forme et s’acharne sur la métropole ! A l’origine des deux films, un même homme, Dominique Rocher. Réalisateur du prometteur La Nuit a Dévoré le Monde (le 07 mars en salles), Rocher est également à la base du projet Dans la Brume, film fantastique signé du québécois Daniel Roby, et porté par le duo Romain Duris – Olga Kurylenko. A la suite d’un violent tremblement de terre, une brume épaisse s’empare des rues parisiennes, exterminant tous ceux qui l’inhalent. Bloqués dans un appartement épargné car au dernier étage d’un immeuble, un couple va tout tenter pour sauver leur fille malade et prisonnière de sa bulle médicalisée.
On ne va pas se mentir, avec Dans la brume, on n’avait un peu peur d’assister à une relecture bas de gamme du fameux The Mist de Stephen King, classique du maître de l’épouvante brillamment adapté au cinéma par Frank Darabont. A la sauce made in France avec la tentation d’en faire un drame intimiste où la chronique contemplative remplacerait l’efficacité de l’angoisse purement horrifique, Dans la brume aurait vite pu tourner à la catastrophe risible et agaçante, symptomatique de la peur du cinéma français à aller ouvertement dans un cinéma de genre mésestimé, voire méprisé dans l’hexagone. La bonne nouvelle et l’enseignement que l’on retiendra du film de Daniel Roby, c’est qu’il y a encore des courageux en France, et surtout des producteurs assez audacieux pour donner sa chance à ce genre de projet rarissime. Car non, Dans la brume n’est pas un drame statique et austère qui se regarde le nombril en faisant dans l’étude psychologique ronflante pour mieux éviter le contact avec le fantastique pur et dur. Au contraire, il est même une sacrée péloche de genre rondement menée et bien stressante, qui nous embarque dans son cauchemar avec l’envie de retenir sa respiration à l’image des personnages qui tentent de survivre dans cette mystérieuse purée de poids impitoyablement mortelle.
Immersif grâce à une mise en scène efficace qui tient solidement son concept en respect, Dans la brume se donne les moyens de ses ambitions, et compense ce qui lui manque de budget par un script malin qui fait illusion de bout en bout, multipliant les rebondissements pour ne laisser aucun répit au spectateur. Nerveux à l’image de son introduction remuante, parfois surprenant grâce à quelques ressorts de scénario inattendus, et même capable d’être spectaculaire avec son illustration d’un Paris en plein chaos, Dans la brume maîtrise son histoire et fonctionne au-delà des attentes, s’imposant vite comme une étonnante surprise qui souffle un vent de fraîcheur dans un cinéma français englué dans ses comédies populaires et ses drames sociaux. Alors oui, l’effort n’est pas parfait, quelques facilités et maladresses se glissant ça et là dans un script qui évite de prendre trop de risques pour ne pas trop se décrédibiliser, mais on ne pourra que louer le volontarisme d’avoir voulu emballer un vrai film fantastique, qui assume sa filiation au registre et l’embrasse avec conviction.
BANDE ANNONCE :
Par Nicolas Rieux
Bonjour !
Merci pour cette critique qui me fait dire que l’impression laissée par la bande annonce est la bonne.
Question pratique : le film est visible à partir de quel âge (votre recommandation of course !) ?
Merci d’avance.
Bonjour. Ce n’est pas un film d’horreur, plutôt un film d’action donc dès 10-12 ans, ça passe sans problème. 🙂
Merci !