UNE BELLE COURSE de Christian Carion : la critique du film

Dany Boon retrouve sa grande copine Line Renaud. Dans Une Belle Course, le nouveau film de Christian Carion (Joyeux Noël, Mon Garçon), le ch’ti le plus célèbre de France incarne un chauffeur de taxi qui se retrouve à prendre une vieille dame (Line Renaud) pour la conduire à l’Ephad où elle est attendue. Mais la course d’une heure va se transformer en un grand voyage d’une journée. Rien de rocambolesque là-dessous, juste une balade dans les rues de Paris et dans la mémoire de cette dame au crépuscule de sa vie.

Dans l’absolu, on ne peut pas dire qu’Une Belle Course soit objectivement un « bon film ». Il cumule trop de défauts pour s’en convaincre. Un déroulé très prévisible et surtout très programmatique, une construction reposant sur des flashbacks qui sonnent très artificiels pour ne pas dire « en toc », une histoire à la jolie naïveté en laquelle on peine à croire, une mise en scène somme toute assez plate et enfin un récit frustrant qui ne va pas toujours au bout de ce qu’il raconte. Mais. Car il y a un « mais ». Malgré ces évidences qui, en temps normal, auraient torpillé la majorité des films en les coulant par le fond, le nouveau long-métrage de Christian Carion s’en sort et reste à flot. Pas forcément en pleine forme, mais à flot. Sa bouée de sauvetage est à aller chercher dans ce qu’il parvient à accomplir, à savoir remplir sa mission première qui était d’amuser et d’émouvoir. Grâce à des personnages très attachants et un duo de comédiens qui fonctionne à merveille (un bon Dany Boon et une formidable Line Renaud), Une Belle Course finit par séduire à sa mesure. Ses ambitions sont certes très réduites mais elles assurent un spectacle minimum au fond assez sympathique.