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Nom : The Monkey
Père : Oz Perkins
Date de naissance : 19 février 2025
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h38 / Poids : NC
Genre : Horreur, Comédie horrifique
Livret de Famille : Theo James, Elijah Wood, Tatiana Maslany…
Signes particuliers : Si cool, si gore !
Synopsis : Lorsque Bill et Hal, des jumeaux, trouvent dans le grenier un vieux jouet ayant appartenu à leur père, une série de morts atroces commence à se produire autour d’eux…
UN DELIRE GORE FRAPPADINGUE !
NOTRE AVIS SUR THE MONKEY
Oz Perkins avait des choses à se faire pardonner après Longlegs, son nullissime thriller fantastico-horrifique avec Nicolas Cage, pourtant prometteur et alléchant sur le papier. Moins d’un an plus tard, le réalisateur était déjà de retour avec The Monkey, un film d’horreur frappadingue pourtant bien moins prometteur et alléchant sur le papier, lui. Car avec son histoire de jouet maléfique qui tue des gens, Oz Perkins semblait proposer une série B marchant d’un peu trop près sur les traces de mille et une autres séries B anciennes ou récentes, de Chucky à Annabelle. Sauf que The Monkey prend la tangente. Pas question de se ranger dans le sillage de ces innombrables productions horrifiques modernes fades et lissées pour plaire à des pré-ados en mal de sensations fortes. Non, The Monkey ne sera pas un thriller à petits frissons faciles, ce sera un gros délire bisseux au gore ultra-trash totalement assumé. Contrat respecté.
Deux frères jumeaux que tout oppose, Hal et Bill, dénichent dans les affaires de leur paternel décédé, un vieux jouet vintage, en l’occurrence un singe qui joue du tambour. Ils vont vite réaliser que le truc est maléfique. Quand il s’actionne, quelqu’un va mourir. Enfants, ils vont passer leur temps au funérarium. Adultes, alors qu’ils se sont éloignés depuis longtemps, ils vont se retrouver pour contrer à nouveau le singe tueur…

The Monkey débute à peine que le carnage XXL est ouvert. Dès sa première scène, le film d’Oz Perkins donne de la. Le ton est clair comme de l’eau de roche, on est invité à une véritable boucherie sanguinolente qui va étaler joyeusement tripailles et cervelles entre deux effusions de fluides et compactage de corps en mille morceaux. Avec The Monkey, adaptation d’une vieille nouvelle de Stephen King parue en 1980, Oz Perkins avait une ambition, renouer avec ce cinéma Bis des années 80 qui ne reculait devant aucun élan gore pour titiller le jouissif d’un fun incarné dans une violence cartoonesquement hardcore. Sauf que des cinéastes qui revendiquent de l’esprit des années 80 dans leurs péloches horrifiques, on en voit passer des tas. Et la réussite n’est pas si souvent au rendez-vous. Elle l’est totalement avec The Monkey, qui convoque un esprit grindhouse pour régaler les amateurs de saveurs gores à l’ancienne. Commes les chips ou la mousse au chocolat, Oz Perkins cherche à retrouver un goût d’antan si particulier et tout y parvient dans son délire ultra-régressif. A commencer par ce si savoureux mélange de gore exagéré et de second degré hilarant. A ce titre, The Monkey nous gratifie de quelques mises à mort mémorablement grand-guignolesques enrubannées dans un humour ravageur (rien que la tagline de l’affiche est légendaire) bien aidé par un montage très malin.

Fils du grand Anthony Perkins, Oz Perkins a baigné dans le genre depuis qu’il est petit (il avait même joué l’emblématique Norman Bates enfant dans Psychose 2 aux côtés de son paternel). Aujourd’hui, le cinéaste fait honneur à son héritage. Oz Perkins réussit avec The Monkey ce qu’un Eli Roth avait raté avec Thanksgiving par exemple. Faire un retour aux eighties qui fonctionne de bout en bout car reproduisant une recette plutôt que de constamment chercher à lui rendre hommage. Et si le film s’étiole parfois un poil avec quelques micro-longueurs dans un scénario néanmoins très bien écrit, l’ensemble n’en reste pas moins pour autant un sacré kiff comme on aimerait en voir plus souvent.
Par Nicolas Rieux