[Note des spectateurs]
Carte d’identité :
Nom : Happy Death Day 2U
Père : Christopher Landon
Date de naissance : 2018
Majorité : 13 février 2019
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h57 / Poids : NC
Genre : Thriller, Épouvante
Livret de famille : Jessica Rothe, Israel Broussard, Phi Vu…
Signes particuliers : Une suite très sympa et meilleure que le premier !
UNE MORT SANS FIN
LA CRITIQUE DE HAPPY BIRTHDEAD 2 YOU
Synopsis : Alors que Tree pensait s’être définitivement débarrassée de celle qui voulait sa mort et qu’elle file le parfait amour avec Carter, elle se retrouve projetée dans une dimension parallèle à notre monde. Elle doit désormais affronter des fantômes de son passé et de nouveaux ennemis…
Constamment sur mode préchauffage à 200° pour accueillir les plats qui défilent à tour de bras, le four de Blumhouse Productions ne chôme pas et ne désemplit jamais, alignant les assiettes pour nourrir son public jamais rassasié. Et au final, on s’est tellement habitué à ce rythme chroniquement frénétique, que les productions Jason Blum, c’est devenu un peu comme les raclettes. Si on n’en mange pas 3-4 dans l’année, il y a malaise et risque de carences. Passée la parenthèse culinaire, alors que Cam a débarqué récemment sur Netflix et que Glass vient de sortir au cinoche, Blumhouse enchaîne avec Happy Birthdead 2 You, titre rigolo désignant la suite du hit qu’a été Happy Birthdead il y a deux ans (4,8 M$ de budget pour 125 millions de recettes). Christopher Landon rempile aux manettes, la mignonne Jessica Rothe -dont la carrière n’a pas décollée entretemps- est toujours là et tout va bien dans le meilleur des mondes pour ce second opus où après avoir vécu en boucle la journée de son mortel anniversaire, la blondinette Tree Gelbman va se retrouver dans une situation encore plus merdique. Si, si, c’est possible…
Pour la faire courte, si vous aviez pris du plaisir devant le sympathique Happy Birthdead, alors cette suite n’a aucune raison de vous déplaire, si ce n’est mieux ! Avec ce sequel rapproché capitalisant sur le succès du premier, le risque était surtout de voir une nouvelle production en carton-pâte se contenter de faire dans la redite reprenant le concept du premier pour reproduire un second chapitre à l’identique. Blumhouse nous avait bien fait le coup avec ses 18 Paranormal Activity, tous plus fadasses les uns que les autres. Et c’est d’ailleurs cette crainte qui se confirme dans les premières minutes qui puent l’arnaque au copier-coller à des kilomètres. Heureusement, cette introduction ne sera qu’une petite mise en bouche fort amusante avant les vraies festivités. Croisant cette fois le thriller « horrifique » avec la science-fiction, Happy Birthdead 2 You va surprendre en se révélant comme une distraction très cool, voire même meilleure que son prédécesseur ! Une suite plus étoffée et surtout mieux équilibrée, là où le premier finissait un peu par lasser sur la durée faute de trouver une porte de sortie pour arrêter de tourner en rond autour de son seul concept. Cette fois, Landon se montre carrément malin car non seulement cette suite a des idées mais en plus, elle réinvente complètement le premier film en s’emboîtant à la perfection dans son histoire pour la transformer et la relire sous un nouveau jour ! Ou comment bien retomber sur ses pattes grâce à une astuce roublarde qui pique la curiosité. Derrière, c’est quasiment la même recette qui va être appliquée à la lettre. Au rythme soutenu et à l’amusement coupable, s’ajoute encore une fois cet humour décalé et ce ton plein de second degré qui avait fait la force du premier, avec en plus cette fois-ci, une petite pointe d’émotion nouée autour d’un enjeu dramatique certes facile et pas forcément original, mais assez bien placé et élaboré. En bref, un film complet, ludique et hyper divertissant, toujours emmené par la fraîcheur et l’énergie de l’excellente Jessica Rothe.
Avec Happy Birthdead 2 You, tout est pensé pour faire passer un bon moment sans prétention. L’erreur serait de prendre le film trop au premier degré, d’aller discuter la cohérence du truc et d’aller décortiquer les petites facilités d’écriture très visibles qui cousent l’ensemble. La néo-franchise de Christopher Landon ne se veut pas sérieuse, au contraire, limite proche de la parodie et du feel good movie horrifique. À déguster donc pour ce qu’il est, une distraction fun et efficace qui s’éclate en toute légèreté à mixer Un Jour sans Fin, Retour vers le Futur et le slasher vidéoludique.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux