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EDITH EN CHEMIN VERS SON RÊVE de Simon Hunter : la critique du film

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Spectateurs

La Mondo-Note :

Carte d’identité :
Nom : Edie
Père : Simon Hunter
Date de naissance : 2019
Majorité : 18 septembre 2019
Type : Sortie en salles
Nationalité : Angleterre
Taille : 1h42 / Poids : NC
Genre : Drame

Livret de famille : Sheila Hancock, Kevin Guthrie, Amy Manson…

Signes particuliers : Un joli film tendre et solaire.

UNE ÉMOUVANTE ASCENSION

NOTRE AVIS SUR EDITH EN CHEMIN VERS SON RÊVE

Synopsis : A 83 ans, Edith Moore est une femme pleine de regrets. Suite au décès de son époux, sa fille souhaite la placer dans une maison de retraite mais Edith a une bien meilleure idée. Toute sa vie, elle a rêvé en secret de partir à l’aventure mais n’a jamais osé. Aujourd’hui, il est temps pour elle de suivre son rêve : l’ascension du Mont Suilven en Écosse. Edith décide de faire le voyage seule mais, au pied de la montagne, elle réalise que la montée sera redoutable. Elle s’adjoint les services de Jonny, un homme du coin, pour l’aider à se préparer, suscitant une amitié inattendue dans cette aventure qui changera sa vie.

Réalisateur de petites séries B insignifiantes du style Le Phare de l’angoisse ou The Mutant Chronicles, l’écossais Simon Hunter délaisse enfin un cinéma de genre qui ne lui a pas vraiment réussi jusqu’ici pour s’essayer au modeste drame indé avec Edith en chemin vers son rêve, chronique délicate racontant l’histoire d’une octogénaire qui se lance à 83 ans dans une entreprise folle. A la mort de son mari, Edith part alors que sa fille voudrait la placer en maison de retraite. Elle prend le chemin de l’Ecosse profonde avec l’idée farfelue d’aller gravir le mont Suilven, une montagne emblématique d’Ecosse.

C’est un joli film que propose Simon Hunter, un drame solaire tournant autour d’un personnage magnifique érigé entre l’amertume des regrets et la lumière d’une échappée tardive porteuse d’émotion et de beauté. Quand Edith perd son mari, elle est triste bien sûr. Mais là où beaucoup aurait récité une histoire mélancolique frappée par le sceau de la tragédie, Simon Hunter file vers un récit différent, doux-amer, où certaines réalités refont surface. Car si elle n’est nullement remplie de colère ou de ressentiment, Edith n’a en tout cas jamais vraiment aimé son mari, elle est restée par devoir pour ses enfants, elle a accompli sa tâche en silence, pris sur elle et a laissé de côté sa vie et ses rêves au nom de ses responsabilités. Aujourd’hui, dans son malheur, elle est libérée. Et il n’est jamais trop tard pour aller de l’avant. L’ascension de ce mont Suilven qu’elle entreprend à un âge improbable, n’est pas un simple exploit échappatoire, c’est un acte de naissance, ou plutôt une renaissance personnelle. Après avoir été un « nous », il est temps pour elle d’être un « je ».

Porté par une extraordinaire Sheila Hancock qui offre un visage radieux à cette femme bouleversante (et qui du haut de ses 83 ans a réellement grimpé la montagne par souci d’authenticité), Edith en chemin vers son rêve est un modeste coup au cœur qui évoque l’idée éternelle et universelle qu’il faut toujours essayer de aller au bout de ses rêves. Certains s’accompliront, d’autres non, mais les réussites et les regrets font partie de la vie.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

2 thoughts on “EDITH EN CHEMIN VERS SON RÊVE de Simon Hunter : la critique du film

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