[Note spectateurs]
Carte d’identité :
Nom : Au Poste !
Père : Quentin Dupieux
Date de naissance : 2018
Majorité : 04 juillet 2018
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h13 / Poids : NC
Genre : Comédie
Livret de famille : Benoît Poelvoorde, Grégoire Ludig, Marc Fraize, Anaïs Demoustier…
Signes particuliers : Une comédie loufoque à la Dupieux.
AU COMMISSARIAT AVEC LUDIG ET POELVOORDE
LA CRITIQUE DE AU POSTE !
Résumé : Un poste de police. Un tête-à-tête, en garde à vue, entre un commissaire et son suspect.Les gens qui connaissent les films de Quentin Dupieux savent pertinemment que son œuvre est aussi singulière que délicieusement perchée. De Steak à Rubber en passant par Wrong Cops ou Réalité, le cinéma de Dupieux est iconoclaste, fantaisiste, drôle à condition d’accepter de rentrer dans des univers basés sur la poésie du bizarre et l’abandon des canons narratifs traditionnels. Il ne faut pas toujours y chercher un sens immédiat ou une logique premier degré, car c’est généralement dans l’incongru que le cinéaste aime nous embarquer pour des voyages déroutants, certes parfois maladroits ou teintés d’un léger snobisme, mais souvent enthousiasmants dans leurs propositions audacieuses faisant un gentil doigt d’honneur au cinéma actuel de plus en plus formaté.
Avec Au Poste, Quentin Dupieux signe une farce décalée, même si cette nouvelle comédie pourra apparaître comme l’un de ses films les plus abordables et narrativement rectiligne. Si le postulat s’amuse encore d’un récit abscons, l’édifice est moins barré qu’à l’accoutumée, et de fait les moins-amateurs du cinéma « dupiesque » pourraient avoir plus de facilité à appréhender ce nouveau long-métrage plus accessible. Mais que les aficionados se rassurent, le ton et la patte habituelles sont toujours là. Dans Au Poste !, un quidam (Grégoire Palmashow Ludwig) passe sa soirée dans un commissariat pour y faire sa déposition après avoir découvert le cadavre d’un homme dans sa résidence. Sauf qu’en l’espace de quelques heures assez lunaires face à un flic ultra-pointilleux (Benoît Poelvoorde) et son collègue qui n’a qu’un œil, tout va déraper et basculer dans un drôle de cauchemar.
Construit comme une pièce de théâtre farfelue, Au Poste ! fait rire par intermittence tant Dupieux cultive son sens inné de l’ubuesque dans une proposition fantasque qui, en filigrane, essaie de glisser un commentaire sur nos sociétés angoissantes derrière la plaisanterie d’un délire décalé. L’ennui, c’est que malgré sa très courte durée (1h13), Au Poste ! réussit à tourner un peu en rond autour de ladite proposition, et si l’on esquisse des sourires réguliers, l’ensemble demeure légèrement poussif, aléatoirement inspiré et pas forcément hyper-abouti.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux