Mondociné

BRUTUS vs CÉSAR de Kheiron : la critique du film [Amazon Prime]

Partagez cet article
Spectateurs


Carte d’identité :
Nom : Brutus vs César
Pères : Kheiron
Date de naissance : 2019
Majorité : 18 septembre 2020
Type : sur Amazon Prime
Nationalité : France
Taille : 1h30 / Poids : NC
Genre : Comédie

 

Livret de famille : Kheiron, Thierry Lhermitte, Gérard Darmon, Ramzy Bedia, Pierre Richard, Lina el Arabi, Reem Kherici, Artus, Issa Doumbia, Bérengère Krief, Eye Haïdara, David Salles, Pascal Demolon…

Signes particuliers : Le Covid-19 a annulé sa sortie en salles, il rebondit finalement sur Amazon Prime.

 

 

KHEIRON, TOUJOURS AUSSI DRÔLE !

NOTRE AVIS SUR BRUTUS vs CÉSAR

Synopsis : Face à la tyrannie de César qui agit en maître absolu sur Romeles sénateurs Rufus et Cassius fomentent un complot pour l’assassiner. Pour avoir le soutien du peuple, ils proposent à Brutus, le fils renié de César, d’être celui qui lui portera le coup de grâce. Seul problème : Brutus est un marginal qui n’a pas du tout les épaules taillées pour le costume…

Humoriste bourré de talent (dont on vous conseille vivement les spectacles), Kheiron est par ailleurs un cinéaste malchanceux. Son premier long-métrage, l’excellent Nous Trois ou Rien, était sorti la semaine des attentats du Bataclan. Autant dire que la vie du film en salles avait été plus que compliquée. Son second effort, l’hilarant Mauvaises Herbes, était sorti au moment où naissait le mouvement des Gilets Jaunes. Va te faire un peu de place dans les médias pour promouvoir ton truc dans un contexte pareil… Et comme on dit « jamais deux sans trois », son nouveau film, Brutus vs César devait sortir cet été au cinéma… avant de se payer en frontal l’épidémie du Covid-19. Plutôt qu’un report longue distance, la sortie en salles a été annulée et le film rebondit aujourd’hui sur Amazon prime, UGC reproduisant la même démarche que pour le Forte avec Melha Bedia et Valérie Lemercier en mars dernier. Dommage pour Kheiron (qui aurait bien aimé que le public puisse découvrir son film sur grand écran) mais la bonne nouvelle (et c’est le plus important), c’est que « l’humour Kheiron » a encore frappé !

Avec Brutus vs César, Kheiron s’essaie à la comédie d’époque, plus précisément au péplum décalé revisitant de manière totalement fictive et rieuse l’histoire de Brutus, le fils bâtard de César. Point de leçon d’histoire, Kheiron lui imagine une trajectoire totalement hors-réalité mais prétexte à un déluge de rires assujetti à une filiation qui n’échappera à personne : Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre. Impossible de ne pas penser au classique d’Alain Chabat en découvrant Brutus, lequel multiplie les blagues, clins d’œil et références très estampillés second voire troisième degré. Mais si impression de proximité il peut y avoir, reste que Brutus vs César parvient à être son propre chef et ne s’abîme pas de trop dans la redite en coulant sous le poids de son « modèle ». Parce que au-delà des similitudes directes, Kheiron déploie son propre univers façonné à l’image de ce qu’il a pu montrer auparavant dans sa jeune filmographie. Un humour ravageur, beaucoup de tendresse et un attrait pour les personnages un peu rêveurs, un peu candides. Une attirance qui s’explique par la nature même de Kheiron, l’homme comme l’artiste, d’une immense gentillesse et animé par une grande humanité.

Moins enraciné autour de « causes » fortes comme ses deux précédents films, même s’il développe quelques petits commentaires au détour de sa blague cinématographique amusément délirante, évoquant l’amour filial, la fraternité entre les peuples, l’intelligence toujours plus forte que la violence, Brutus vs César est un divertissement plein d’humilité qui fait marrer avec une fraîcheur bienvenue. C’est peut-être imparfait, un peu inégal et l’on sent un problème de budget (notamment dans les décors minimalistes) mais l’essentiel est là, faire passer un bon moment de détente nourri de rires et de sincérité. Jamais deux sans trois dans les galères disait-on ? Oui, mais jamais deux sans trois dans la réussite aussi !

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Close
Première visite ?
Retrouvez Mondocine sur les réseaux sociaux