Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : A million ways to die in the west
Père : Seth MacFarlane
Date de naissance : 2013
Majorité : 4 novembre 2014
Type : sortie DVD, Blu-ray
Nationalité : USA
Taille : 1h57 / Poids : 40 M$
Genre : Comédie, Western
Livret de famille : Seth MacFarlane (Albert), Charlize Theron (Anna), Amanda Seyfried (Louise), Neil Patrick Harris (Foy), Liam Neeson (Clinch), Giovanni Ribisi (Edward), Sarah Silverman (Ruth), Christopher Hagen (George Stark), Wes Studi (Cochise)…
Signes particuliers : Une comédie parodique hilarante s’amusant brillamment des codes du western, que son auteur maîtrise avec une cinéphilie évidente. Pour amateurs de grosse rigolade geek, potache, trash et référentielle.
TRASH À L’OUEST !
LA CRITIQUE
Résumé : La couardise d’Albert au cours d’une fusillade donne à sa fiancée volage la bonne excuse pour le quitter et partir avec un autre. Une belle et mystérieuse inconnue arrive alors en ville et aide le pauvre Albert à enfin trouver du courage. Des sentiments s’immiscent entre ces deux nouveaux alliés, jusqu’au jour où le mari de la belle, un hors-la-loi célèbre, découvre le pot-aux-roses, et n’a plus qu’une idée en tête : se venger. Albert aura-t-il le courage nécessaire pour venir à bout du bandit ? L’INTRO :
Deux ans après l’hilarant Ted et sa peluche vivante destroy, Seth MacFarlane récidive dans l’humour trash avec Albert à l’Ouest, comédie western parodique franchissant un (voire deux ou trois) palier dans l’irrévérencieux et l’humour bien graveleux. Entouré d’un casting délectable au sein duquel il s’octroie le rôle principal (une première pour lui), MacFarlane et toute sa clique embarquent pour le lointain Far West américain, direction une comédie débridée soutenue par les belles Charlize Theron et Amanda Seyfried, le badass Liam Neeson, le drôlissime Neil Patrick Harris, mais aussi Giovanni Ribisi, Sarah Silverman ou encore le trop rare Wes Studi (Le Dernier des Mohicans). Albert est un gentil garçon, drôle, doux, attentionné, pas méchant pour un sou, peureux aussi. Bref, le genre qui n’a pas sa place dans l’enfer de l’Ouest sans foi ni loi. Pas sa place et des chances de survie limitées surtout quand les emmerdes arrivent au galop…L’AVIS :
Une fois de plus, celui qui s’est attiré bien des critiques pour sa présentation des Oscars taxée de vulgarité, ne s’embarrasse pas de l’opinion de la censure américaine et pond une hilarité classée « R » qui ne fait pas dans la dentelle. Le pipi-caca-prout, MacFarlane le maîtrise bien. Mais avec brio et sans lourdeurs. Et ça, c’est pas donné à tout le monde. D’autant que dans cette nouvelle énormité à s’en faire une tendinite des zygomatiques, MacFarlane montre bien plus que le simple degré zéro de l’humour. Au-delà des gags grossiers, au-delà de son impertinence, au-delà de la gaudriole potache et balourde ou du trash qui décape, l’acteur-scénariste-réalisateur dépasse le simple art de la plaisanterie bas-du-front en étalant une cinéphilie évidente.
Albert à l’Ouest est non seulement une comédie jubilatoire à mourir de rire mais c’est aussi un beau moment de cinéma faisant revivre tout un pan mythique du cinéma américain en s’octroyant le plaisir coupable de le détourner parce qu’il est maîtrisé, étudié et compris par un joyeux gaillard érudit qui sait de quoi il parle derrière ses vannes de mauvais goût. Entre codes du genre brocardés, grands moments de rigolade mêlant pêle-mêle graveleux qui tâche, gags faciles mais efficaces, subtilités évidentes ou bien cachés à destination des fans, des geeks ou des cinéphiles, et hommage sincère à John Ford et à tous les autres maîtres fondateurs de la grande tradition du western américain, les Anthony Mann, les John Sturges, les Hawks et autres Zinneman, Wyler ou Walsh, Seth MacFarlane nous fait revivre avec passion un cinéma à l’ancienne en y injectant son humour féroce alternant premier et second degré dans une régalade virant souvent au One Man Show jouissif.Ce que l’on attendait avant tout de ce nouveau Seth MacFarlane, c’était de se marrer non-stop dans une comédie estivale trépidante empilant les gags comme les artistes chinois empilent les assiettes dans les numéros de cirque de chez Patrick Sébastien. Et c’est réussi au-delà de nos espérances. Remarquablement équilibré, Albert à l’Ouest est drôle au début, au milieu et à la fin, avec à la clé une foultitude de surprises qui ne manqueront pas de provoquer l’hilarité générale. On passera dessus pour laisser le plaisir de la découverte intacte mais force est d’avouer que ce Albert à l’Ouest ne manque pas de moments cultes et nous rappelle de beaux souvenirs au son d’un thème exaltant emprunté du côté des Sept Mercenaires. Du rire, de la romance, des paysages majestueux, de l’aventure, de la beauté (Charlize Theron à tomber), des clins d’œil malicieux, un Neil Patrick Harris en mode Barney Stinson dans How I Met your Mother (les fans ne manqueront pas les références), un Liam Neeson délicieusement cabotin en terreur de l’Ouest et des caméos étonnants (dont certains si bien dissimulés que le film requiert une seconde vision !), on ne saurait pas comment mieux vous le dire mais Albert à l’Ouest est un excellent moyen de se défouler en se bidonnant devant une gigantesque plaisanterie aussi grasse qu’elle n’est décadente, délirante, impayable et régressive !
Bande-annonce :
Par Nicolas Rieux
Après avoir vu Ted, j’ai vraiment envie de découvrir cette comédie hilarante, une bonne façon de débuter les vacances. En plus c’est avec une grande joie (à peine dissimulée) que je vais revoir Neil Patrick Harris, avec un rôle à la Barney Stinson , que du bonheur!