Nom : American Ultra
Père : Nima Nourizadeh
Date de naissance : 2015
Majorité : 19 août 2015
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h36 / Poids : NC
Genre : Comédie, Action
Livret de famille : Jesse Eisenberg (Mike), Kristen Stewart (Phoebe), Topher Grace (Yates), Connie Britton (Lasseter), Bill Pullman (Kruger), John Leguizamo (Rose), Tony Hale (Petey), Walton Goggins (le rieur)…
Signes particuliers : Au Revoir à Jamais feat Jason Bourne feat Kingsman.
AMERICAN ULTRA VIOLENT
LA CRITIQUE
Résumé : Une comédie d’action à propos de Mike Howell dont la vie paisible et sans ambition avec sa petite amie Phoebe se retrouve soudainement chamboulée. À sa grande surprise, Il est en fait un agent dormant surentrainé dont la mémoire a été effacée. En un clin d’œil, son passé refait surface et Mike se retrouve au milieu d’une opération gouvernementale visant à l’éliminer. Il va alors devoir faire appel à ses capacités insoupçonnées d’agent secret pour survivre.L’INTRO :
Propulsé sous le feux des projecteurs hollywoodiens après le succès de son found footage adolescent Projet X, le réalisateur Nima Nourizadeh aura mis trois ans avant de signer son deuxième effort. L’ancien clippeur reste dans le registre de l’humour et s’inscrit dans une veine à la mode en 2015, la comédie d’espionnage. Après l’excellent Kingsman, le sympathique Spy et en attendant le Agents très Spéciaux de Guy Ritchie, c’est niché en plein milieu de l’été que sort l’explosif American Ultra, porté par un duo de jeunes stars confirmées particulièrement vendeur, d’un côté Jesse Eisenberg, de l’autre Kristen Stewart. Inspiré d’un vrai programme américain obscur des années 50 destiné à créer des super-soldats par des moyens quelques peu barbares, le scénario d’American Ultra (signé Max Chronicle Landis, fils de John) laissait présager un bon gros délire mêlant action tonitruante et humour décalé, comme si Au Revoir à Jamais rencontrait Jason Bourne sur le terrain de bataille de Kingsman.L’AVIS :
L’idée et les intentions étaient bonnes, même si elles n’avaient rien de bien originales. Les acteurs utilisés à contre-emploi sont tous talentueux et dégainent un capital sympathie notable, le script a été pondu par un type plutôt doué, le réalisateur n’a rien d’un génie mais sait manier une caméra pour assurer le job… Pourtant, quelque-chose cloche dans American Ultra, comédie d’action globalement regardable ne présentant aucun risque d’entorse rétinienne, mais sérieusement en-dessous de son potentiel. C’est bien simple, le film marche tellement sur les plates-bandes du Kingsman de Matthew Vaughn, qu’il suffit de voir les qualités de l’un, pour immédiatement pointer du doigt les défauts de l’autre. En cause, un scénario trop faible pour convaincre et exploiter habilement son postulat au-delà de son principe d’existence. En cause, une mise en scène qui ne parvient que trop rarement à capitaliser sur ses bonnes idées (à ce titre, le plan-séquence estampillé « actioner furieux » d’American Ultra n’arrive pas la cheville de celui de son voisin). En cause, un assemblage de bonnes pièces mais dont l’horlogerie est grippée par une progression laborieuse. Le résultat de ce Kingsman discount n’est finalement pas déshonorant, l’effort de Nourizadeh se suit sans peine, le ton débridé dopé aux excitants amuse, l’humour décomplexé tire quelques sourires, l’action trépidante tient en haleine mais voilà, le souvenir n’est pas impérissable et pourrait bien ne pas survivre à la semaine à suivre.Délire pas loin du cartoonesque aussi bien dans la farce que dans l’hyper-violence ou le manichéisme gentils vs méchants, American Ultra divertit mais laisse une triste impression de fainéantise, d’inachevé, de film passant à côté de ses jouissives possibilités. Plaisant à défaut d’être « chouette ».
LA BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux