Décidément, cet été 2015 est riche en mauvaises nouvelles dont on se serait bien passées. Ce matin, c’est la mort du cinéaste italien Sergio Sollima que l’on vient d’apprendre. Sergio Sollima avait 94 ans, il était l’un des visages incontournables du western et du bis italien, avec les autres « Sergio » qu’étaient Leone et Corbucci. Son fils, Stefano Sollima, avait pris la relève à l’écran (réalisateur de l’excellent A.C.A.B.: All Cops Are Bastards).
Né en 1921, Sergio Sollima avait commencé son aventure avec le cinéma par le métier de critique. Il entrera dans ce monde qu’il contemple de l’extérieur dans les années 50, devenant scénariste de péplum puis assistant de Sergio Corbucci. Sollima patientera jusqu’en 1962 avant de signer sa première réalisation, un segment de Amours difficiles, un film à sketches. sa carrière de réalisateur lancée, Sollima signera ses deux premiers longs avec deux polars de la série des Agent 3S3. Viendra ensuite le western Colorado en 1966, un succès porté par les icônes Lee Van Cleef et Tomas Milian. Viendront ensuite des hits du western tels que Le Dernier face à face et Saludos Hombre. Le cinéma de Sollima est caractérisé par un profond engagement pour des thématiques sociales dessinées en toile de fond. Confronté au déclin du genre, Sollima passe alors au polar et signera quelques-unes de ses plus belles réussites. On lui devra notamment les solides La Cité de la violence en 1970 avec Charles Bronson, Le Diable dans la Tête en 1972, puis La poursuite implacable en 1973. 1976 marquera l’année du triomphe avec la mini-série Sandokan. 6 épisodes et un succès doufroyant en Italie. Passé le film de pirates Le Corsaire noir, Sollima se redigera vers la télévision et signera plusieurs mini-séries. Avant sa retraite en 1998 avec le télévisuel Le Fils de Sandokan, il réalisera quelques rares longs-métrages tels que Passi d’amore ou le film d’action Berlin ’39 avec John Savage. Adieu à un grand artisan du cinéma italien.