Ce matin se tenait la conférence de presse de présentation de la 4eme édition du Champs-Élysées Film Festival qui se tiendra à Paris du 10 au 16 juin prochain. La manifestation consacrée au cinéma franco-américain et qui n’a de cesse de prendre de l’ampleur d’année en année, a dévoilé son programme pour cette nouvelle édition qui s’annonce riche et incroyablement alléchant. Entourée de l’actrice Emilie Dequenne et du comédien britannique Jeremy Irons (les parrains de cette édition), Sophie Dulac, créatrice et présidente du CEFF, en a donc présenté les grandes lignes. Un mot avant d’entrer dans le détail pour dire que l’ouverture du Festival se fera avec Valley of Love de Guillaume Nicloux et la clôture avec Les Bêtises de Rose & Alice Philippon.
Vous ne savez pas quoi faire du 10 au 16 juin ? Venez faire battre votre amour du cinéma entre nouveautés, avant-premières, raretés, découvertes, classiques de l’histoire du septième art, documentaires, conférences, masterclass etc… Ce sera à Paris, chez Gaumont, Mk2, au Publicis, au Club Lincoln etc… Et comme vous allez le voir ci-dessous, c’est unique et exceptionnel. Tous les renseignements utiles (tarifs, horaires, programme détaillé, informations pratiques) sont ou seront très bientôt, sur le site officiel du festival.
LES LONGS-MÉTRAGES EN COMPÉTITION
La compétition tout d’abord. Elle sera l’occasion de découvrir 8 films indépendants américains inédits en France. Au programme, 6 Years de Hannah Fidell, Applesauce d’Onur Tukel, Cartel Island de Matthew Heineman, Franny d’Andrew Renzi, Nasty Baby de Sebastian Silva, The Road Within de Gren Wells, Stinking Heaven de Nathan Silver et Welcome to Leith de Michael Beach Nichols et Christopher K. Walker. Une sélection éclectique, où se mélange drames et comédies, jeunes pousses et plus grands noms. Comme Richard Gere, premier rôle de Franny ou Dev Patel à l’honneur dans The Road Within. On notera également la présence de Nathan Silver, dont on avait eu l’occasion de vous parler au détour de son précédent Uncertain Terms, présenté à Deauville en septembre dernier.
LES COURTS-MÉTRAGES EN COMPÉTITION
Des courts-métrages ensuite. Ils seront au nombre de 22 dans la compétition (9 français et 13 américains). L’occasion de découvrir les premières ou nouvelles réalisations de ceux qui seront peut-être les talents de demain. A Dinner for Few de Nassos Vakalis, El Camino Solo de Shawn Telford, Congratulations, Josh ! de Josh Eiserike, Drone de Justine S. Lee, The Girlfriend Game de Armen Antranikian, Mediation de Francisco Lorife, Scheherazade de Mehmoush Aliaghaei, Wait’til the Wolves make Nice de Jessica dela Merced et What’s Eating Dad de Michael Goldburg, Corto d’Alex de Vigan, les courts-métrages chorals Duo ou Engrenage, Les Frémissements du Thé de Marc Fouchard, J’aurais pas dû Mettre mes Clarks de Marie Caldera, Jonathan’s Chest de Christopher Radclif, L3.0 de C.Declerq Vincent Defour et Pierre Jury, Marthe de Anne-Claire Jaulin, No News From Home de Patrick Zocco, She Walks de Victoria Visco, TGV de Emilia Noblet, Vocation de Arno Ximenes, The New Generation de Tom Leeb.
DES INVITÉS PRESTIGIEUX
Le Festival sera également marqué par la venue d’invités de marque. Et cette année, autant dire que le CEFF a frappé fort. Très fort. Emilie Dequenne, Jeremy Irons, Alan Parker (The Wall, Midnight Express), William Friedkin (L’Exorciste, French Connection, Cruising), Euzhan Palcy (Rues Cases-Nègres, Une saison blanche et sèche avec Donald Sutherland et Marlon Brando), les frères Safdie (Lenny and the Kids), le cinéaste Mark Rydell (The Rose) et les Frères Hadida (producteurs incontournables, de True Romance aux films de Christophe Gans etc.). Tous donneront des masterclass qui s’annoncent d’ores et déjà passionnantes.(Jeremy Irons)
Pour Emilie Dequenne, seront diffusés Pas Son Genre de Lucas Belvaux, A Perdre la Raison de Joachim Lafosse et le célèbre Rosetta des frères Dardenne. La comédienne a eu carte blanche pour proposer deux de ses films de chevet. Elle a choisi le fabuleux Requiem For a Dream de Darren Aronofsky et le puissant La Cérémonie de Claude Chabrol. Pour Jeremy Irons, seront proposés Margin Call de J.C. Chandor, Fatale de Louis Malle et le chef d’oeuvre Faux-Semblants de David Cronenberg. Ses deux films coups de coeur restent à définir.
Le légendaire William Friedkin viendra dans le cadre de la ressortie en version restaurée de son classique Sorcerer. Une rétrospective de son cinéma proposera quelques-uns de ses grands chefs d’oeuvre, Cruising, Killer Joe, Police Fédérale Los Angeles, L’Exorciste, et le singulier Bug (les trois derniers feront l’objet d’une nuit Friedkin). Autant de films que l’on vous recommande chaudement. La prestation démente de Pacino dans Cruising, l’atmosphère glaçante du plus grand film d’horreur jamais tourné L’Exorciste, la force nihiliste de Police Fédérale L.A… Alan Parker viendra présenter le méconnu L’Usure du Temps (1982) avec Albert Finney, qui ressortira prochainement au cinéma. Les frères Safdie, emblématiques du cinéma indépendant new-yorkais,se verront consacrer une rétrospective avec leurs courts-métrages et leurs longs, The Pleasure of Being Robbed, Lenny and the Kids et Heaven Knows What.
(William Friedkin)
DE NOMBREUX CLASSIQUES DU CINÉMA À (RE)DÉCOUVRIR
Enfin, cette très riche édition sera l’occasion de découvrir des films en avant-première ainsi que des classiques du cinéma présentés sur grand écran. Au rayon des classiques, la proposition est DÉ-MEN-TE. On ne saura que trop vous conseiller de vous ruer sur le J’accuse d’Abel Gance, sur la fresque Le Bal des Maudits d’Edward Dmytryk, sur le méconnu Fritz Lang Cape et Poignard, sur La Dernière Chance de John Huston (un film de boxe crépusculaire magnifique avec Stacy Keach) mais aussi sur Pierrot le Fou de Godard, Nous Ne Vieillirons pas Ensemble de Maurice Pialat, l’incontournable Citizen Kane d’Orson Welles, Les Blues Brothers de John Landis, le poignant L’Homme aux Bras d’Or de Preminger, Le Chanteur de Jazz d’Alan Crosland (premier film parlant de l’histoire), Les Innocents de Jack Clayton, le saisissant La Prisonnière du Désert de John Ford, Ascenseur pour l’Echafaud de Louis Malle, Un Coeur en Hiver de Claude Sautet, le lyrique Géant de George Stevens, ou La Vallée de la Peur de Raoul Walsh (l’un des premiers films à faire aborder la thématique du subconscient au cinéma avec La Maison du Dr Edwardes d’Hitchcock). Mais le programme ne s’arrête pas là. Visez un peu. Sauve Qui peut (La Vie) de Jean-Luc Godard, La Vie Passionnée de Van Gogh de Minnelli (très grand film également), L’Arrestation de Raphaël Rebibo, Des Amis comme les Miens, un autre grand Otto Preminger ou The Rose de Mark Rydell.
DES RÉTROSPECTIVES À THÈMES
Deux rétrospectives à thèmes seront également organisées. L’une sur la ville de Détroit avec les projections de 8 Mile de Curtis Hanson, Detropia de Heidi Ewing et Rachel Grady, Gran Torino de Clint Eastwood, Motown : la Véritable Histoire de Paul Justman et Robocop de Paul Verhoeven. La seconde sur le désert avec au programme Arizona Dream d’Emir Kusturica, Gerry de Gus Van Sant, Lake Los Angeles de Mike Ott, Rubber de Quentin Dupieux et Twentynine Palmes de Bruno Dumont. La jeunesse aura droit à Fantastic Mr Fox de Wes Anderson et Du Rififi chez les Mômes d’Alan Parker et côté documentaire, Dior et Moi de Frédéric Tcheng, It’s Not Over de Andrew Jenks, Le Savoir est une Arme d’Abdé Kéta et l’excellent This is Orson Welles de Clara et Julia Kuperberg.
DES AVANT-PREMIÈRES EXCEPTIONNELLES
Côté « Avant-Première », on aura droit aux prochains Asphalte de Samuel Benchetrit, Daddy Cool de Mava Forbes, The Guard (alias Camp X-Ray) de Peter Sattler, Hors de Portée de Jean-Baptiste Léonetti avec Michael Douglas en bad guy, La Résistance de L’Air de Fred Grivois, Spy de Paul Feig et La Volante de Christophe Ali et Nicolas Bonilauri. Ainsi que trois films surprises… A suivre !