Carte d’identité :
Carte d’identité :
Nom : Dracula Untold
Père : Gary Shore
Date de naissance : 2014
Majorité : 1er octobre 2014
Sexe : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h32 / Poids : 100 M$
Type : Fantastique, Horreur, Action
Livret de famille : Luke Evans (Vlad Tepes), Sarah Gadon (Mirena), Dominic Cooper (Mehmet), Charles Dance (maître vampire), Samantha Barks (Baba Yaga), Art Parkinson (Ingeras), Paul Kaye (Père Lucian), Zach McGowan (Shkelgim)…
Signes particuliers : Plus fantastico-historique que réellement horrifique, une nouvelle version de Dracula qui apporte un peu de sang neuf à la mythologie archi-rebattue du maître des vampires. Au lieu de raconter l’éternelle même histoire connue, Dracula Untold remonte aux origines du mythe. Une mode narrative actuelle mais qui fonctionne bien dans ce divertissement sans prétention mais plutôt distrayant et bien fichu.
DRACULA : AUX ORIGINES DU MYTHE
LA CRITIQUE
Résumé : L’histoire débute en 1462. La Transylvanie vit une période de calme relatif sous le règne du prince Vlad III de Valachie et de son épouse bien-aimée Mirena. Ensemble, ils ont négocié la paix et la protection de leur peuple avec le puissant Empire ottoman dont la domination ne cesse de s’étendre en Europe de l’Est. Mais quand le sultan Mehmet II demande que 1000 jeunes hommes de Valachie, dont le propre fils de Vlad, Ingeras, soient arrachés à leur famille pour venir grossir les rangs de l’armée turque, le prince doit faire un choix : abandonner son fils au sultan, comme son père l’a fait avant lui, ou faire appel à une créature obscure pour combattre les Turcs et par là même assujettir son âme à la servitude éternelle. Vlad se rend au pic de la Dent Brisée où il rencontre un abject démon et conclut un accord faustien avec lui : il acquerra la force de 100 hommes, la rapidité d’une étoile filante et les pouvoirs nécessaires pour anéantir ses ennemis, en l’échange de quoi, il sera accablé d’une insatiable soif de sang humain. S’il parvient à y résister pendant trois jours, Vlad redeviendra lui-même, et sera à même de continuer à protéger et gouverner son peuple, mais s’il cède à la tentation, il entrera le monde des ténèbres pour le restant de ses jours, condamné à se nourrir de sang humain et à perdre et détruire tout ce et ceux qui lui sont chers.L’INTRO :
Dracula et le cinéma, c’est une histoire aussi longue que l’A71 entre Paris et Clermont-Ferrand. Un chemin de bitume interminable et répétitif sur lequel on n’est pas trop excité à l’idée de s’engager (surtout si on va vers Clermont). Le mythe, archi-retourné dans tous les sens depuis des lustres, a toujours peiné à trouver un peu d’inventivité et de fraîcheur, souvent contraint par la quasi-obligation de respecter les codes trop lourds et indéboulonnables de son histoire-maîtresse au risque de s’attirer les foudres des ayatollahs. Si quelques films ont pu se démarquer, c’est davantage pour leur créativité formelle que narrative et pour une poignée d’œuvres correctes, combien de navets ? Quand Dracula Untold déboule, on se dit immédiatement que le film ose avec un trop plein d’audace, s’avançant un peu vite rien que par son titre. Le problème n’y est pas le « Dracula » mais le « Untold ». Concrètement, le film de Gary Shore (à ne pas confondre bien sûr avec Howard Shore, le compositeur), un jeune cinéaste venu du monde de la pub, entend raconter quelque-chose qui ne l’a jamais été, quelque-chose de « non-dit » jusqu’ici, quelque-chose de nouveau. Une bonne nouvelle, vite doublée d’une seconde… Car autre pavé sur le chemin, pour faire un Dracula potable, il faut avoir un acteur crédible dans le rôle de l’icône vampirique. Dracula, c’est un peu comme Batman. Si l’interprète ne tient pas (bonjour George Clooney), le film ne tiendra pas. Le choix de la production s’est tourné vers le très charismatique mais sous-employé Luke Evans (The Hobbit, Le Choc des Titans, Fast & Furious 6, No One Lives), épaulé par la belle étoile montante Sarah Gadon (Enemy, Cosmopolis, Maps to the Star), cette trogne de méchant né de Dominic Cooper (Captain America, Need for Speed) ou encore l’illustre Charles Dance (Game of Thrones).
L’AVIS :
On ne va pas se le cacher mais ce Dracula Untold faisait un peu flipper d’avance. De part ses allures de série B aux ambitions limitées, de part son classement PG-13, de part son look qui n’inspirait guère une créativité folle, de part l’inexpérience cinématographique de son équipe (Shore réalise son premier long, les scénaristes écrivent leur premier long), de part la facilité de son pitch, énième histoire visitant « les origines » etc. Mais le cinéma a toujours été un sentier pavé de bonnes surprises… Et Dracula Untold en est une. Modeste et sans prétention, mais une petite surprise quand même, du fait qu’on en attendait pas grand-chose.Divertissement plus que bien foutu, rarement génial certes, mais méritant, robuste et distrayant, Dracula Untold est une aventure haletante plein d’épique, de tension et de passion, le tout emballé dans un packaging visuellement agréable, pour ne pas dire très séduisant. Avec un budget très confortable de 100 M$, Gary Shore a conduit son adaptation avec beaucoup de poigne, d’élégance et une sincère envie indéniable de bien-faire. Et si Dracula Untold revisite pas mal le mythe et l’histoire, il aura de « Untold » son ancrage respectable dans des bases historiques vérifiables, amenées dans une histoire plutôt bien réécrite et puisant la légende dans l’histoire réelle. Tout le principe de cet énième labourage du mythe de Dracula est en effet, non pas de s’attaquer à l’histoire usée version Bram Stoker mais d’aller se balader plus en amont, laissant de côté « Dracula » pour s’intéresser davantage à Vlad Tepes dit Vlad III L’Empaleur. Et le duo Matt Sazama/Burk Sharpless (tandem ensuite embauché sur Gods of Egypt d’Alex Proyas) aura su finement entrelacer légende et histoire dans un récit globalement crédible et bien cousu.
Si le film glisse parfois sur quelques peaux de bananes (incohérences, facilités, quelques scènes pas toujours très bien jouées) l’ensemble reste honnête et surtout sans temps morts, devenant une aventure horrifico-historique efficace, bonne surprise certes oubliable, mais on ne peut plus satisfaisante sur le moment. Luke Evans balade ce fameux charisme que l’on connaissait déjà, Dominic Cooper joue les méchants, ce qui lui va très bien. Seul petit reproche, une Sarah Gadon dont le personnage reste très survolé, jouant les épouses side-kick sans grand intérêt si ce n’est de servir de prétexte à faire avancer le récit.
En définitive, on pourra sans honte affirmer que ce Dracula Untold se défend bien, avec ses armes et ses moyens, apportant un peu de sang neuf (sans mauvais jeu de mot) à la mythologie ancestrale de son personnage grâce à un angle un peu différent des regards habituels. Une sympathique distraction, pas des plus originales, mais paradoxalement humble et ambitieuse à la fois dans le bon sens des deux termes. A défaut d’être un grand moment de cinéma, Dracula Untold est une intense aventure proprement exécutée, mélangeant fantastique, action, histoire et horreur pour un cocktail plaisant ne laissant aucun créneau à l’ennui.
Bande-annonce :
Simpa mais a la fin ya un gars qui dit la parti peu commencer mais ya pas de 2 eme film alors c nul
Merci pour cette critique ! Je suis très intriguée par ce film, mais peur effectivement d’un truc un peu naze, un peu cheap, mais là du coup tu me donnes envie de le voir… déjà le bon point c’est que l’acteur qu’ils ont choisi pour incarner Dracula/Vlad Tepes, est plutôt crédible !