[Note spectateurs]
Carte d’identité :
Nom : 4 Histoires Fantastiques
Date de naissance : 2018
Majorité : 14 février 2018
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h22 / Poids : NC
Genre : Fantastique, Epouvante
Livret de famille : Sophie Breyer, Malivaï Yakou, Didier Bourguignon…
Signes particuliers : La nouvelle génération du cinéma de genre s’exprime.
L’AVENIR DU CINÉMA DE GENRE EST-IL BIEN ASSURÉ ?
LA CRITIQUE DE 4 HISTOIRES FANTASTIQUES
Résumé : Une transhumance de zombies dans un monde apocalyptique, une adolescente mutante capable de remodeler son corps, un nuage acide qui dévaste tout sur son passage, une jeune fille électrosensible qui voyage hors de son corps… 4 histoires fantastiques de la collection SOFILM DE GENRE.
4 Histoires Fantastiques est le fruit d’un projet collectif organisé par SoFilm, dans laquelle quatre jeunes réalisateurs devaient faire une proposition de court-métrage sur le thème du fantastique. L’idée était de favoriser la création au travers de rencontres entre de jeunes acteurs du cinéma, peut-être les futurs talents de demain. D’une transhumance de zombies à une pluie acide ravageuse en passant par une adolescente qui voyage hors de son corps et une autre capable de remodeler son corps, ce film choral nous propose quatre histoires, quatre univers, quatre résultats très différents.
Projet marginal mené avec les moyens du bord, 4 Histoires Fantastiques s’applaudit davantage pour la noblesse de l’expérience entreprise, que pour le résultat. Car l’effort se confronte à deux difficultés non négligeables. D’abord, faire du cinéma de genre en France, registre pas évident à manipuler. Ensuite, le fait d’aboutir au final à une sorte de film à sketches, créneau souvent casse-gueule car rares sont les cas où les segments sont égaux en qualité. La noble tentative soutenue par SoFilm se paye frontalement ces deux problématiques. Entre contraintes budgétaires, ambitions limitées par la force des choses, vision parfois pompeuse cherchant plus la démonstration au détriment du plaisir (dommage, on parle du cinéma de genre quand même), les quatre courts-métrages qui composent ce quatuor cinématographique peinent à emballer, globalement en raison de leur faiblesse à la fois narrative et artistique, mais aussi à cause de la prétention qui anime l’ensemble, loin d’offrir un vrai bon travail sur le genre, lui préférant un traitement très « arty » qui ne manque pas d’ennuyer fermement. Si c’est ainsi que la future génération conçoit le cinéma, le genre à la française n’est pas sorti de l’auberge. Suit la problématique du film à sketches. Le dernier segment de l’entreprise voyant une famille tentant d’échapper à une pluie acide frappant la planète est nettement supérieur à ses prédécesseurs. Malheureusement pour lui, il vient à la fin, une fois le spectateur semi-endormi par les laborieux trois premiers exercices. Triste pour lui car son efficacité haletante apportait enfin un peu d’hardiesse à l’affaire.
BANDE ANNONCE :
Par David Huxley