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WICKED PARTIE 2 de Jon M. Chu : la critique du film

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Spectateurs

Nom : Wicked: For Good
Père : Jon M. Chu
Date de naissance : 19 novembre 2025
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 2h18 / Poids : NC
Genre : Fantastique, Musical, Aventure

Livret de Famille : Ariana GrandeCynthia ErivoJonathan Bailey

Signes particuliers : Un cran en-dessous du premier.

Synopsis : La suite des aventures d’Elphaba et Glinda, deux sorcières légendaires du pays d’Oz, liées puis déchirées par le destin, poursuivant chacune sa propre quête de vérité et de justice. Etiquetée comme la Méchante Sorcière de l’Ouest, Elphaba vit désormais en exil, cachée dans la forêt. Elle poursuit sa lutte pour la liberté des animaux muselés, tout en cherchant à révéler la véritable nature du Magicien d’Oz. Glinda, en revanche, est devenue l’incarnation même du glamour et de la vertu…

DES COULEURS, DES CHANSONS ET DE LA MAGIE… 2

NOTRE AVIS SUR WICKED PARTIE 2

Carton plein l’an passé pour l’adaptation de l’une des comédies musicales les plus populaires de l’histoire récente de Broadway. Réalisée par Jon M. Chu, Wicked avait emballé le box office sous l’impulsion d’une fanbase conséquente et ravie. Et on la comprenait. Si l’on a pu craindre un temps une purge thermonucléaire à la Cats, Wicked s’était avéré une bonne surprise bien fichue, entraînante, drôle et visuellement emballante avec ses tableaux musicaux spectaculaires et inspirés. Mais ce n’était que la première (et conséquente) moitié de l’histoire. Malgré ses imposantes 2h45, on en restait sur un effet à la « to be continued » avec une partie II à venir cette année. La plus difficile puisqu’à sa charge de finir le prequel et de se raccrocher vraiment à l’histoire du Magicien d’Oz que l’on connaît tous avec l’arrivée de Dorothy, l’épouvantail, le robot en fer et le lion, le chemin en pavés jaunes et la fin de la méchante sorcière de l’Ouest…

Moins long (2h15), Wicked partie 2 reprend donc le fil là où on l’avait lâché. Après s’être opposée au règne du Magicien d’Oz qu’elle sait fantoche, Elphaba, désormais appelée la Méchante Sorcière de l’Ouest, s’est enfuie et vit cachée dans la forêt. De son côté, Glinda est devenue la très populaire figure glamour et vertueuse du régime. Mais Elphaba n’a pas dit son dernier mot et compte toujours combattre le magicien et sauver les animaux muselés…

Pour certaines sagas où les suites sont imaginées à posteriori, c’est toujours plus facile de juger les opus les uns par rapport aux autres. C’est en revanche plus compliqué dans un cas comme Wicked où tout à été tourné d’une traite avant la séparation en deux films. Car Wicked partie 2 n’est finalement pas une entité en soi mais le prolongement naturel d’un film que l’on a commencé à voir il y a quelques mois, comme si l’on avait fait « pause » et qu’on en relançait le visionnage pour le finir. Ainsi, Wicked partie 2 n’est pas tant différent du premier. L’esprit, les intentions, les couleurs, la mise en scène, les chansons, les interprétations, tout est sensiblement pareil. De facto, si vous aviez aimé Wicked 1, vous aimerez très certainement Wicked 2… et inversement.

Néanmoins -et en dépit de ce que l’on vient d’affirmer- on peut quand même se laisser à murmurer que Wicked 2 est un cran en-dessous de la première partie. Le constat est à mettre sur le dos d’une question d’écriture. Wicked 1 avait plus de matière, plus de choses à raconter. Il avait à charge de poser l’univers, de développer les histoires des personnages, d’installer les enjeux et de lancer l’arc dramatique principal ainsi que ses assesseurs. D’où les copieuses 2h45. Wicked partie 2 n’a pour sa part plus qu’à conclure. Un film entier pour « juste une conclusion », ça fait peut-être un peu léger (ou beaucoup) et ça se sent. Wicked 2 est moins intense et l’on en vient à s’interroger sur le curseur de séparation entre les deux films. Était-il posé au bon endroit ? Pas sûr car on sent très clairement un déséquilibre narratif entre les deux films. Fallait-il n’en faire qu’un ? Peut-être mais la durée aurait été trop excessive (5 heures au total). À moins de tailler dans le gras, ce qui aurait été probablement une solution car des longueurs il y en a, dans l’un comme dans l’autre.

Mais de manière plus générale au-delà de ce qu’il a à raconter intrinsèquement, c’est toute cette suite qui paraît un cran en-dessous de son prédécesseur. Sa narration va tantôt trop vite ou trop lentement, musicalement les meilleures chansons étaient dans le premier (on en sauvera une ou deux dans ce second acte), visuellement le spectacle est moins clinquant et les tableaux musi-chorégraphiques paraissent moins inspirés et moins impressionnants. Cette seconde partie est aussi moins palpitante, un peu moins drôle, un peu moins tout à vrai dire. À cela s’ajoute une incorporation assez maladroite du Magicien d’Oz originel avec un parti pris laissant assez dubitatif. Le film -dont l’action se passe en parallèle de celle du classique de Victor Fleming- veut jouer la carte de la suggestion. On n’aperçoit jamais franchement sa Dorothy, seulement par bribes de chaussures, de robe à carreaux ou d’ombres de ses nattes projetées sur un mur. Mais il en montre soit trop soit pas assez, et l’effet artistique voulu malin en devient finalement trop ostentatoire.

Le tableau semble assez dur vu comme ça mais même si Wicked partie 2 est clairement en-dessous du premier, il n’en demeure pas moins un spectacle avec ses qualités, qui saura ravir les fans par sa générosité et son esprit magico-féerique. Le duo Cynthia Erivo / Ariana Grande fonctionne toujours aussi bien, l’aventure est toujours sympathique à suivre, visuellement quelques séquences font leur petit effet, l’humour est moins présent mais il se rappelle à notre bon souvenir par saillies intermittentes… Et puis c’est globalement attachant, pop, sucré et émouvant.

Par Nicolas Rieux

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