La Mondo-Note :
Carte d’identité :
Nom : Skin
Père : Guy Nattiv
Date de naissance : 2019
Majorité : 03 décembre 2019
Type : Sortie Blu-ray/DVD
Nationalité : USA
Taille : 1h58 / Poids : NC
Genre : Drame
Livret de famille : Jamie Bell, Danielle Macdonald, Vera Farmiga…
Signes particuliers : Une histoire vraie traitée avec efficacité.
JAMIE BELL EN NÉO-NAZI REPENTI
NOTRE AVIS SUR SKIN
Synopsis : L’histoire vraie de Bryon “Pitbull” Widner, membre d’un gang de néo-nazis qui fera face à des conséquences mortelles lorsqu’il décidera de changer de vie…
Après un court-métrage sur le même sujet, Guy Nattiv revient avec un long métrage : Skin. Le film raconte l’histoire vraie de Bryon Widner, un membre d’un gang néo-nazi qui fera face aux conséquences de sa rédemption. Présenté au Festival de Deauville, Skin n’a pas eu droit à une sortie en salles, mais une distribution directement en vidéo à partir du 3 décembre 2019.
C’est l’un des plus grands rôles de la carrière de Jamie Bell. Le jeune danseur de Billy Elliot a fait du chemin depuis 1999. Il campe ici Bryon Widner, affublé de ses nombreux tatouages, devant la caméra de Guy Nattiv. L’acteur est d’une justesse inédite. Il trouve le juste milieu entre hargne et sensibilité, un paradoxe qui anime son personnage de manière très forte. Une contradiction qui va amener le personnage à s’affranchir de l’hégémonie toxique de son clan. Il va se rebeller contre le dogme établi de sa condition, il va s’élever contre son destin, pour affronter l’horrible véracité de ses actes et de son entourage. Jamie Bell est exceptionnel dans ce rôle, et lui donne une épaisseur imposante, indispensable à la réussite du métrage.
Skin est évidemment une histoire de rédemption, un récit fort de délivrance, d’affranchissement et surtout de pardon. La réhabilitation d’un monstre dans le monde réel. Le changement drastique d’un néo-nazi en un père aimant. Guy Nattiv ne tombe jamais dans le pathos ou dans la surenchère de ressorts émotionnels. Il offre un film cru, réaliste, et surtout extrêmement concret. Une histoire universelle, pragmatique, qui cherche à mettre en lumière une réalité qui encore aujourd’hui pèse aux États-Unis. A la différence d’un American History X qui abordait sa thématique avec une approche très cinématographique, Skin n’édulcore pas son propos pour des besoins esthétiques. Guy Nattiv n’adoucit pas le fond pour la forme. Pour autant, le film reste également très abordable. Le cinéaste évite le trop plein de violence pour instituer une certaine sensibilité à son œuvre. Il conserve son film dans une mouvance relativement grand public pour capter le plus d’attention possible.
Pour autant, Skin est parfois un peu mécanique. L’histoire présentée, bien qu’inspirée de faits réels, est un récit connu. Un sujet éculé qui parcourt le cinéma à travers le temps et les films. Guy Nattiv a quelques difficultés à se distinguer des autres et signe un effort très classique, formellement assez académique mais heureusement magnifié par son sujet d’intérêt commun, plutôt bien écrit. Bref, Skin est globalement une belle réussite, une histoire parfaitement orchestrée et portée par le talent de Jamie Bell. Et malgré son classicisme, le long métrage demeure toujours très efficace.
BANDE-ANNONCE :
Par Aubin Bouillé