Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : Respire
Père : Mélanie Laurent
Date de naissance : 2014
Majorité : 12 novembre 2014
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h32 / Poids : NC
Genre : Drame
Livret de famille : Joséphine Japy (Charlie), Lou de Laâge (Sarah), Isabelle Carré (Vanessa), Claire Keim (Laura), Roxane Duran (Victoire), Carole Frank (mère de Sarah), Rasha Bukvic (père de Charlie), Louka Meliava (Gastine), Thomas Soliveres (Lucas)…
Signes particuliers : On dira ce qu’on voudra mais Mélanie Laurent signe un film immense. Une claque brillante, intelligente, traumatisante et d’une richesse inouïe, illuminée par deux étoiles qui bouffent l’écran.
RESPIRE… FACILE À DIRE !
LA CRITIQUE
Résumé : Charlie, une jeune fille de 17 ans. L’âge des potes, des émois, des convictions, des passions. Sarah, c’est la nouvelle. Belle, culottée, un parcours, un tempérament. La star immédiate, en somme. Sarah choisit Charlie. L’INTRO :
Au centre de la pire des actualités estampillée « buzz du net méchant et médiocre », critiquée sans raison (ou pour de stupides raisons fomentées par de stupides personnes) sur sa personnalité, sur son talent et sur tout et n’importe quoi, Mélanie Laurent répond sur le terrain du cinéma. La comédienne, passée réalisatrice d’un long-métrage en 2011 avec Les Adoptés, signe sa deuxième œuvre trois ans plus. Respire est l’adaptation du roman éponyme d’Anne-Sophie Brasme. L’histoire d’une adolescente tombant sous la coupe d’une passion dévorante pour une camarade de classe avec qui elle noue une amitié très forte, trop forte… Présenté à la Semaine de la Critique à Cannes (et à Toronto), Respire est… encore faudrait-il trouver les mots.
L’AVIS :
Qu’il est facile le bon mot « Respire vous coupe le souffle« . Et pourtant, rarement une plaisanterie n’aura été si vraie. Le deuxième film de Mélanie Laurent est de ce genre d’œuvre dont on ne se remet jamais vraiment, ni quand les lumières se rallument, ni quelques minutes ou quelques heures plus tard, ni même dans les jours qui suivent tant il hante, soulève, remue et drague des choses dans son sillage dévastateur. Justesse richesse et intelligence sont les maîtres de ce second effort personnel et universel à la fois, un très grand film dont on ressort pulvérisé par un torrent d’émotions se muant en séisme déboussolant nous laissant sans voix, déstabilisé, malmené, meurtri, tremblant. Mélanie Laurent nous frappe en plein cœur avec un récit pur et tranchant comme une lame de rasoir, un récit dont l’aigreur et l’âpreté raclent la gorge et emportent tout sur son passage.
Résumer Respire est impossible. La cinéaste (car oui, à ce niveau là, elle a mérité ses galons) brasse tellement de choses en si peu de temps, et avec une grâce, un talent et un brio absolument impressionnant de virtuosité et de sobriété, à l’image de sa mise en scène discrète, effacée et pointant pourtant sans cesse les bonnes choses. Respire parle d’amour, d’amitié, de perversion narcissique, du mal-être de la jeunesse actuelle, du besoin d’appartenance, des faux-semblants érigés en barrière protectrice, du harcèlement, des ravage du silence, de sexualité (voire d’homosexualité) adolescente, de la fine frontière séparant les vrais sentiments puissants et le malsain destructeur, de domination, du pouvoir des forts sur les faibles, d’abandon de soi, des relations comme une mise en danger de soi, etc… Que l’on soit adolescent ou adulte, Respire parle à tout le monde. Par sa propension à se muer en diamant aux multiples facettes, chacun pouvant l’aborder par le reflet d’un prisme différent offrant une lecture personnelle sur cette œuvre aboutie et brillante.
Mais surtout, Respire parle de passion. Respire décrit la passion. Respire définit la passion, dans toute sa beauté et son tragique, dans toute sa luminosité et ses dangers, dans tout son pouvoir salvateur ou destructeur. « La passion, on ne la choisit pas, on la subit » dit le film. Avant de philosopher en rappelant Nietzche : « Il est plus facile de renoncer à une passion que de la maîtriser. » À toutes les âmes en peine, parfois, il est bon de savoir lâcher une relation toxique avant qu’elle ne vous dévore de l’intérieur, avant qu’elle ne vous consume et ne vous anéantisse. Sous la caméra pudique, aiguisée et incisive de la jeune cinéaste, le message (que l’on ne connaît que trop bien mais qui fait partie de ces choses plus faciles à dire qu’à mettre en pratique) est dur, cruel, poignant. Il résonne dans les têtes, pousse à repenser bien des choses. Mais au-delà de cela, il bouleverse, par sa puissance indescriptible incarnée sur l’écran par de jeunes comédiennes en état de grâce. La révélation éclatante Joséphine Japy en tête, suivie de près par une Lou de Laâge à la fois troublante, fascinante, sensuelle et envoûtante. Deux étoiles dévorant l’écran, éclipsant leurs aînées confirmées à l’image d’une formidable Isabelle Carré.
Respire est un drame psychologique à la tension viscérale, pétri dans les aspérités et dans une authenticité vertigineuse des situations qu’il dépeint. Boule à l’estomac et nœud à la gorge, il est un joyau semblable à la passion. On ne le traverse pas, désarmé et impuissant, on le prend de plein de fouet, percuté par sa force et sa complexité nous menant vers des sentiers introspectifs inconfortables. Il fallait beaucoup d’audace et de lucidité pour accoucher d’un tel exercice à l’affect quelque part entre la noirceur terrible et l’expression d’un salut qui, on l’espère, saura aider et réconforter ce qu’il touchera. Et c’est là que l’expression « chapeau l’artiste » prend tout son sens.
Mélanie Laurent, qu’on l’aime ou qu’on la quitte. Mais par pitié, qu’on arrête de lui cracher dessus. Ça ne fait rien avancer si ce n’est satisfaire le plaisir des aigris et quand on voit ce dont l’artiste qu’elle est, est capable de livrer et d’accomplir, ce type de mépris en deviendrait presque une insulte au cinéma. En tout cas, une chose est sûre, nous on l’aime plus que jamais Mélanie Laurent.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux
Je n’ai vraiment pas était déçus du film. Il a était tourné dans mon lycée, et j’ai pu le voir en avant première.
C’était vraiment bien, les actrices joue a merveille et le scénario est a couper le souffle.
J’ai qu’une chose à dire c’est qu’on doit beaucoup à Mélanie Laurent pour nous offrir la fierté d’un si beau film tourner dans notre établissement.
Merci beaucoup.
si vous avez le b
Ce n’est pas ici le concours mais à cette adresse : http://mondocine.net/jeu-concours-respire-gagnez-des-places-de-cinema-pour-le-bijou-de-melanie-laurent/
ma réponse : Joséphine Japy
je tente ma chance
merci pour ce concours