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MEN IN BLACK 3 (critique)

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Carte d’identité :
Nom : Men in Black 3
Parents : Barry Sonnenfeld
Livret de famille : Will Smith, Tommy Lee Jones, Josh Brolin, Jermaine Clement, Emma Thompson, Michael Stuhlbarg, Nicole Sherzinger, Lady Gaga, Alice Eve, Bill Hader…
Date de naissance : 2012
Nationalité : États-Unis
Taille/Poids : 1h44 – 225 millions $

Signes particuliers (+) : Meilleur que le précédent, avec un scénario un poil plus travaillé. Une 3D pas si mal.

Signes particuliers (-) : Assez indigeste et comme les autres avant lui, l’univers visuel est moche. Le genre de blockbuster qui fait du bruit pour rien et qui fatigue.

 

RETOUR VERS LE FUTUR

Résumé : Un boglodite, une race extraterrestre dangereuse, s’échappe d’une prison installée sur la lune. Il parvient à mettre la main sur un appareil lui permettant de repartir dans le passé pour tuer celui qui l’a mis en cage, l’agent K. L’agent J. va devoir faire le saut à son tour pour empêcher le drame et éviter une invasion extraterrestre…

Troisième volet des aventures cultes des agents spécialisés dans le troisième type, Men In Black 3 ouvre la saison des blockbusters estivaux. Ce premier mastodonte réunit pour la troisième fois donc, le comique classe et cool  Will Smith (l’agent J.) et son partenaire vieillissant et renfrogné Tommy Lee Jones (l’agent K.) pour de nouveaux exploits dans leur lutte contre les vilains nombreux aliens qui peuplent en secret, notre planète. Après les succès commerciaux des deux précédents opus en 1997 et 2002, le cinéaste Barry Sonnenfeld est de retour aux commandes d’un film pondu aux forceps. Après une préparation chaotique, un tournage débutant sans scénario achevé et cohérent, de multiples réécritures par différents scénaristes pourtant confirmés dont plusieurs en cours de tournage, un dépassement de budget colossal atteignant les vertigineux 225 millions de dollars, Men In Black III voit enfin le jour, en 3D histoire de succomber à la mode actuelle et ressuscitant la recette qui a fait ses preuves sur ses ancêtres : de la SF, un impressionnant bestiaire d’aliens en tout genre imaginés par le talentueux maître expert Rick Baker et surtout beaucoup d’humour et d’action dans une histoire pleine d’aventures trépidantes sur le ton du buddy-movie.

La base fondamentale de ce troisième volet sera le voyage dans le temps. À la suite d’un ingénieux coup vicieux d’un terrifiant extraterrestre aux sombres desseins, ayant réussi à remonter dans le temps, l’agent K est mort. Pour le sauver et éviter une fatale invasion venue du confins de la galaxie, l’agent J se voit obliger de partir à son tour en 1969. Logiquement, il y retrouvera un K. plus jeune. C’est le doué comédien Josh Brolin (W. L’improbable Président, True Grit…) qui prêtera ses traits à cette version rajeunie du personnage sarcastique de K. reprenant le rôle  de Tommy Lee Jones avec tout autant de talent pour en restituer la personnalité bougonne, silencieuse limite austère. Men In Black III repose du coup non plus sur un duo mais sur un trio d’acteurs. Le voyage dans le temps est quant à lui une bonne idée d’intrigue pour donner un nouveau souffle à la franchise à succès des hommes en noir.

Sur la forme, le film de Sonnenfeld essaie de retrouver l’esprit des films d’aventures des années 80, ce que l’on perçoit assez vite dans les premières minutes, entre l’apparition nostalgique du logo Amblin (le film est produit par Spielberg) et la musique signée rétro Danny Elfman au charme gentiment eighties. Plutôt chouette dans l’idée… avant que l’on ne déchante. Men In Black III, comme ses prédécesseurs, allie action, fantastique et humour. Côté humour, on est servi avec quelques vannes ou répliques comiques bien senties qui ne manquent pas de tirer quelques sourires ou éclats de rire nourris par la prestation toujours impeccable d’un Will Smith toujours en forme dès qu’il s’agit de faire le pitre au cinéma. Le problème viendra du reste à commencer par un scénario plutôt léger et confus passé son idée de base, relançant la question de son douloureux accouchement tardif et poussif. En roues libres, dans une majeure partie du temps, le script pondu à plusieurs mains est finalement peu inspiré et laisse la part belle à l’action comme moyen de combler son manque d’idées narratives. Côté effets, difficile de reprocher grand-chose au film au vu des moyens colossaux investis. Rick Baker propose une fois de plus un vaste imaginaire traduit aux SFX de pointes. Le problème vient plus du visuel d’un film, qui a l’instar des précédents, reste hyper artificiel, lisse, peu convaincant par son manque de réalisme et son imaginaire débridé. Tout paraît fade, tout paraît si numérique dans un film qui n’a finalement que peu de charme et qui sent fort le vomi massif d’effets digitaux soutenus par un trop plein d’action en mode « on vous en fout plein en tronche et en 3D ». Une 3D d’ailleurs potable sans être inspirée, excepté au détour de la séquence du saut dans le temps, un joli moment de bravoure amusant et fun, dans un film qui peine à l’être, malgré son look aux fonds verts peu discrets.

Men In Black III n’est ni vraiment pire ni vraiment meilleur que ses volets précédents. Toujours très moyen, cette franchise n’a jamais vraiment réussi à avoir la qualité qu’elle aurait méritée, la faute à un trop grand nombre de fautes de goûts. Ce troisième opus est aussi indigeste qu’un gros gâteau farineux avec ses allures de grosse production m’as-tu-vu. Si Sonnenfeld redresse la barre par rapport au second volet qui touchait le fond, il ne fait pas aussi bien que le premier, la mode étant aujourd’hui bien dépassée. Insipide et aussi lisse que n’importe quel autre blockbuster sans âme déboulant de la grande Amérique spectaculaire, Men In Black III fait rire, parfois, mais saoule surtout le reste du temps. Trop quelconque et classique, il tourne autant à vide qu’il ne déploie une énergie considérable pour le camoufler par un tape à l’œil excessif et épuisant. Trop moyen pour convaincre et emballer.

Bande-annonce :


MEN IN BLACK 3 Bande annonce VOSTFR HD au cinéma… par slytom

2 thoughts on “MEN IN BLACK 3 (critique)

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