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Le saviez-vous ? : L’enfer Julia Roberts sur le tournage de Hook

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Encore aujourd’hui, Julia Roberts jouit d’une réputation assez « spéciale » du côté d’Hollywood et dans le reste du monde. La star est souvent donnée en exemple quand on parle des acteurs ou actrices à très mauvais caractère et pas simple à gérer sur les tournages. Un peu comme Dustin Hoffman, Bruce Willis ou Jennifer Aniston. Mais dans le cas de la miss Roberts, les anecdotes sont légion. On ne compte plus les assistants qui ont démissionné sur les tournages, épuisés par ses caprices et sa façon de leur parler. On ne compte plus les journalistes qui ne veulent plus avoir à faire à elle tellement elle est « méchante » (on la surnomme « le tyran » dans le milieu et court la fameuse phrase qu’il « vaut mieux interviewer un T-Rex que Julia Roberts« ). On ne compte plus les personnels d’hôtel pétrifiés à l’idée d’avoir affaire à elle tant elle est épouvantable avec eux. On ne compte plus non plus les réalisateurs peu envieux de se frotter à son caractère. Tout ça sans trop entrer dans le personnel et évoquer le suicide de sa demi-sœur dont elle serait en partie responsable après l’avoir harcelée à coups de moqueries d’elle pendant de longues années à cause de son surpoids. Pas étonnant que sa carrière soit aujourd’hui sur le déclin, Julia Roberts a épuisé trop de cartouches. Derrière le strass et les paillettes du cinéma, Julia Roberts est en réalité très loin de belle rousse dont le sourire ravageur illuminait jadis les comédies romantiques façon Pretty Woman. Dans son livre sur Hollywood (Tapis Rouges et Peaux de Bananes), l’acteur Rupert Everett avait même balancé ce que tout le monde dit tout bas, expliquant que la comédienne pouvait passer du calme en mode tricot tranquille sur sa chaise à la fureur totale terrifiant tout le monde. Comme la pauvre Cameron Diaz sur le plateau du mariage de Mon Meilleur Amie que la Roberts détestait cordialement car elle était en passe de lui piquer son trône de vedette adorée des romcoms américaines. Everett ne fût pas le seul, Nick Nolte ayant aussi révélé qu’elle était atroce sur le tournage du film Les Complices.
Le meilleur exemple du sale caractère de Julia Roberts, c’est sur le tournage du film Hook de Steven Spielberg. Direction l’année 1991. L’ascension de Julia Roberts a commencé (et son melon est en plein expansion). La star sort du succès retentissant de Pretty Woman et a joué dans le culte L’Expérience Interdite. Elle est au top. Dans le rétro, elle se souvient probablement de sa mauvaise expérience sur Potins de Femmes d’Herbert Ross (1989). Le réalisateur était littéralement exécrable avec elle (et avec les autres mais on ne marche pas pareil sur une Shirley MacLaine à la personnalité bien trempée que sur une jeune débutante). Julia Roberts finissait ses journées en pleurs, déboulant dans les loges de MacLaine ou Sally Fields effondrée, pensant être « nulle » et cherchant du réconfort. Est-ce un début d’explication ? Peut-être. Peut-être qu’après Pretty Woman, la star était suffisamment « star » pour ne plus avoir à se laisser marcher sur les pieds. Toujours est-il que le tournage de Hook allait être 116 jours d’enfer pour Spielberg comme pour toutes l’équipe du film. Julia Roberts venait de se séparer et d’annuler son mariage avec Kiefer Sutherland, elle était sous cachetons et dépressive. Un terrain glissant qui allait faire fleurir une montagne de caprices et de galères.

Alors que Robin Williams est un amour de chaque instant, que Dustin Hoffman (réputé compliqué aussi) s’est révélé étonnamment adorable, Julia Roberts allait être le grain de poivre sur un tournage comme le miel. Quotidiennement, la star allait multiplier les caprices, s’en prendre sans cesse aux techniciens, râlant sur ce qu’elle devait faire, pourrissant tout le monde tout le temps. Jusqu’au jour où ca cible fut… Spielberg lui-même ! D’une gentillesse presque effrayante, il en faut pour énerver l’immense Steven et Julia Roberts allait réussir cet exploit quand, au terme d’une énième envolée caractérielle, elle allait le traite de « sinistre con ». Pour la première fois et excédé par le comportement de sa vedette (payée 4 millions en plus soit une somme à l’époque) envers tout le monde, Spielberg a poussé une gueulante mémorable, recadrant une bonne fois pour toute sa fée clochette. Qui se calmera d’un coup pour le reste du tournage. Mais le mal était fait et toute l’équipe détestait la Pretty Woman. A tel point que dans les coulisses du tournage, elle avait un surnom resté dans les annales : Tinker Hell ! Pour les non anglophones, la Fée Clochette en anglais se traduit par Tinker Bell. Compte tenu de l’enfer qu’elle faisait vivre à tout le monde, les techniciens avait renommé Julia Roberts en « Tinker Hell » soit la « Fée Enfer ». Par la suite, Spielberg avouera que travailler avec Julia Roberts n’avait pas été simple (et qu’il ne reproduira pas l’expérience d’ailleurs) mais avec sa classe légendaire, le cinéaste répondra aux questions sur le sujet pendant la promotion du film avec un très gentleman : « Ce n’était pas forcément la meilleure période pour travailler avec Julia« , l’excusant pour ses problèmes hors tournage.

Pour une fois qu’elle souriait sur le tournage !
Heureusement pour Julia, il reste les amis. Comme Tom Hanks qui retravaillera avec elle sur Il n’est jamais trop tard en 2011 (une comédie romantique notamment produite par l’animateur français Arthur – si, si, véridique). Comme Gary Marshall qui la retrouvera 26 ans après Pretty Woman pour Mother’s Day en 2016. Ou comme George Clooney, l’ami de tout le monde. Pour Ocean’s Eleven, l’acteur s’était même permis un trait d’humour hallucinant. Ayant appris que Julia Roberts pouvait prendre 20 millions de dollars par film (elle fut la première actrice à toucher ce tarif pour Erin Brockovich), Clooney avait envoyé le scénario du film à son amie accompagnée d’un billet de 20 dollars pliés avec comme mot : « Il paraît que ton cachet est passé à 20 unités !« . Un coup qui aura tellement fait rire la star qu’elle répondra que pour tourner avec Clooney et Soderbergh, elle était prête à accepter 20 dollars de cachet. Sacré Julia, capable du meilleur comme du pire !

Par Nicolas Rieux

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