A l’occasion de la sortie du film Lion de Garth Davis, nous avons pu rencontrer Nicole Kidman et Dev Patel pour le compte de l’émission Mardi Cinéma sur France 2. Ils nous parlent du film, qui raconte l’incroyable histoire vraie du jeune Saroo, 5 ans, perdu à des milliers de kilomètres de sa famille.
Synopsis : A 5 ans, Saroo se retrouve seul dans un train traversant l’Inde qui l’emmène malgré lui à des milliers de kilomètres de sa famille. Perdu, le petit garçon doit apprendre à survivre seul dans l’immense ville de Calcutta. Après des mois d’errance, il est recueilli dans un orphelinat et adopté par un couple d’Australiens. 25 ans plus tard, Saroo est devenu un véritable Australien, mais il pense toujours à sa famille en Inde. Armé de quelques rares souvenirs et d’une inébranlable détermination, il commence à parcourir des photos satellites sur Google Earth, dans l’espoir de reconnaître son village. Mais peut-on imaginer retrouver une simple famille dans un pays d’un milliard d’habitants ?
Comment avez-vous découvert cette incroyable histoire ? Vous en aviez entendu parler avant de faire le film ?
Dev Patel : Oui, on m’avait envoyé un article là-dessus. A l’époque, j’avais été soufflé par ce récit et par le fait que c’était une histoire qui s’était réellement passée quelque part dans le monde. Après, ça parlait d’amour, de résilience, de la famille, et toutes ces choses réunies m’ont beaucoup ému.
Nicole Kidman : Moi c’est mon agent australien qui m’avait envoyé le script du film en me disant « Je pense que cette histoire va te plaire…« . Je l’ai lu et en effet, j’ai été bouleversé. Puis j’ai découvert ensuite que c’était une histoire vraie. J’ai rencontré le réalisateur à New York, on a parlé et j’ai eu envie de faire partie de cette aventure.
Émotionnellement, le film est très fort, le public finit avec des mouchoirs et des larmes.
Nicole Kidman : Oui, il est vraiment bouleversant, du moins on l’espère…
Dev Patel : C’était une expérience vraiment émouvante de raconter cette histoire. Vous suivez ce petit garçon si craquant, perdu dans les rues de l’Inde, séparé de son grand frère et du reste de sa famille. Pendant une dizaine de minutes, vous êtes presque autant perdu que lui.
Vous avez rencontré le vrai Saroo Brierley dont le film raconte l’histoire ?
Nicole Kidman : Oh oui, on le connaît très bien.
Dev Patel : On a fait le tour du monde avec lui pour répandre le message de Lion ! C’est formidable.Vous Nicole, le sujet du film a dû vous toucher plus particulièrement j’imagine, car vous interprétez le rôle d’une mère adoptive et vous avez vous-même adopté deux enfants…
Nicole Kidman : Oui, j’ai eu la chance de pouvoir mettre mon vécu personnel à l’écran, de pouvoir exploiter l’amour que j’ai pour mes enfants. Lion est pour moi comme une sorte de déclaration d’amour envers eux, car ça parle d’un amour inconditionnel. Et ça parle aussi du pouvoir de l’amour. Je pense que Sue, que j’incarne et qui existe vraiment, personnifie bien ce que c’est que d’adopter un enfant d’un autre pays. Elle en adopte deux, ils vivent près d’elle, dans une cellule familiale très multiculturelle. C’est une superbe famille, très inspirante. Je suis heureuse que le monde puisse découvrir cette belle histoire.Comment percevez-vous le ton de Lion ? C’est à la fois tragique, drôle, il y a de l’aventure, un côté feel good movie… Pour vous, c’est plutôt un film triste ou au contraire, un film joyeux ?
Nicole Kidman : Je pense que Lion baigne surtout dans l’espoir, et c’est ça qu’il capte. C’est le premier film de Garth Davis et on assiste au début d’une grande carrière. Cette histoire, il l’a raconté avec son cœur. C’est pas un film à gros budget, avec un énorme marketing etc… Mais je suis vraiment contente qu’il trouve sa voie. On y croit tellement, il nous passionne tellement, c’est pour ça qu’on fait le tour du globe pour en parler. Pour moi, c’est un film plutôt lumineux. C’est un film qui parle d’unité, d’union familiale et de bonté humaine…
(A Dev Patel) : Parle un peu toi, il y a que moi qui parle !
Dev Patel : (rires). Oui, pardon, désolé, la fatigue, mais j’écoute… C’était quoi la question déjà ? (rires). Ah oui, je pense que c’est une juxtaposition avec des ressentis très contrastés. Vous avez un sentiment de claustrophobie et de terreur car on voit un enfant seul dans les rues de l’Inde, et on s’ouvre ensuite sur ces magnifiques paysages de Tasmanie. Ça parle, au centre, d’un homme qui embrasse ces deux mondes. Le film est un acte d’humanité, avec de la joie, de la tristesse et tout ce qu’il y a entre les deux.
BANDE-ANNONCE :
Propos recueillis et traduits par Nicolas Rieux
bonsoir je participe ma réponse est ; Laurence Fishburne .Merci