Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : Fast 7
Père : James Wan
Date de naissance : 2014
Majorité : 1er avril 2015
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 2h18 / Poids : 250 M$
Genre : Action
Livret de famille : Vin Diesel (Toretto), Dwayne Johnson (Hobbs), Paul Walker (Brian), Michelle Rodriguez (Letizia), Ludacris (Tej), Tyrese Gibson (Roman), Jordana Brewster (Mia), Jason Statham (Deckard Shaw), Kurt Russell (Mr Nobody), Tony Jaa (Kiet), Djimon Hounsou (Jakande), Ronda Rousey (Kara), Lucas Black (Sean), Nathalie Emmanuel (Ramsey), Elsa Pataki (Elena), Luke Evans (Owen Shaw)…
Signes particuliers : Dans sa quête insatiable du spectacle toujours plus taré et impressionnant, ce nouveau volet avec James Wan aux commandes, repousse bien des limites ! Prêt pour l’hyper-dose de fun ?
PLUS GROS, PLUS FORT, PLUS FOU !
LA CRITIQUE
Résumé : Dominic Toretto et sa « famille » doivent faire face à Deckard Shaw, un dangereux ancien mercenaire bien décidé à leur faire payer l’état de son frère, cloué dans un lit d’hôpital après les évènements du précédent volet. Sans pitié et animé par une soif de vengeance insatiable, la traque commence… L’INTRO :
Briquez votre tableau de bord, réglez vos rétros, attachez votre ceinture, il est l’heure de faire vrombir les moteurs et d’enclencher la première… C’est parti, que la course vite et furibarde commence au gré de la gomme qui fuse sur l’asphalte ! Fast and Furious, la saga la plus jouissive du moment est de retour, plus belle et plus folle que jamais, avec un casting et une débauche d’énergie qui n’a rien à envier aux voisins des Expendables ! Le tout sous la houlette d’un cinéaste dont rien que le nom promet du rêve. Vin Diesel, Dwayne Johnson, Paul Walker, Michelle Rodriguez, Ludacris, Tyrese Gibson, Jordana Brewster et toute la clique rempilent, avec en prime le concours d’une petite brochette de nouveaux noms qui fait grimper les litres de salive au fond de la bouche. Le cultissime Kurt Russell, Jason Statham en bad guy, Djimon Hounsou, la star du muy thai Tony Jaa (Ong-Bak), la légende de MMA Ronda Rousey (Expendables 3)… Clairement, Fast 7 se préparait à envoyer le bois, sous l’œil de la caméra d’un James Wan sur-motivé en se frottant à un nouveau challenge, après avoir quitter le cinéma horrifique cher à son cœur, fort d’une série de succès notables allant de Saw à Conjuring en passant par Insidious ou Dead Silence. Sa seule incursion préalable hors des sentiers du genre, était jusque-là l’excellent Death Sentence. C’est dire à quel point on avait hâte de voir le petit génie s’essayer au fun des Fast and Furious. Verdict…L’AVIS :
Le bilan est simple. Fast and Furious 7 est une dose massive et concentrée de fun, multipliée par le coefficient James Wan, qui brasse toute sa culture geek pour la régurgiter dans un méga-blockbuster qui décoiffe. Plus qu’aucun autre, Fast 7 repousse les limites du grotesque qui régale, repousse les limites de l’improbable complètement couillon et frappé du ciboulot, repousse les limites de la générosité couchée sur pellicule, repousse les limites de la punchline digne des meilleures séries B eighties, repousse les limites du disproportionné intensément spectaculaire. Séquences d’action impressionnantes, bastons dantesques, humour ravageur, plans iconiques, méchant ultra-burné (le style Statham dans toute sa splendeur, tout en non-finesse exploitée avec brio), personnages follement incarnés et grosse bataille livrée aux quatre coins du monde dans une ambiance destructrice des plus délirantes… Fast 7 est bel et bien le gros plaisir coupable que l’on attendait, mis en scène avec créativité et sensationnalisme, sur la base d’un script complètement portnawak dans le fond mais bandant dans ses formes. Du bonheur en barre pour les amateurs de la franchise, et surtout pour les fans de la néo-franchise, celle née à partir du cinquième volet ayant transformé le visage d’une saga au départ ultra-limitée avec ses courses de bagnoles tunées, pour l’amener sur les terres du film d’action massif et délicieusement neuneu, avec comme seule intention affichée : le kiff en toute légèreté façon Expendables mais… en tellement mieux !On l’avait déjà dit pour le sixième et précédent volet, mais la recette s’applique encore plus pour ce septième chapitre : plus gros, plus con, plus déjanté, plus épique, plus dévastateur, Fast 7 porte à très haut dans le ciel du cinoche pop corn, l’étendard du jubilatoire avec comme tagline revendiquée : « La plausibilité, on l’emmerde. On veut du fun et rien que du fun ! » Juste énorme et bourrin à souhait, ce nouveau méfait s’inscrit dans le nouvel esprit de la saga assumant sa connerie jusqu’au bout des ongles pour livrer du jouissif par paquet de douze. Et le spectacle est total, 100% cinglé, 100% pur délire, 100% éclate, déversant sans avarice et au son d’une BO tonitruante, des flots d’adrénaline et d’explosivité via des moments de show d’un autre monde, tous plus gratinés les uns que les autres, et dignes d’un cirque cinématographique spécialisé dans la recherche de l’hallucinant complètement dément. Et c’est bouche bée, avec une irrépressible envie d’applaudir à chaque tour de piste balançant sa dose d’incroyable, que l’on assiste conquis, entre rire et suspens, à ces colossales festivités parfaitement pensées pour satisfaire la fanbase en appuyant sur la pédale de l’accélérateur à tous les niveaux, en se foutant éperdument de fondre dans l’exagération assumée et de dépasser les bornes quelles qu’elles soient. De toutes les manières, rien n’est trop délirant dans l’esprit d’un Fast and Furious. La preuve par quatre d’emblée, avec l’intro de film la plus dingue et hilarante vue depuis un bail dans un blockbuster ! Merci James Wan, merci Jason Statham.Et si vraiment on voulait lui chercher des noises et lui soutirer un ou deux petits défauts, on dirait seulement que certaines improbabilités (dans la narration générale, pas dans le détail ou le nawak visuel, le WTF étant l’ADN même de la saga depuis le 5eme volet) auraient pu être aisément corrigées pour gagner en crédibilité, et qu’il aurait pu arborer une petite dizaine de minutes en moins histoire de paraître un brin moins long. Mais qu’importe, Fast 7 reste au final intensément orgasmique. Un exutoire par écran interposé (comme le cinoche de genre finalement) où l’on déverse adrénaline et pression par procuration, dans une gigantesque plaisanterie cinématographique. Clairement, un « autre cinéma ». Et pas forcément un « mauvais cinéma », comme certains auraient tort de l’affirmer un peu trop vite.Enfin, impossible de parler de Fast and Furious 7 sans évoquer Paul Walker, tragiquement disparu en novembre 2013, à quelques longueurs de la fin du tournage, laissant une équipe, des amis, une famille de cinéma, orpheline et dévastée. Une petite parenthèse profondément émouvante lui est consacrée en fin de film, intelligemment intégrée à l’histoire, et d’une sincérité magnifique alors que son copain Vin Disel déclame quelques mots bouleversants. Attendez-vous à verser une petite larme de tristesse pour la première fois dans la saga Fast & Furious. D’ordinaire, les seules larmes que l’on versait, étaient des larmes de plaisir. On se serait bien passé de celles-là. A l’écran, on percevra en forçant le regard les quelques scènes complétées en numériques de façon posthumes. Elles n’en seront que plus touchantes.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux