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WE ARE ZOMBIES : la critique du film

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Nom : We Are Zombies
Parents : Anouk & Yoann-Karl Whissell, François Simard
Date de naissance : 31 juillet 2024
Type : sortie en salles
Nationalité : Canada
Taille : 1h16 / Poids : NC
Genre : Comédie, Horreur

Livret de Famille : Alexandre NachiMegan Peta HillDerek Johns

Signes particuliers : Le Shaun of the Dead de 2024.

Synopsis : Dans une ville infestée de « non-vivants » – des zombies non-cannibales -, trois fainéants à la recherche d’argent facile, grâce au trafic de zombies, doivent combattre des petits truands et une mégacorporation au dessein malfaisant, pour sauver leur grand-mère kidnappée.

DU RIRE ET DE LA TRIPAILLE !

NOTRE AVIS SUR WE ARE ZOMBIES

Tiens, une comédie de zombies montréalaise. Et pourquoi pas, tiens. Pour situer le comment du pourquoi de la chose, tout a commencé au milieu des années 2000 quand un petit groupe de passionnés de cinoche de genre s’est réuni dans un collectif. Le collectif RKSS a depuis prouvé toute sa valeur. Plusieurs courts remarqués, la deuxième place au concours pour participer à l’anthologie The ABCs of Death avec leur excellent T is for Turbo (malheureusement coiffé au poteau par le T is for Toilet de Lee Hardcastle), les succès de Turbo Kid et Summer of 84 auréolés de prix dans de nombreux festivals réputés dont Sundance… Et aujourd’hui, le trio composé de Anouk Whissell, Yoann-Karl Whissell et François Simard s’attaque à la BD We Are Zombies publiée chez les éditions Humanoïds. L’histoire ? Dans un futur proche, les morts sont revenus à la vie. Mais pas comme les traditionnels zombies assoiffés de chair humaine, ils ne sont pas des « morts-vivants » mais des « non-vivants ». Ils errent juste, à la recherche d’un but. Selon leur état, certains bossent, d’autres végètent ou font la manche, d’autres encore ont plus ou moins continué leur vie d’avant. Bref, ils font partie du paysage et de la vie quotidienne car non-agressifs. Et dans ce paysage, il y a aussi un petit groupe de loosers qui tentent de se faire du pognon en faisant dans le trafic de cadavres.
Quand on pense comédie déjanté avec des zombies, difficile de ne pas avoir en référence le Shaun of the Dead d’Edgar Wright qui en seulement vingt ans, s’est presque imposé comme un mètre étalon du genre. On y pense d’autant plus qu’il y a un côté très british dans l’humour de ce We Are zombies (lesquels nous avaient aussi pondu l’hilarant et méconnu Cockneys vs Zombies que l’on vous recommande si vous ne l’avez jamais vu). Si le film n’égale évidemment pas le classique avec Simon Pegg et Nick Frost, We Are Zombies n’en demeure pas moins une savoureuse régalade idéale pour se payer une bonne tranche de rires et de tripailles.

Malgré un budget que l’on devine étroit, le collectif RKSS a fait rentrer au chausse-pieds ses intentions et ambitions et We Are Zombies peut s’enorgueillir d’un rendu visuel très propre et soigné, doublé d’une mise en scène hyper léchée. Jamais cheap ni de près ni de loin, pas plus qu’il n’est ridicule malgré son mauvais esprit anti-sérieux, We Are Zombies donne dans la satire franchement politique mais surtout résolument fun. Multipliant des références qui témoignent d’un profond amour du genre (dont plusieurs évidentes au pape Romero et sa saga des morts-vivants, à l’évoqué Shaun of The Dead ou à Walking Dead avec son Carl, jeune anti-héros à chapeau de chasseur au look proche du « fils de Rick »), We Are Zombies est un joyeux mélange de gore, d’humour potache et d’esprit pamphlétaire. Sans être débordant d’originalité dans son intrigue de série B, le film tire bien parti de son histoire, de son casting pleinement engagé dans le délire, et de sa courte durée lui conférant une impeccable efficacité. Du bon cinoche d’horreur indépendant qui ne se prend pas la tête sans être trop stupide dans le fond. Parfait pour animer l’été.

 

Par Nicolas Rieux

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