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UNE VIE de James Hawes : la critique du film

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Nom : One Life
Père : James Hawes
Date de naissance : 21 février 2024
Type : sortie en salles
Nationalité : Angleterre
Taille : 1h49 / Poids : NC
Genre : Drame, Biopic, Guerre

Livret de Famille : Anthony HopkinsJohnny FlynnLena Olin

Signes particuliers : Emouvant. 

Synopsis : Prague, 1938. Alors que la ville est sur le point de tomber aux mains des nazis, un banquier londonien va tout mettre en œuvre pour sauver des centaines d’enfants promis à une mort certaine dans les camps de concentration. Au péril de sa vie, Nicholas Winton va organiser des convois vers l’Angleterre, où 669 enfants juifs trouveront refuge. Cette histoire vraie, restée méconnue pendant des décennies, est dévoilée au monde entier lorsqu’en 1988, une émission britannique invite Nicholas à témoigner. Celui-ci ne se doute pas que dans le public se trouvent les enfants – désormais adultes – qui ont survécu grâce à lui…

LA LISTE DE WINTON

NOTRE AVIS SUR UNE VIE

1938, l’Allemagne nazie met un pied en Tchécoslovaquie en réclamant l’annexion de la région des Sudètes. Face à l’invasion imminente, des milliers de juifs et autres tziganes fuient et se retrouvent coincés dans des camps de fortune à Prague. Nicholas Winton, un courtier anglais de bonne famille décide de réagir. Avec quelques camarades, ce socialiste convaincu va organiser des convois pour exfiltrer des enfants (massivement juifs) vers l’Angleterre. Une course contre la montre qui permettra à des centaines d’enfants d’échapper à une mort certaine. Signé James Hawes (un réalisateur venu de la télé), Une Vie raconte son histoire.
Il n’y a rien de plus prévisible qu’un film comme Une Vie. Avant même de pénétrer dans la salle, avant même l’extinction des lumières, avant même de prendre vos places, vous savez exactement pour quoi vous venez de signer : un torrent de larmes pré-programmées. Et James Hawes ne fait d’ailleurs pas dans la demi-mesure pour exploiter tout le capital « émotion » de cette histoire à la bouleversante résonance tragique. D’un bout à l’autre, le cinéaste tire en permanence la corde du trémolo au point de finir par réussir son coup sur tous ceux qui ne se seront pas encore braqués face à l’entreprise de construction d’un édifice déchirant. Narration vissée à l’émotion de son sujet, musique emphatique, plans programmés pour atteindre les glandes lacrymales, performance d’acteur appuyée, Une Vie déroule son histoire d’héroïsme opposé à l’horreur en la laissant dicter la marche émotionnelle du film. Difficile de ne pas fondre, la gorge nouée, devant ce terrible spectacle d’une tentative de sauvetage massif désespéré. En même temps, quand on associe Shoah et enfants, la jauge « pleurs » est déjà naturellement remplie à 80%.

Néanmoins, ressortir en larmes après deux heures d’une histoire intensément émouvante ne suffit pas à faire de Une Vie un grand film. Ni même un bon film. Souvent plus proche du téléfilm que du petit bijou de cinéma, Une Vie permet de (re)mesurer à quel point La Liste de Schindler est un chef-d’œuvre absolu. Tout aussi poignant et tire-larmes qu’il était, le classique de Spielberg avait pour lui d’être une fabuleuse démonstration de cinéma avec un grand C ne comptant pas seulement sur son évidente émotion pour atteindre les cœurs et les esprits, là où Une Vie est plus mineur, plus artificiel, plus mécannique, plus illustratif. Là où le premier était un puissant témoignage, le second se cantonne plus dans l’émouvante anecdote cinématographiquement très orienté vers le « chantage émotionnel ».

On reconnaîtra toutefois à Une Vie le mérite de porter à l’attention de tous l’histoire de Nicholas Winton, héros de la Deuxième Guerre Mondiale qui avec des Oskar Schindler et d’autres, ont œuvré pour sauver des vies du chaos et de la mort promise. James Hawes le fait avec une certaine efficacité et peut compter sur de solides interprétations pour faire parler son histoire en images. Cela n’en fait pas un bon film, son caractère trop lisse et fabriqué le limitant -comme évoqué- à l’anecdote illustrée, mais ça fonctionne et ça émeut. Même si les vraies images du passage télé de Nicholas Winton dans l’émission de la BBC That’s Life (qui a inspiré le film) garderont toujours beaucoup plus de puissance que n’importe quel film racontant cette histoire longtemps méconnue.

 

Par Nicolas Rieux

One thought on “UNE VIE de James Hawes : la critique du film

  1. Magnifique ! Un des meilleurs films de ces 10 dernières années.
    Tiré d’une histoire vraie ; Anthony Hopkins est magistral.
    L’émotion est à son comble.
    Le temps passe vite avec ce film de 2 heures dans la bienveillance, l’honnêteté, le dévouement et toujours une grande émotion.

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