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TERRIFIER 3 de Damien Leone : la critique du film

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Nom : Terrifier 3
Père : Damien Leone
Date de naissance : 09 octobre 2024
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 2h00 / Poids : NC
Genre : Horreur, Gore

Livret de Famille : David Howard Thornton, Lauren LaVera, Elliott Fullam

Signes particuliers : Le plus trash de la trilogie !

Synopsis : 31 octobre 1977. Autrefois étoile montante du petit écran, Jack Delroy est confronté à la chute vertigineuse de l’audience de son émission. Déterminé à retrouver sa gloire perdue et à marquer les esprits, il planifie un show en direct «spécial Halloween». Mais durant cette nuit fatidique, Jack réalisera que le prix du succès peut être bien plus effrayant que ce qu’il avait imaginé…

 

IN GORE WE TRUST

NOTRE AVIS SUR TERRIFIER 3

Et de trois ! Damien Leone ne chôme pas et continue de faire fructifier sa franchise horrifique Terrifier. Après un premier opus devenu semi-culte sur le tard puis un second sorti l’an passé, la saga portée par le silencieusement taré Art le Clown s’offre le statut de trilogie… Et ce n’est pas fini puisqu’un quatrième opus est déjà en route, et que Leone n’exclue pas de continuer au-delà. En attendant de voir si loin, il fallait d’abord réussir ce troisième volet et affronter le risque d’usure du concept.

Comme la majorité des grandes franchises slasheresques, ce chapitre 3 reprend les personnages de son prédécesseur, lesquels essaient de reconstruire leur vie après le passage sanglant d’Art sur leur chemin. Sienna et son frère Jonathan, survivants du deux, tentent de reprendre le fil de leur existence mais restent traumatisés par le carnage du clown au sourire sadique. Sauf que, on vous le donne en mille, le boogeyman diabolique repointe le bout de son nez au moment des fêtes de Noël. La boucherie est (ré)ouverte.

Du gore, du gore et du gore. On l’avait déjà compris depuis le très sanglant premier volet mais Damien Leone est complètement taré et il repousse à nouveau toutes les barrières du trash hardcore avec un Terrifier 3 à la limite de l’overdose vomitive. On pensait avoir vu le pire cette année avec In a Violent Nature et sa fameuse scène du yoga (ceux qui l’ont vu comprendront) mais là… Entre l’intro massivement généreuse en hémoglobine, une longue séquence fracassante avec le Père Noël, une scène de douche mémorable ou le final qui repeint tous les murs en rouge, Terrifier 3 est un festival de dégueulasse comme on en voit plus si souvent depuis la grande époque du gore underground des années 80. Ce qui fait du bien avec Leone, c’est que le bonhomme n’a absolument aucune limite, il s’affranchit de toute notion de bon ou de mauvais goût, rendant ses films à la fois prévisible et imprévisible. Il peut tout se passer dans Terrifier, on le sait par avance mais on arrive quand même à être surpris (l’épilogue du Père Noël dans le centre commercial)… et c’est ça qui est si jouissif !

Le premier volet était une curiosité marrante mais néanmoins marquée par sa production très cheap. Plus ambitieux, le second chapitre souffrait d’une longueur excessive (2h18) et d’un vrillage dans un surnaturel foutraque, même si cette même folie nawak avait au moins le don d’offrir au film un côté déjanté qui tranchait avec l’horreur formatée. Avec ce troisième opus, Damien Leone revient à quelque chose de plus classique sur la forme, reprenant les codes narratifs du slasher traditionnel. Pour signer au final ce qui est à ce jour, probablement le meilleur opus de la franchise, en tout cas le plus simple, efficace et le mieux équilibré (malgré encore quelques micro longueurs).

Une chose est sûre, comme d’habitude dans la saga, Terrifier 3 est une énorme giclée d’hémoglobine qui fait marrer par sa dimension XXL. Damien Leone avait promis que le film serait le plus gore de la trilogie, il a tenu parole. Terrifier 3 ferait presque passer Bad Taste pour un épisode choc de La Petite Maison dans la Prairie. Alors oui, c’est du gore pour du gore, oui c’est ultra-gratos et toujours aussi vintage/kitsch (choisissez le terme qui vous convient), mais Terrifier 3 corrige les défauts de son prédécesseur (admis par son auteur) et revient dans un « droit chemin » qui le rend bien meilleur et sacrément fendard pour les amateurs de hardcore bien craspec.

 

 

Par Nicolas Rieux

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