Carte d’identité :
Nom : Spiral: From the Book of Saw
Père : Darren Lynn Bousman
Date de naissance : 2020
Majorité : 21 juillet 2021
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h33 / Poids : 20 M$
Genre : Horreur, Thriller, Policier
Livret de Famille : Chris Rock, Max Minghella, Marisol Nichols, Samuel L. Jackson, Zoie Palmer…
Signes particuliers : Une torture… à l’écran et dans la salle.
BOUCHERIE CINÉMATOGRAPHIQUE
NOTRE AVIS SUR SPIRALE : L’HÉRITAGE DE SAW
Synopsis : Travaillant dans l’ombre de son père, une légende locale de la police, le lieutenant Ezekiel «Zeke» Banks et son nouveau partenaire enquêtent sur une série de meurtres macabres dont le mode opératoire rappelle étrangement celui d’un tueur en série qui sévissait jadis dans la ville. Pris au piège sans le savoir, Zeke se retrouve au centre d’un stratagème terrifiant dont le tueur tire les ficelles.
Il est des franchises qui refusent de mourir. Comme Saw par exemple, qui empile les suites toutes plus nulles les unes que les autres. Spirale – L’Héritage de Saw est déjà le 9eme opus de la saga trasho-horrifique et clairement, on a dépassé depuis longtemps le stade du manque d’inspiration pour tomber dans la formule sucée jusqu’à la moelle que l’on réanime à coups de défibrillateur pour générer encore quelques dollars supplémentaires au box office. Sur une idée de Chris Rock, grand fan de la saga, ce « Saw 9 » voit le réalisateur Darren Lynn Bousman revenir aux commandes après avoir signé les opus 2, 3 et 4 avec la promesse d’un chapitre encore plus sanglant que les précédents. C’est possible ça ?!
Plus sanglant, ça se discute, certains chapitres ayant fait très fort en matière de gore répugnant. Ce qui est sûr, c’est que L’Héritage de Saw envoie du dégueulasse avec visiblement une jubilation extrême pour ses auteurs. Pour le spectateur, c’est une autre histoire. Car si le film se suit telle une petite série B pseudo-efficace pour samedi soir pluvieux, force est d’avouer que le programme déroulé n’est franchement pas des plus excitant. Le film de Bousman s’applique à être spectaculairement gore pour combler le vide de son scénario et la crétinerie de son récit aussi prévisible que la prochaine hausse des impôts. Flanqué d’un pitch en forme de clin d’œil grossier à Seven, L’Héritage de Saw déroule son programme meurtrier en jouant la carte du suspens quant à son tueur… que l’on a tous grillé depuis des lustres. Et le film de se ranger dans la liste de ces productions où manifestement le cerveau du spectateur va beaucoup plus vite que celui du héros. Le héros d’ailleurs, parlons-en… On a déjà connu des prestations calamiteuses au cinéma mais pour les années à venir, il va falloir se lever de très bonne heure pour réussir à battre Chris Rock au jeu du cabotinage le plus ridicule de tous les temps.
Sans être le pire opus d’une franchise qui s’est montrée capable de sonder les tréfonds de la nullité par le passé, L’Héritage de Saw n’a pas les armes pour réarmer le canon et envoyer de l’explosif sanguinolent. Le pire, c’est que tout le monde semble y croire et que, manifestement, l’affaire est loin d’être pliée. Développant une vraie intrigue et introduisant de nouveaux personnages, on devine aisément la volonté de cette suite de donner un nouveau souffle à la saga avec un nouveau Jigsaw afin de repartir de l’avant pour quelques années. Mais il va falloir faire de gros efforts. Car jusqu’à présent, les sequel à n’en plus finir avaient abandonné toute idée d’écriture pour se contenter de formuler du torture porn gratuit. Cette fois, il y a une volonté d’écriture. L’ennui, c’est qu’elle est d’une telle faiblesse qu’elle ne rend pas service aux ambitions d’un film désireux de se hisser au-dessus de ce qui a été fait. Pour résumer, voir le crédo Pizza Hut. Quand tu ne sais pas faire du « bon », contente toi juste de faire de « l’efficace ».
BANDE-ANNONCE :
Par David Huxley