RUMBA LA VIE de Franck Dubosc : la critique du film

Pour son premier film en tant que réalisateur, Franck Dubosc avait surpris avec le délicieusement drôle Tout le monde debout, qu’il incarnait à l’écran en compagnie d’Alexandra Lamy. Quatre ans plus tard, l’acteur signe la passe de deux avec Rumba la Vie, une nouvelle comédie très tendre sur fond de danse et surtout de rédemption paternelle. Tony, modeste chauffeur de bus scolaire, à abandonné femme et fille il y a 20 ans. Une sérieuse alerte cardiaque le pousse à tenter de renouer avec une question, comment approcher un enfant qui ne nous connaît pas.

Le pitch, on le connaît. Presque trop bien même. D’autant que Rumba La Vie est très programmatique, suivant de près un déroulé que l’on sent et voit venir à mille lieux. C’est la principale limite du second effort de Franck Dubosc, lequel se contente d’égrener des clichés narratifs que l’on maîtrise par cœur, ôtant au film toute possible surprise. Dommage car l’acteur-réalisateur et sa troupe mettent du cœur à l’ouvrage. On sent la sincérité d’une équipe envers le long-métrage et surtout l’envie de bien faire. Les notes d’humour fonctionnent (car le film prend bien soin de ne jamais virer à la farce tape-cuisses), la tendresse est là -quoique peu efficace du fait que tout est très prévisible- et l’instant n’est pas désagréable en soi. Mais malgré son petit charme Rumba la Vie n’a pas la drôlerie vivace de Tout le monde debout, ni sa finesse émotionnelle ou sa profondeur thématique. C’est toujours aussi doux et bienveillant mais moins exaltant.