Nom : L’incroyable femme des neiges
Père : Sébastien Betbeder
Date de naissance : 12 novembre 2025
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h42 / Poids : NC
Genre : Comédie dramatique
Livret de Famille : Blanche Gardin, Philippe Katerine, Bastien Bouillon…
Signes particuliers : Entres les genres.
Synopsis : Coline Morel, intrépide exploratrice du Pôle Nord, voit sa vie partir à la dérive. Après des années passées à traquer ce yéti auquel elle est la seule à croire, elle se fait licencier et son compagnon la quitte. En pleine débâcle, Coline n’a d’autre choix que de rentrer dans son village natal. Elle y retrouve ses deux frères, Basile et Lolo, ainsi que son amour de jeunesse.Des montagnes du Jura jusqu’à l’immensité des terres immuables du Groenland, une nouvelle aventure commence alors pour « l’incroyable femme des neiges ».

BLANCHE GARDIN EN PLEINE QUÊTE EXISTENTIELLE
NOTRE AVIS SUR L’INCROYABLE FEMME DES NEIGES
Parmi les nombreux films présentés à la dernière Berlinale, on trouvait L’incroyable femme des neiges, nouveau long métrage du français Sébastien Betbeder. Le cinéaste dont la filmographie épouse depuis près de quinze ans une touchante singularité, propose à nouveau une œuvre à cheval entre le drame intimiste et la comédie mélancolique, sa marque de fabrique. Porté par Blanche Gardin (qui confirme son appétence pour les petites comédies dramatiques fragiles et singulières après Tout le monde aime Jeanne ou Un Monde merveilleux), le film suit une exploratrice polaire qui traque l’énigmatique Yéti depuis des années. Récemment licenciée et plaquée par son petit-ami, elle revient chez son frère dans les montagnes du jura. Coline est en pleine crise existentielle.

Comme à son habitude, Sébastien Betbeder signe un film inclassable, à la fois drame tragique dominé par l’idée d’une fin (de cycle, de vie) et comédie décalée confrontant des opposés culturels. Par facilité, on pourrait parler de comédie dramatique, ce fameux registre un peu fourre-tout où l’on range hâtivement tous les films entre deux eaux. Mais L’incroyable femme des neiges n’est pas vraiment ça non plus tant il semble à équidistance du drame mélancolique et de la comédie burlesque. Betbeder nous plonge surtout dans un voyage intime sur une incomprise qui elle-même semble ne pas toujours très bien se comprendre. Tour à tour charmant, poétique, philosophique, engagé ou joyeusement drôle (comme cette scène mémorable où notre exploratrice explique son métier dans une école en oubliant le filtre nécessaire pour parler à des enfants de 6 ans), L’incroyable femme des neiges vaut surtout pour l’originalité de son ton un peu lunaire et sa propension à se démarquer en embrassant une douce marginalité que certains qualifieront d’un peu perché. Sobrement incarné par Blanche Gardin (entourée de Philippe Katerine et d’un Bastien bouillon qui s’offre une nouvelle expérience capillaire), L’incroyable femme des neiges est une petite curiosité mignonne mais qui peine malheureusement à être plus que ça. Comme il intrigue mais peine à passionner, payant un peu son étrange forme d’indolence et une écriture fourre-tout.
Par Nicolas Rieux